En quoi le nouvel événement sur les ressources et le climat, World Efficiency, est-il une opportunité pour les acteurs qui luttent contre le changement climatique ?
Les sociétés d’ingénierie interviennent sur toutes les problématiques en lien avec le changement climatique, l’adaptation et la résilience des infrastructures des villes, mais également sur la façon dont les bâtiments, les aménagements urbains, les moyens de transport ou plus largement l’environnement vont évoluer sous les effets du changement climatique. Nous travaillons donc sur les questions d’atténuation du changement climatique et de transition énergétique, en œuvrant à dégager des solutions dans tous nos domaines d’intervention, qu’il s’agisse des bâtiments, des transports ou encore de l’eau.
Le salon/congrès World Efficiency est une occasion d’améliorer notre visibilité mais aussi de fédérer nos adhérents sur ces sujets. C’est pourquoi notre présence sur l’événement s’échelonne autour de trois thèmes, qui feront chacun l’objet d’une journée dédiée : lors du premier jour nous mettrons l’accent sur l’international où nos adhérents sont de plus en plus présents. Le deuxième jour nous mettrons à l’honneur les villes durables et connectées qui sont importantes pour nos clients. Et enfin, le troisième jour sera axé sur les jeunes. Nous attendons d’ailleurs entre 1 000 et 1 500 étudiants, qui viendront découvrir ce que l’ingénierie peut leur proposer et comment elle œuvre contre le changement climatique.
Nous remettrons également deux prix : le grand prix national de l’ingénierie, destiné aux professionnels, et le prix de l’ingénierie du futur, destiné à des étudiants qui proposent des solutions innovantes et nouvelles très axées sur le climat.
Quelles sont aujourd’hui les solutions permettant de réduire l’impact sur les ressources et le climat déjà existantes ?
Il n’y a pas une mais plusieurs solutions que nous adaptons aux besoins et aux contraintes des clients. Nous avons en effet la chance de mettre notre technicité au service d’acteurs très divers, dans le domaine du bâtiment, des infrastructures, de la ville aussi bien que de l’industrie ; des clients publics mais également privés. Il n’y a donc pas une solution qui conviendrait à toutes les situations, mais des solutions qui correspondent aux besoins fonctionnels de nos clients, et que nous allons concevoir de façon à optimiser l’ouvrage en tenant compte de l’efficacité énergétique, des contraintes du développement durable, et plus largement des objectifs de responsabilité sociétale fixés par nos clients.
La grande négociation climatique est l’occasion de mettre en avant les solutions concrètes et de montrer, notamment aux jeunes, comment des professions comme la nôtre peuvent agir concrètement sur la base de compétences solides, appliquées à la résolution de problèmes. C’est là que se rejoignent les grandes informations médiatiques, politiques et les problématiques concrètes rencontrées par les professionnels.
Si vous deviez donner une définition du mot efficacité pour votre activité, quelle serait-elle ?
Nous utilisons beaucoup l’expression « efficacité énergétique », mais au-delà du sujet « énergie », ce concept peut être appliqué plus largement à nos métiers. Finalement l’efficacité consiste à chercher comment les ressources dont nous disposons peuvent être utilisées au mieux dans l’intérêt collectif. Ces ressources peuvent être naturelles, comme des matières premières ou de l’énergie, mais également le paysage, l’histoire, la culture des territoires et enfin les hommes et les femmes. C’est en rassemblant toutes ces ressources et en imaginant la façon dont elles peuvent être combinées au mieux pour servir le bien commun – en l’occurrence pour atténuer le changement climatique et s’y adapter – que nous obtenons l’efficacité. Cela suppose beaucoup d’intelligence et d’effort de conception, ce qui constitue le cœur de nos métiers.
J’attends avec impatience cette rencontre entre acteurs de différents horizons professionnels et géographiques. La dimension internationale est fondamentale car les problèmes que nous traitons ne s’arrêtent pas aux frontières du pays, et ce pour toutes les sociétés. Dans nos métiers, il faut être à la fois très local et savoir travailler avec les internationaux pour être en mesure de traiter des problèmes localisés en y apportant un savoir-faire universel.