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Etude de l’Université de Warwick et Blue Yonder : D’ici 5 ans 45% des supply chain pourraient être autonome

Les distributeurs prévoient d’adopter l’intelligence artificielle (IA) et le Machine Learning (ML) pour la définition des prix, de la planification et de la stratégie en temps réel. Alors que seuls 14% des distributeurs peuvent s’appuyer sur une supply chain prescriptive ou autonome

A l’échelle internationale, nous ne sommes qu’aux débuts de l’adoption d’une supply chain digitale,selon une nouvelle étude de Blue Yonder et WMG, de l’Université de Warwick. L’étude « Retail Supply Chain Digital Readiness » a évalué le degré de maturité digitale de 104 distributeurs mondiaux.

L’étude révèle que seuls 14 % d’entre eux disposent actuellement de supply chain prescriptives ou autonomes (niveaux 3 et 4 sur une échelle de 1 à 4), mais leurs ambitions de transformation digitale sont élevées : plus de la moitié (54 %) d’entre eux déclare vouloir mettre en place une supply chain prescriptive ou autonome d’ici 2025.

Les processus manuels de prévision de la demande et de réapprovisionnement ralentissent les distributeurs

Les distributeurs n’ont pas les outils pour répondre à l’évolution de la demande en temps réel. Seuls 8 % d’entre eux actualisent les processus de prévision de la demande en temps réel et plus d’un cinquième (21 %) utilise t des tableurs pour ce processus. En revanche, près des deux tiers (64 %) souhaitent passer à des ajustements prescriptifs ou autonomes dans les cinq prochaines années.

Aujourd’hui, plus de la moitié (60 %) des distributeurs gère les inventaires omnicanaux comme des canaux distincts. Toutefois, près des trois quarts (73 %) souhaitent atteindre une capacité omnicanal complète dans les cinq prochaines années, 39 % d’entre eux ayant l’intention d’utiliser l’IA pour déterminer les emplacements de stock optimaux pour chaque transaction client. Un quart (25 %) utilise encore t des tableurs pour gérer les réapprovisionnements, tout en étant conscients qu’il faudrait une approcheautomatisée. Ainsi, près de la moitié (45 %) prévoit d’avoir une approche totalement autonome dans cinq ans.

Les stratégies de tarification sont trop statiques

En matière de prix, la majorité des distributeurs travaille à partir d’un calendrier promotionnel statique, seuls 13 % d’entre eux optimisant les prix de manière dynamique. À l’heure actuelle, seuls 11 % des distributeurs évaluent plusieurs facteurs tels que les stocks, la marge et le gaspillage pour effectuer des promotions, mais près de la moitié (46 %) prévoit de le faire dans cinq ans. Actuellement, seul un petit nombre d’entre eux (11 %) utilisent l’IA pour les remises et promotions ; mais dans cinq ans, ilsdevraient être 42 %.

La planification et la stratégie financières doivent être reliées en temps réel

Les distributeurs savent qu’ils doivent inclure des paramètres clés tels que le stock et la marge dans la planification et la définition de la stratégie financière : seuls 11 % le font actuellement, mais 40 % veulent s’y mettre d’ici 2025. Les distributeurs souhaitent également passer d’une approche statique à une approche en temps réel l. Aujourd’hui, seuls 7 % ont la possibilité de le faire, mais 36 % se sont fixé cet objectif ambitieux pour les cinq prochaines années.

Jan Godsell, Professor of Operations et supply chain strategy  auWMG de l’Université de Warwick, explique que « le secteur de la distribution évolue rapidement, et l’impact du COVID-19 lui fait vivre une période de transformation profonde. À l’heure actuelle, il est crucial pour les distributeurs de pouvoir gérer les différents facteurs de perturbation de leur supply chain en temps réel. Mais leur dépendance des processus manuels ne permettent pas une adaptation rapide à ces nouveaux défis. »

Elle continue : « Comme le révèle l’étude, les distributeurs sont conscients de la nécessité de digitaliser leur supply chain. Cela leur permettra d’évoluer et de procéder à des ajustements en fonction de facteurs internes, tels que l’évolution des objectifs organisationnels, et de facteurs externes, tels que l’évolution des besoins des clients ».

Wayne Snyder, VP Retail Strategy EMEA chez Blue Yonder, ajoute que « les distributeurs admettent que les processus actuellement en place ne sont plus adaptés Le retard dans la digitalisation de leur supply chain leur coûte cher et ne répond pas aux besoins de leurs clients. Grâce aux capacités d’analyse et d’automatisation, les distributeurs pourront optimiser les processus et être en mesure de détecter, prévoir et planifier avec plus de précision que jamais auparavant ».

Méthodologie de l’étude

Cette recherche a été menée par le WMG entre mars et avril 2020, auprès de 104 répondants d’Asie (Chine et Turquie), d’Europe (France et Royaume-Uni), d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Colombie, Suriname et Uruguay), d’Amérique du Nord (Bahamas et États-Unis) et d’Océanie (Australie, Tuvalu).

Pour réaliser l’étude, la supply chain a été divisée en 9 processus de base, à partir desquels une grille de maturité spécifique a été élaborée pour chacun d’entre eux. Les participants ont été invités à identifier leur niveau de maturité actuel et leurs ambitions pourles cinq ans à venir. A partir de ces paramètres, un score global a été calculé. Cette méthodologie a permis d’identifier des modèles de maturité digitale en corrélation avec l’ambition et l’analyse des écarts stratégiques.

Ressources additionnelles :

 

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.