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#ReinventWork : la culture collaborative au service du business

Plus qu’un Think Tank, l’ACSEL est une Think Factory. Depuis quarante ans, ce hub de l’économie numérique réunit aussi bien les entreprises, les prestataires que les agences. Véritable association de l’économie numérique aujourd’hui présidée par Laurent Nizri, l’ACSEL compte six commissions différentes donc #ReinventWork. Cette commission est co-présidée par Perrine Grua, Directrice Innovation Marketing et Communication du réseau « Compétences et Développement » et Vincent Montet, CDO de l’EFAP et administrateur de l’ACSEL.

L’objectif de la commission #ReinventWork

L’objectif de cette commission est de croiser la population des RH et celle de l’innovation. Le but est de former pour s’adapter au changement. En d’autres termes, cette commission est portée par un leitmotiv : « apprendre ensemble en faisant ». Elle a pour mission d’aider les entreprises à mieux appréhender les impacts de la révolution digitale sur les métiers, les organisations et les hommes.

En plus de Perrine et Vincent, parmi les membres du comité de pilotage, on retrouve : Alexandre Simon et Tristan Desplechin, de l’agence de service design Hiveworks, Isabelle Rouhan, auteure des Métiers du futur, Corinne Estève Diemunsch, Dir. Com et RH de la FinTech Limonetik ou encore Pauline le Goff, directrice de la stratégie du contenu chez Malt.

Aujourd’hui, une logique de co-construction émerge. Penser hors des silos. Le sujet de la collaboration s’impose à nous. Mais comment faire pour traiter ce sujet ? Par quoi commencer ? Et quels sont les acteurs qui peuvent être moteurs ?

Comment déployer la culture de la collaboration via les communautés internes et externes pour engager ses équipes afin de développer le business ?

Telle était la question traitée lors de l’atelier #ReinventWork du 13 juin 2019. Au programme de la matinée : témoignages et étude de cas. Et en bonus : un atelier collaboratif animé par Alexandre Simon, Service Design Director chez Hiveworks.

Témoignages et études de cas

#ReinventWork a invité Zôdio, Bouygues Construction IT, Réseau Compétences et Développement ainsi que l’Université Paris-Dauphine pour prendre la parole et témoigner. Revenons pour vous sur deux des quatre études de cas.

Exemples d’activation de communautés de passionnés internes et externes, tant digitales que physiques, avec des objectifs de management et de business à la fois.

Comme le rappelle Emilie Brossier, leader phygital et communication chez Zôdio, magasin de décoration, une communauté est un facteur clef dans la grande distribution. C’est pourquoi Zôdio a créé dès le début de son histoire une culture collaborative. D’abord en interne, puis enrichie par les clients, la « zôdiosphère » est véritablement une plateforme d’idées. Avec plus de 35 000 articles et 2 millions de vus, cette plateforme s’appuie grandement sur les équipes de l’enseigne.

« Une communauté externe ne peut pas exister s’il n’y a pas une communauté interne forte » atteste Johann Desjardins, Directeur Marketing chez Zôdio. Ainsi, chaque CDI est équipé d’un téléphone grâce auquel il peut créer du contenu. « Ainsi en magasin, le client retrouve le contenu présent sur la zôdiosphère. Le client vit ainsi une expérience produit forte en magasin. ». De l’autre côté, le vendeur n’est plus un simple vendeur de produits en magasin, il devient l’animateur d’un lieu de vie, d’apprentissage et de partage.

Comment innover davantage en transformant la culture d’entreprise par l’agilité et la collaboration ?

Chez Bouygues Construction IT, « la DSI était le ministère du non. On était arrivé au bout de l’organisation machiniste, coincés dans des processus et dans les normes » nous explique Annick Naranjo Sanchez, International Digital Officer Agile de Bouygues Construction IT. Cette situation impossible justifie le recours à Marie-Pierre Dequier, Créatrice de communautés de transformation CollectivZ. Il était nécessaire de travailler sur la raison d’être de la transformation. Il fallait répondre à la question : « où est-ce qu’on a envie d’aller ensemble ? ».

Ainsi, Bouygues Construction IT a décidé de s’intéresser de près à comment les dirigeants voulaient incarner la transformation. Ce qui a donné lieu à l’organisation d’une fête chaque année. Résultats ? Les employés de Bouygues Construction IT se sont remis à se parler.

« Les gens avaient l’habitude d’envoyer des mails, aujourd’hui ils se sont remis à se déplacer. Cela participe au changement de manière de travailler. On s’autorise à faire des petits pas ».

En fait, il s’agit surtout d’une démarche de co-construction. Bouygues a rendu à ses collaborateurs le droit d’innover. C’est en passant par le ré-engagement de ses collaborateurs, véritable vivier de talents, que la création de communautés apprenantes est possible.

« Repenser l’organisation a permis de donner du sens, de raconter à tous que c’est une expérience sans obligation de résultats et de donner plus d’autonomie aux collaborateurs » résume Annick Naranjo Sanchez.

Après la théorie, place à la pratique ! Un atelier pratique animé par Hiveworks

Comment identifier et lever les freins pour déployer la collaboration ? Pour répondre à cette question, la commission #ReinventWork propose à l’auditoire présent de mettre en application la méthode de collaboration. Animé par Alexandre Simon, Service Design Director chez Hiveworks, cet atelier expérimente la collaboration.

L’audience se divise en quatre ateliers afin de se concentrer sur chacune des entreprises présentes. L’avantage : réfléchir dans un format d’échanges en petit groupe mais aussi d’expérimentation pratique. Il ne s’agit pas de jouer avec des post-it, mais bien d’appliquer une méthodologie claire en trois étapes :

  • idéation,
  • priorisation,
  • formalisation.

Le design thinking est une approche d’innovation et de son management. Cette pratique s’appuie sur un processus de co-créativité. Le design thinking a notamment motivé le design sprint, méthodologie de co-création inventée par Jake Knapp chez Google Ventures. L’objectif est bien de résoudre de grands défis managériaux par la co-construction. Une entreprise qui met le design thinking au cœur de son activité favorise l’intelligence collective de par sa logique de co-création.  

L’idée est de partir de l’identification des besoins et motivation, pour générer autant d’idées que possible pour répondre à ces besoins sans les juger (post it). Puis dans un deuxième temps, l’équipe combine et croise les idées proposées pour prioriser les pistes de solutions. Enfin l’idéal est de rédiger un plan d’action afin de déterminer les ressources nécessaires avant de faire un retour public.

L’initiative proposée par la commission #ReinventWork et Hiveworks a séduit le public de par son originalité mais surtout par son efficacité. L’expérience du design thinking transforme les manières de travailler et d’appréhender les situations. La preuve que la méthodologie de co-construction a toute sa place dans l’entreprise aujourd’hui afin d’apprécier plus sereinement les projets à mener.

Valentine
Valentine

Arrivée sur terre il y a quelques lustres, Valentine entre aujourd’hui dans le métier de la communication. C’est non sans intrépidité qu’elle a intégré la Sorbonne en philosophie après une classe préparatoire littéraire (A/L). Après un mémoire sur la place de l’éthique dans la société actuelle à partir d’Aristote, Valentine poursuit son cursus en éthique appliquée. Autrement dit elle s’intéresse aux actions des entreprises et des institutions publiques, proposant alors des solutions de conseil afin d’accompagner leurs prises de décision. Au coeur de l’économie numérique, les rouages de la communication autour de l’innovation la passionnent. C’est pour cela que Valentine a rejoint l’équipe de Tikibuzz, une agence de communication et de marketing, en 2018. Aujourd’hui, elle a le plaisir de s’aventurer sur le terrain de l’éditique et de la gestion de la communication client, afin de vous proposer chers lecteurs, des reportages et des témoignages pour votre média DOCaufutur.

Written by Valentine

Arrivée sur terre il y a quelques lustres, Valentine entre aujourd’hui dans le métier de la communication.
C’est non sans intrépidité qu’elle a intégré la Sorbonne en philosophie après une classe préparatoire littéraire (A/L). Après un mémoire sur la place de l’éthique dans la société actuelle à partir d’Aristote, Valentine poursuit son cursus en éthique appliquée.
Autrement dit elle s’intéresse aux actions des entreprises et des institutions publiques, proposant alors des solutions de conseil afin d’accompagner leurs prises de décision. Au coeur de l’économie numérique, les rouages de la communication autour de l’innovation la passionnent.
C’est pour cela que Valentine a rejoint l’équipe de Tikibuzz, une agence de communication et de marketing, en 2018.
Aujourd’hui, elle a le plaisir de s’aventurer sur le terrain de l’éditique et de la gestion de la communication client, afin de vous proposer chers lecteurs, des reportages et des témoignages pour votre média DOCaufutur.