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Usurpation d’identité papier vs numérique | un Dossier DOCaufutur

L’usurpation d’identité consiste à utiliser, sans votre accord, des informations permettant de vous identifier. Il peut s’agir, par exemple, de vos nom et prénom, de votre adresse électronique, ou encore de photographies. Ces informations sont utilisées à votre insu, notamment pour souscrire sous votre identité un crédit, un abonnement, pour commettre des actes répréhensibles ou nuire à votre réputation. L’usurpation d’identité est considérée par 42% des Français comme le risque le plus préoccupant lié à l’usage malveillant des données. 

L’Observatoire société et consommation (Obsoco) a réalisé une étude sur l’usurpation d’identité papier vs numérique à la demande du fabricant de machines de bureau, de solutions d’archivage et d’accessoires informatiques, Fellowes. Véronique Varlon, directrice d’Obsoco retient plusieurs enseignements de cette étude qu’elle nous résume ici :

  • Contrairement aux idées reçues, la tendance à la dématérialisation a entraîné une inflation des échanges en termes de documents papier. Il n’y a pas eu de réduction du papier au profit du numérique mais un accroissement global des échanges qu’ils soient papier ou numériques.
  • La perception du risque est focalisée sur les données numériques. Seuls 4% des Français jugent que transmettre physiquement des informations via des documents papier est plus risqué que de le faire sur Internet.
  • Un Français sur cinq déclare ne pas se protéger suffisamment en matière de données personnelles. Et au sein de la moitié des entreprises dans lesquelles ils travaillent, il n’existe aucune consigne pour assurer la confidentialité des données.
  • 91% des Français jugent important que les marques détruisent les données après usage.

Maître Amine Sellamna, avocat international inscrit au barreau de Reims, nous explique qu’il n’existe pas de statistiques différenciant les usurpations d’identité papier des usurpations sur le web ; « mais de manière globale, s’il on se réfère à une enquête du centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) menée pour le compte d’une société américaine spécialisée dans les broyeuses de documents, plus de 210 000 personnes sont victimes d’une usurpation d’identité chaque année en France ». C’est un chiffre plus important que les cambriolages à domicile (150 000) et que les vols d’automobiles (130 000).

Diguise glasses with a generic credit card on a isolated background.4,2 % des personnes interrogées déclarent en avoir été victimes au cours des dix dernières années. Dans la plupart des cas, les usurpations d’identités sont commises pour tromper les banques, obtenir des aides sociales, un permis de conduire ou la nationalité française. L’interrogatoire de 300 victimes démontre que le coût individuel moyen d’une usurpation d’identité se monte à 2 229 euros, cumulant les détournements (argent, aides sociales, etc.), le montant des démarches administratives et judiciaires, et les coûts supplémentaires générés par cet imbroglio (médecin, frais postaux). « Je comprends que les Français soient inquiets par rapport à l’usurpation via le web. Car contrairement à l’usurpation d’identité dans la vie réelle, qui a pour but un objectif particulièrement financier, l’usurpation numérique peut être extrêmement dommageable au delà de l’aspect financier. La fraude à l’identité comporte des conséquences psychologiques pour la victime. L’e-réputation peut être très dommageable si notre identité est utilisée par une autre personne de manière mal intentionnée » précise Maître Amine Sellamna.

Comment prévenir l’usurpation d’identité ?

Christophe Naudin, expert en criminalité identitaire, donne quelques conseils pratiques pour réduire au maximum le risque d’usurpation d’identité : « il faut éviter de conserver des documents dont on n’a pas réellement besoin. Concernant les documents très importants tels qu’un livret de famille ou un diplôme, il s’agit de les conserver dans des endroits sains et protégés, et pas nécessairement chez soi. Jeter ses documents confidentiels à la poubelle est très risqué, il ne faut pas hésiter à investir dans une déchiqueteuse ». Le criminologue pense à la biométrie pour dissuader les usurpateurs d’agir ; « s’il y avait un lecteur d’empreintes digitales pour chaque achat, cela réglerait beaucoup de problèmes » précise t-il.

Password ThiefDes start-ups imaginent des concepts pour protéger vos données sur le web.  C’est le cas de l’application Fiabilis. « La sécurité n’est souvent pas suffisante parce que les pirates savent la contourner. Nous estimons qu’il faut agir en amont et donner le contrôle à l’utilisateur sur cette question. Qui mieux que lui pour être responsable de sa sécurité ? » explique Eric Gourvest, Président chez Fiabilis.

L’application Fiabilis, téléchargeable sur Smartphone, va permettre la certification de votre identité numérique grâce à l’expertise de votre pièce d’identité associée à un selfie. Cette identité numérique vous permettra de vous rendre sur des sites labellisés Anti Fraud Human Network qui n’auront accès à vos données personnelles qu’avec votre consentement, pour un usage déterminé (une livraison par exemple) et une durée limitée. Les justificatifs relatifs aux contrats et échanges entre particuliers seront archivés et transférables aux autorités en cas de plainte. Par ailleurs, aucune opération en ligne ou en face à face ne sera validée sans l’accord de la personne.

80% des victimes d’usurpation d’identité ignorent qu’elles sont Victimes à l’instant T, ce qui n’est pas à prendre à la légère. Que ce soit via le papier (vols de papiers à domicile, dans les poubelles, espionnage par dessus l’épaule, etc) ou sur le web (phishing, pharming, spim, logiciel espion, cheval de Troie, enregistreur de frappes, etc), tout le monde peut être un jour concerné. Vigilance, prévention et sécurisation de données sont donc de mise pour les particuliers comme pour les entreprises. 

Maud LaurentPar Maud Laurent pour DOCaufutur.fr

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

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Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
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Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.