La promo 2013/2014 du Master GECI (Gestion éditoriale – Communication Internet) a reçu son diplôme ce vendredi 28 novembre, dans les locaux de l’ICOM (Institut de la communication, Université Lumière Lyon 2), l’occasion d’un zoom sur une formation singulière dans le monde de la communication numérique.
La tête dans le web
Ce fut l’occasion de présenter en avant première la nouvelle mouture du webzine « la tête dans le web », destiné aux étudiants et aux professionnels, et concocté de A à Z par les étudiants. Et de constater avec optimisme la bonne insertion professionnelle des diplômés, à une époque où l’on a de cesse de dénoncer l’inédéquation entre offre de formation et marché du travail.
Les 25 étudiants (sur 200 candidats) ont été séléctionnés sur leur profil atypique et divers : c’est ce qui fait la richesse de la promotion. Le réseau, pour l’instant plutôt local, fonctionne : les stages proposés correspondent en tous points aux compétences enseignées, se transforment parfois en CDI ; entre 70% et 90% des diplômés ont un emploi à N+2 selon les années et les promotions.
Quinze ans : de la communication electronique à la gestion éditoriale des contenus en ligne
Le master a commencé à l’Université Lumière Lyon 2 sous la forme d’un DU (diplôme d’université) Communication Electronique en 1999 porté par Philippe Bouquillion, Franck Rebillard puis Annelise Touboul. L’habilitation ministérielle a permis de transformer la formation en master en 2007. Le GECI se distingue par l’accent mis sur l’importance des contenus dans les processus de publication sur le web. Pour Valérie Croissant, maître de conférences à l’ICOM qui a repris le flambeaude responsable du master cette année, « cette formation entend mettre le technologique au service de l’intelligence des problèmes de communication : l’appareil théorique et méthodologique en sciences humaines (socio-économie, sémiologie, communication…) est central pour appréhender ces enjeux mais aussi pour répondre à la compléxité et la spécialisation croissante des offres éditoriales en ligne ». Le développement d’agences spécialisées dans le web éditorial en est un signe. A cette fin, l’équipe de formation est composée d’enseignants universitaires pour un quart, et de professionnels du secteur pour le reste. Cette complémentarité constante et effective est sans aucun doute un atout.
Pour Annelise Touboul, Maître de Conférences en sciences de l’information et de la communication à l’ICOM, à l’origine de la création du master, « les employeurs compennent désormais l’importance du travail éditorial; la fascination absolue pour la technique informatique a perdu un peu de terrain et il est plus facile aujourd’hui de faire reconnaître l’importance du travail sur l’offre de contenus de la communication numérique ».
Valérie Croissant le constate : « Aujourd’hui nous sommes pile dans le sujet : la gestion éditoriale devient une vraie spécialité ; nous sommes tous enseignants-chercheurs, au contact de ces évolutions, et il existe peu de formations sur cet angle là. La montée en puissance de la production et de la gestion des contenus et de ce que l’on nomme désormais «l’ingénierie éditoriale» sur le web confirme la pertinence du projet initial de cette formation, qui se trouve en adéquation avec les besoins du marché professionnel ».