Quelle que soit la définition de la start-up, il apparaît clairement qu’il s’agit quasi systématiquement d’une vision portée principalement par une personne qui a une forte capacité à négliger, voire oublier toutes contraintes pour concrétiser son rêve. Elle insuffle tant d’énergie positive et d’enthousiasme autour d’elle qu’elle engage tous les acteurs économiques à la rejoindre dans un projet ou l’imagination collective emporte le changement.
Mais, n’est-ce pas ce que beaucoup d’entre nous ont au moins une fois tenté dans leur vie. Qu’il s’agisse d’un projet de vie pour l’achat d’une maison, d’une voiture ou pour créer une nouvelle activité d’entreprise ? Il s’agit dans tous les cas de raisonner son imagination débordante, de faire des choix et de financer l’acte. Bref, la start-up ne serait donc à l’origine qu’un état d’esprit c’est ensuite, que l’acte entrepris deviendra réalité et pour l’entreprise, une activité économique.
Alors, si la question des start-up dans le secteur du document m’est posée je me souviens effectivement de cette période où nous n’étions que quelques-uns à croire à l’archivage électronique, au Disque optique numérique ou au vidéo disque haute définition, à la GED puis la gestion de contenu Web, la composition numérique,…
Si nous avons posé les bases du document numérique et que notre regard a sans aucun doute changé, les start-ups n’ont pas cessé de foisonner.
L’une pour la signature électronique, pour le Paper to Web, pour la segmentation automatique et la composition dynamique à la volé,… l’autre pour l’analyse comportementale, la génération automatique de contenu publiable, les contenus intelligents auto-adaptatifs,… Comme par le passé et parce que le champ des possible est toujours plus grand, on s’interroge toujours sur la valeur juridique, la compatibilité cross-média, la pérenité, la conservation long terme… etc.
Par exemple, on doit se demander si un engagement contractuel de plusieurs pages soumis à une même personne a bien la même force juridique lorsqu’il est porté par un écran de téléphone ou porté par un écran 15″. Permettez moi d’en douter si certaines conditions ne sont pas satisfaites.
Autre exemple, la prise de note autorisée par les tableaux blancs interactifs est-elle aussi triviale à protéger et conserver qu’une annotation d’un document sur papier ? La encore j’émets des doutes en l’état technologique actuel.
En revanche en terme de communication client, lorsque la force d’engagement est plus faible et que le différenciateur d’impact est recherché c’est là que le terrain de jeu s’élargit considérablement.
En effet, avez-vous déjà réalisé une prise de vue avec votre portable, d’une publicité pour le récital d’un artiste, en ayant immédiatement envoyé vers un extrait vidéo, une présentation de l’artiste ou un formulaire de réservation. Quelle efficacité, pour l’artiste comme pour le futur spectateur, n’est-ce pas ?
Avez-vous déjà visité les futur locaux où votre entreprise va déménager sur écran interactif en manipulant à votre guise, la vidéo 360 degrés qui en a été faite. Je vous garanti l’effet saisissant de l’expérience utilisateur… Voire, l’effet grisant qui stimule votre imagination immédiatement vers d’autres usages.
Les start-ups dans l’éditique et la communication client ne cessent de proposer de nouvelles technologies et de nouvelles approches de l’expérience client/utilisateurs. Lorsqu’une start-up est achetée par un groupe, dix autres apparaissent avec de nouvelles visions.
La conquête de nouveaux espaces, de nouvelles approches,… Satisfaire à des rêves d’avenir radieux, aux fantasmes de découvertes de trésors… ont de tout temps constitué un moteur pour l’être humain. C’est un état de l’esprit qui est aussi infini que le numérique et c’est pourquoi, si nous serons pas tous à la hauteur de la réussite des GAFAM, nous pouvons bien tous nous déclarer ‘start-up’ si cela nous permet d’innover et de modestement contribuer à la Transformation de notre monde.