Le français Notasolutions était l’un des dix partenaires exposants invités par Fujitsu PFU à Londres. Il en est reparti avec le premier prix pour sa solution de numérisation des pièces d’actes notariés.
Fondée par un ancien de Microsoft, Notasolutions s’est attelé à un véritable casse-tête pour les études notariales : la numérisation de l’ensemble des pièces d’un acte notarié. « Dans la plupart des études, la manipulation et le classement des documents papier était devenu si prenante que les clercs ne pouvaient plus faire le reste de leur travail », explique Jacques Massa, concepteur de la solution.
Baptisé NotaScan, l’application permet aux clercs de numériser l’ensemble des documents sans avoir à quitter leur poste de travail. Le logiciel se charge ensuite de classifier les documents selon les règles métier. Si la solution a été récompensée par Fujitsu à l’occasion de la conférence « Information Capture » de Londres, c’est parce qu’elle est un très bon exemple du concept même de capture de l’information. Le logiciel ne se contente pas de numériser les pages, il en effectue un traitement avancé, éliminant les pages blanches, remettant toutes les pages à l’endroit, combinant dans un même dossier des documents papier et numériques (emails ou archives ZIP sur clés USB) ou respectant les contraintes imposées par le système d’archivage numérique public des actes notariés. « Au fil des années, nous avons ajouté de nombreux processus de traitements automatisés mais en gardant toujours le principe de départ, un logiciel simple qui permet de lancer la numérisation en quelques clics et se prend en main sans formation particulière », poursuit Jacques Massa.
La petite société, qui a réalisé en 2016 un CA d’1 million d’euros, explique consacrer plus de 40% de ses revenus à la R&D et prépare de nouvelles versions de sa solution pour d’autres professions juridiques (huissiers et avocats) confrontés aux mêmes problématiques. Pour Fujitsu, le partenariat est loin d’être symbolique puisque les ventes cumulées aux notaires, aux huissiers et aux avocats pourraient représenter jusqu’à 100 000 unités par an sur le seul marché français. Un marché qui ne sera peut-être bientôt plus le seul pour la jeune pousse du sud-est de la France, qui vient d’être approchée par une société de service de premier plan aux Etats-Unis.