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Étude IFS : Être ou ne pas être… un challenger

Comment les challengers ont recours aux technologies pour gagner des parts de marché ?

La France identifiée comme une patrie de « challengers »

L’intelligence artificielle (IA) comme levier de croissance à leur service 

IFS, éditeur mondial de solutions de gestion, a mené une étude internationale sur les entreprises « challengers », pour analyser leur comportement par comparaison aux leaders. Comment parviennent-elles à tirer leur épingle du jeu face aux concurrents de grande taille et meilleure notoriété ? Quel rôle peut jouer la technologie et les investissements dans la redistribution des cartes ? Quel type d’environnement économique/géopolitique ou secteur d’activité est plus propice aux challengers ? Voici ici les principaux enseignements.

Qui sont les challengers ?

Être un challenger est une question d’état d’esprit… pas de taille ! L’étude montre que 77 % des « challengers » sont des entreprises de taille moyenne, quand 26 % sont des PME et 17 % de plus grandes entreprises.

Oliver Pilgerstorfer, Chief Marketing Officier chez IFS, indique : « Être un challenger est une question d’état d’esprit : celui de vouloir gagner des parts de marché ou de défendre un territoire via une stratégie commerciale proactive et via l’innovation. Cet impératif vient en première place, avant même la préoccupation de la génération de revenu. L’idée est de se réinventer régulièrement en réponse aux changements du monde extérieur. »

Les leaders agissement parfois comme des challengers – précisément pour rester leaders ! En témoignent les intentions d’investissement dans l’Intelligence Artificielle (IA) pour améliorer les produits et services : quand 57 % des leaders entendent utiliser l’IA à cette fin, 31 % des challengers le souhaitent aussi et 9 % des acteurs de niche.

Antony Bourne, President of Industries chez IFS, complète : « Quelle que soit votre taille sur le marché, il faut s’efforcer de s’améliorer en permanence. Il est souvent plus facile pour les nouveaux entrants de s’installer sur un marché avec une technologie de rupture et moins d’infrastructures physiques que les leaders actuels. »

De la géopolitique des challengers

Alors que les États-Unis sont souvent considérés comme la patrie des entrepreneurs, l’étude révèle de manière surprenante que d’autres pays sont plus à même d’être des viviers de « challengers », notamment en Europe. La répartition des entreprises challengers dans le monde est en effet la suivante : l’Allemagne (23 % de challengers), le Royaume-Uni (19 %), la France (18 %), se classent bien avant les États-Unis (13 %) ou le Canada (2 %).

A noter, les États-Unis sont le pays à accueillir la plus forte proportion de « leaders » (40 %). Ils comptent davantage sur le pouvoir de marché que sur l’innovation pour se défendre et font parfois preuve de conservatisme.

Effectivement, parmi ceux qui n’envisagent pas d’investir dans l’IA : 17 % proviennent d’Amérique du Nord, 11 % d’Europe, 5 % de Scandinavie et 1 % du Royaume-Uni.

Toutefois, certaines nuances doivent être apportées : la structure de l’économie américaine est certes plus propice aux « leaders » mais cela ne signifie pas pour autant que les États-Unis seront forcément à la traîne en matière de technologies.

Les secteurs les plus propices aux challengers

Les secteurs ayant permis l’envol de plus de « challengers » sont :

  • La construction et l’ingénierie : 29 %
  • Les entreprises de service : 24 %
  • La production à la commande (Engineer-to-order manufacturing) : 24 %
  • Le process manufacturing: 22 %
  • Les utilities (distribution d’eau, de gaz et d’électricité): 10 %
  • La fabrication discrète ou discrete manufacturing : 10 %

Les challengers face à l’IA

On remarque des divergences entre challengers, acteurs de niche et leaders à propos des apports de l’IA. Alors qu’une très grande majorité des challengers souhaitent investir dans l’IA (90 %), les challengers sont davantage partants pour investir dans cette technologie afin de renforcer la productivité des collaborateurs, plutôt que pour remplacer les emplois existants par des robots. A contrario, ce sont les leaders qui possèdent la plus grande part de personnel susceptible d’être « remplaçable » avec les progrès de la technologie.

En tout cas, les challengers qui auront le plus de succès seront ceux qui feront un usage stratégique de l’IA. Elle peut permettre des actions suffisamment innovantes pour faire face à un leader du marché bien établi, avec par exemple la maintenance prédictive sur les équipements, des analyses plus pointues, des programmations intelligentes, mais aussi une expérience client plus cohérente, un suivi du client avec le traitement du langage naturel.

Antony Bourne complète : « De nombreuses entreprises, incluant de nombreux challengers, sont suffisamment intelligentes pour se rendre compte que finalement, elles n’en savent pas tant que ça sur l’IA. Quand elles auront assimilé cette tendance, elles seront plus enclines à utiliser l’IA de manière plus créative et pour générer plus de valeur, en allant au-delà des simples gains de productivité. »

Pour le moment, 61 % des challengers aspirent à des gains de productivité et 42 % seulement entendent ajouter de la valeur à leurs produits et services grâce à l’IA.

La préférence des challengers va au cloud

36 % des leaders ont recours au «on premise » en ce qui concerne leurs outils informatiques. Les challengers, eux, sont les plus enclins à préférer le cloud et le Saas, à hauteur de 24 %.

Différentes raisons à cela : la souplesse du Saas, l’assistance aux utilisateurs qu’il permet et ce, quel que soit le lieu d’implémentation, sur le terrain ou en mobilité. Il suffit de posséder d’une connexion Internet.

Les leaders du marché, quant à eux, sont plus susceptibles de posséder la licence de leur logiciel d’entreprise et de l’utiliser sur leur propre matériel.

 

Méthodologie de l’étude

IFS world a mené cette étude sur différents marchés (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Suède, Australie, Finlande, Canada, Danemark) et a interrogé 644 professionnels dont 78 en France, en collectant les données en août 2019 dernier.

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.