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Exploration. Les Business Model du futur | Corinne Estève Diemunsch

Depuis quelques années déjà nous assistons à une modification des systèmes de management des entreprises. Un lent glissement vers l’agilité, le numérique, la mondialisation ; le degré de la pente s’inclinant de plus en plus, la glissade s’accélère, accompagnée de nouveaux systèmes de vente et de gestion des activités… La digitalisation gagne du terrain, sans retour arrière possible ni envie d’ailleurs de remonter le temps ! Selon de nombreux analystes, un changement radical du paysage de l’entreprise est en cours. Sa logique est secouée. Sa modélisation d’ici une dizaine d’années devrait avoir largement évoluée et laisser place à une nouvelle façon de faire du Business et de gérer le principe même de pérennité du fonds de commerce. La société, comme nous la connaissions, ne sera plus. De nouveaux business model viendront remplacer les systèmes que nous connaissons actuellement. Notre point de vue.

L’explosion du numérique, derrière nous ?

Telle notre galaxie, le monde de l’Internet est en perpétuelle mutation. Des services se créent tandis que d’autres meurent en laissant parfois une constellation de nouvelles opportunités, idées, … Peu importe le secteur d’activité, afficher son empreinte digitale est devenu incontournable. De la dématérialisation des informations à la relation client omnicanal, de la communication papier aux échanges numériques, du contact en agence ou en magasin à l’agent virtuel sur Internet, du paiement cash à la cryptomonnaie, l’univers « virtuel » a grignoté du terrain sans rencontrer beaucoup de résistance tant ses possibilités sont grandes et ses usages pratiques pour les citoyens que nous sommes. Si bien que des cabinets de recherche comme Accenture Strategy annoncent déjà que les bénéfices d’exploitation pour l’industrie du commerce de détail pourraient atteindre 2,95 milliards de dollars d’ici 2025. Et cela sans compter sur l’accélération que va provoquer l’intelligence artificielle.

L’essor de l’économie collaborative

Portée par les économies réalisées par les individus, les ménages et les collectivités, l’économie collaborative ou « sharing economy » a le vent en poupe. Contrairement à une idée première, l’économie du partage n’est ni fictive, ni fugace ; elle est désormais bien ancrée dans nos façons de vivre et forge un nouveau modèle social. Les Uber, Airbnb, Kickstarter, BlaBlaCar, etc. ont bouleversé la consommation en réintégrant les échanges dans le quotidien.

Changer durablement la consommation ? En fait, il faut bien l’avouer, cette pratique est vieille comme le monde même si elle était tombée en désuétude au profit de l’individualisme. Les nouvelles technologies ont permis de modifier et d’accélérer le visage du troque et du partage. En le modernisant et en le réhabilitant, ce nouveau modèle est devenu un mode de consommation alternatif à la portée de tous ou presque.

Cette tendance s’est inscrite mondialement avec pour toile de fond une volonté de « dépenser mieux ».

Le « Do it for me », un bouquet de services

Les entreprises d’aide à domicile, d’aide à la personne, la sous-traitance de prestations d’expertise ou de services en tout genre, … se sont largement développées et taillées une place de choix dans l’économie. Facilitée par les aides à l’entreprenariat, le numérique et la mobilité, l’économie du « Do it For Me » n’est pas simplement une tendance dans l’hexagone. Partout dans le monde, faire appel à des professionnels pour l’accomplissement de certaines tâches prend de plus en plus d’ampleur. Les travailleurs indépendants s’en réjouissent car leur service n’a jamais été aussi sollicité. Quel que soit le domaine, il s’agit de fournir un travail directement utile pour l’usager/client.

Ce concept d’économie de services s’inscrit naturellement dans le prolongement de la répartition sectorielle de l’activité économique. Il est vecteur de croissance économique, crée de l’emploi, augmente la productivité et favorise l’innovation.

Des algorithmes pour prévoir les besoins de chacun : l’économie de la personnalisation

Demain vous n’aurez plus à énoncer vos besoins ; les sites de e-commerce vous proposeront d’office les produits en fonction de votre comportement en ligne. C’est déjà le cas pensez-vous ; en effet ! Les Américains appellent ce modèle : l’économie de la personnalisation (personalization economy). Campagnes ciblées, versioning, sérialisation, personnalisation à tout va, toutes les entreprises s’y sont mises, petites et grandes. Aucun contournement possible, le consommateur ne veut plus de mass market. Cela va avec la nature humaine et l’individualisme ; chacun veut être reconnu pour ce qu’il est et les marques doivent respecter son droit à la différence. Sauf que pour elles c’est une obligation…

Une étude de BENGS LAB explique que « depuis dix ans, les parts de marché des produits et services hyper personnalisés, n’ont cessé de croître au détriment des offres standardisées. Modes de consommation originellement réservés au marché BtoC premium, la recherche d’offres unitaires, sur-mesure et instantanées envahit à son tour le BtoB. » Cette étude explique les enjeux des évolutions technologiques et l’adaptation profonde des moyens de production nécessaires à ces nouveaux comportements. En effet si les outils logiciels répondent aux besoins de personnalisation, c’est toute la chaîne de production et de logistique qui est impactée. Le processus même de fabrication quel que soit le livrable doit être repensé en intégrant les paramètres de la personnalisation et les contraintes que cela entraîne.

Pas de panique, les algorithmes arrivent à la rescousse pour décortiquer les parcours d’achat, les analyser et prédire les besoins futurs. Le Web est un support extraordinaire pour ce modèle économique. Les sites Internet embarquent une multiplicité de possibilités amenant à la personnalisation ; du produit le plus classique – nous prendrons l’exemple du livre photo en tirage unitaire par exemple – au Dash Button d’Amazon. La marque a lancé il y a un an un petit bouton connecté en Wi-Fi qui permet de commander instantanément n’importe quel produit de la marketplace en appuyant sur ledit bouton ; le produit sera livré chez vous dès le lendemain (service Amazon premium).

Bref, de là à sauter dans le monde du machine learning et de l’intelligence artificielle il n’y a qu’un pas.

Les intelligences artificielles au cœur du débat

Pour aller jusqu’au bout du potentiel de l’économie de la personnalisation, vous l’avez compris, l’utilisation de l’intelligence artificielle est incontournable. Aujourd’hui, encore au stade plus ou moins expérimental, la société ne peut profiter de tous les avantages de ces avancées technologiques, nous vous l’accordons, quelles que peu angoissantes. Mais dans quelques années l’intelligence artificielle saura prévoir les ventes, recommander un produit ou un service et même planifier vos courses et leur livraison de façon automatique.

L’IA ne sera forcément pas seule à booster l’économie de la personnalisation ; il faut s’attendre, pour une expérience client authentique et sûre, à une prolifération de nouvelles technos et à une montée peut-être aussi de la réalité augmentée.

Mais à ceux qui souhaitent vivre leur propre aventure entrepreneuriale nous conseillons de définir attentivement son propre business model en faisant preuve de pragmatisme. A ceux-là nous conseillons de lire cet article sous forme de fiches pratiques évoquant différents business model.

A voir aussi :

Médiamétrie Observatoire de l’économie collaborative – 3ème trimestre 2016 : Quand les internautes créent leur propre économie http://www.mediametrie.fr/internet/solutions/observatoire-de-l-economie-collaborative.php?id=150

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

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Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.