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L’Europe futur acteur de premier plan dans l’Intelligence Artificielle – Par Matt Walmsely, Vectra

Après le plan d’investissement présenté par le Président Macron il y a quelques semaines (basé sur le rapport Villani) pour le développement de l’IA en France, la Commission Européenne vient de présenter à son tour ce mercredi son approche pour faire de l’UE un acteur de « premier plan » dans le domaine de l’intelligence artificielle. Face aux grandes puissances, Chine et US en tête, l’UE veut se mettre en ordre de bataille pour suivre le rythme de la concurrence. Cela passe par « une action coordonnée ». Pour cela, l’UE a partagé ses recommandations aux Etats membres, parmi lesquelles « Un investissement de 20 milliards d’euros dans la recherche d’ici 2020, pouvant inclure une contribution de l’UE de 1,5 milliard d’euros ».

À la lumière de cette nouvelle annonce, Matt Walmsely, Directeur EMEA de Vectra vous propose son commentaire et se réjouit de cette initiative positive de l’UE basée sur deux éléments cruciaux : l’investissement et la collaboration

Vectra, société d’intelligence artificielle au service de la cybersécurité (acteur majeur de la détection automatisée des cyberattaques en cours basée sur l’IA) a déjà démontré que l’Europe est particulièrement active en matière d’IA, grâce à son propre investissement dans un centre de R&D basé en Irlande, qui générera 100 emplois liés à l’IA au cours des cinq prochaines années. La création de ce centre R&D européen a coïncidé avec des investissements d’environ 10 millions d’euros du Fonds d’Investissement Stratégique Irlandais (ISIF) dans le cadre d’une levée de fonds de 36 millions de dollars, annoncée par Vectra en février 2018.

« À l’heure actuelle, le principal problème de l’intelligence artificielle est qu’elle n’est pas clairement comprise. Reconnaissons qu’un logiciel qui apprend et évolue en fonction d’informations qu’il interprète lui-même, cela peut paraître opaque surtout lorsqu’il s’agit de comprendre exactement comment et sur quelle base le logiciel a pris ses décisions… Combinez cette opacité avec notre tendance à anthropomorphiser la technologie de l’IA – qui vient peut-être de l’influence généralisée de la science-fiction – et nous pouvons comprendre pourquoi les gens s’interrogent sur le rôle de l’IA, son fonctionnement, et pourquoi il leur est difficile de faire confiance à une application ayant sa propre intelligence ! Ce manque de compréhension peut être comblé par le discours sociétal, l’évangélisation des technologues, l’éducation et l’expérience directe de l’interaction avec ou de l’utilisation des technologies basées sur l’IA. Il y a un vrai travail aujourd’hui à effectuer sur la compréhension de l’IA et les investissements peuvent grandement aider à faire ce travail. »

« L’intelligence artificielle est une révolution majeure qui va bouleverser notre société et toucher de nombreux aspects de notre vie professionnelle et privée. Elle n’est pas encore véritablement autonome dans le monde de l’entreprise, mais son déploiement est déjà de plus en plus fréquent dans de nombreux domaines tels que l’aide à la décision. Cela s’accompagne d’un désir croissant de comprendre comment les technologies autonomes prennent des décisions et agissent ensuite sur ces décisions, ainsi que l’impact subséquent qu’elles ont sur la société et l’individu. Alors que la raison d’être de l’IA qui est la prise de décisions autonomes peut être complexe et opaque, il est clair que l’IA est bien plus qu’un sujet technique – elle a aussi des dimensions sociopolitiques. Dans la sphère professionnelle, l’IA ressemble plus aujourd’hui à Robocop qu’à l’ordinateur intelligent Skynet de Terminator. L’IA augmente les capacités humaines de sorte que les systèmes peuvent fonctionner à des vitesses et à des échelles que les humains seuls ne peuvent pas atteindre. C’est dans ce contexte que nous voyons de plus en plus d’exemples d’intelligence artificielle appliquée axés sur des tâches spécifiques qui sont complexes, volumineuses en données, mais quelque peu répétitives par nature, et qui, en tant que telles, sont candidates à l’automatisation. Les sciences de la vie ont été l’un des premiers utilisateurs d’IA, et plus récemment nous avons vu une montée en puissance de l’IA dans le marketing financier ou encore dans le transport autonome. »

« Dans le monde de la cybersécurité, l’IA apporte également un élément majeur : elle permet de combler un important manque de compétences professionnelles et de ressources et à réduire les obstacles à l’accès à la profession de cybersécurité. Ici, l’IA est utilisée pour combattre les adversaires de la cybersécurité, par exemple en analysant les communications en temps réel et en repérant les signaux cachés afin d’identifier les comportements malveillants. Cela suppose de traiter des volumes extraordinaires de données, en temps réel, et d’appliquer à ce traitement des algorithmes mathématiques complexes permettant de détecter instantanément des comportements malveillants. Pour un humain, réaliser cette performance est tout simplement impossible. Et lorsque vous êtes en mesure d’identifier et d’arrêter rapidement les cyberattaques avant qu’elles ne fassent des ravages, vous réduisez considérablement les risques commerciaux ».

Vectra est un des principaux acteurs de l’intelligence artificielle appliquée à la cybersécurité au monde. La société a déposé cinq brevets pour ses technologies d’intelligence artificielle qui automatise la chasse aux comportements des cyber attaquants, et 14 autres brevets sont en cours de validation. Vectra a récemment gagné la position d’unique visionnaire dans le Magic Quadrant Gartner 2018 pour l’IDPS (Intrusion Detection and Prevention System).

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.