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Gestion des RH – Adoption d’un système de payroll unifié pour les multinationales; où est le problème ? Investigation de Maud Laurent pour DOCaufutur

Selon une étude menée par SD Worx, plus de 90% des multinationales interrogées sont convaincues des avantages d’un système unique de gestion de payroll (grille des salaire/masse salariale) pour l’ensemble de leurs succursales dans le monde. Pourtant, moins d’un tiers (29%) des multinationales ont effectivement recours à un seul système.

On apprend avec cette enquête que plus de la moitié (56%) des entreprises ont du mal à maîtriser leur système de payroll au-delà des frontières. Et près de deux tiers utilisent plusieurs systèmes de payroll, selon les pays où elles sont présentes. Laurent Botella, Directeur Stratégie Produit Monde de Workday, rencontre parfois des entreprises qui possèdent plus de systèmes de paie que de pays dans lesquels ils ont des succursales; ceci est souvent dû aux diverses fusions et acquisitions. « On se retrouve avec des entreprises présentes dans 25 pays et 30 fournisseurs de paie ! »relate-il. Même si aucun produit « paie » ne peut s’adapter à 200 pays aux vues des spécificités juridiques de chaque pays, les fournisseurs de systèmes de paie proposent des systèmes avec une gestion unifiée.

La complexité des juridictions des différents pays pousse les entreprises à sous-traiter

Ces agrégateurs de paie travaillent avec des prestataires locaux dans chaque pays où les entreprises ont des succursales. Pour le Président de SD Worx France Jean-Luc Barbier,« l’avantage de travailler avec un seul fournisseur pour la paie est d’avoir un contrat unique, une relation unique, une façon de procéder et une interface client unique » explique t-il. Il ajoute que « grâce aux volumes des contrats négociés avec nos partenaires dans plus de 120 pays, nous pouvons faire pression sur les prix ». Laurent Botella ajoute que cela permet également de réduire les équipes de paie à une seule équipe centrale et de faire remonter toutes les informations pour faire des rapports et des statistiques par pays et/ou globales.

La paie reste un élément très sensible sur lequel il ne faut pas faire d’erreur. Les entreprises restent donc très pragmatiques à ce sujet. Le fait d’avoir un système de paie à interlocuteur unique peut faire peur. Laurent Botella et Jean-Luc Barbier s’accordent sur le fait que les équipes de paie, qui ont par ailleurs une très grande responsabilité en entreprise, ne sont généralement pas très orientées nouvelles technologies. « Elles ne voient pas forcément les avantages; elles préfèrent parfois continuer à travailler avec plusieurs fournisseurs qu’elles connaissent déjà… Elles ne trouvent pas forcément de sens à aller vers une version plus globale » complète Jean-Luc Barbier.

Les systèmes RH unifiés avec des troncs communs forts sont adoptés facilement par les entreprises. Pour ce qui est de la paie, cela reste plus difficile, celle-ci étant un élément plus local, spécifique pour chaque pays. L’adoption d’un système de payroll unifié pourrait pourtant être un des objectifs stratégiques des entreprises multinationales aux vues des bénéfices en termes de coût et d’efficacité qu’elle octroie. 

Par Maud Laurent pour DOCaufutur

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.