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Fluidifier les processus de fusions-acquisitions avec le digital – Par Charles Cao, Directeur des Opérations et de la stratégie EMEA chez Conga

D’après Mergermarket, spécialiste de l’information financière, les activités de fusions et acquisitions au niveau mondial se sont élevées à 2 600 milliards d’euros en 2020, dont 2 200 milliards réalisés entre juillet et décembre. La France a elle aussi poursuivi une progression positive malgré la crise, avec une hausse de 74 % des offres d’acquisitions. Elle donne d’ailleurs le ton pour 2021, avec plusieurs annonces de fusions et acquisitions faites depuis le début de l’année.

Dans ce contexte inhabituel de négociation qu’est la pandémie, Charles Cao, Directeur des Opérations et de la stratégie EMEA chez Conga estime que la digitalisation, en marche depuis plusieurs années, n’a pas été étrangère à ce maintien des activités. Gage d’une agilité supplémentaire, elle permet aux entreprises qui fusionnent d’aligner leurs systèmes et processus plus efficacement. Une intégration commerciale réussie offre des garanties plus solides de succès, sans pour autant paralyser les activités commerciales.

« Si les entreprises qui fusionnent ont déjà engagé leur transformation numérique, que les systèmes peuvent interopérer simplement et que les processus restent fluides, le mariage entre les deux entités n’en sera que facilité. En effet, lors de la fusion, des processus et des outils éparses et différents sont rassemblés et doivent être centralisés. Or, plus les méthodes seront différentes, plus l’intégration peut s’avérer longue et laborieuse. Par exemple, de nombreuses entreprises, ont encore un format hybride de processus dématérialisés et papier en place. Dans ce cadre, si deux entreprises fusionnent, de nombreuses actions doivent être mises en place pour ne pas perdre d’information et assurer une fluidité, éviter les doublons, et les risques d’erreurs. Cela peut commencer par un audit des actifs et outils de chacun en amont afin d’avoir une vue d’ensemble. Cette étape est essentielle, d’une part pour veiller à la sécurisation des données, mais également pour permettre d’adapter au mieux la stratégie de gestion de cette fusion des entités.

Lors de ces transactions, l’intégration informatique, bien qu’importante n’est pourtant pas nécessairement en tête des priorités. Et pourtant, si les outils ne sont pas rapidement harmonisés, cela peut très vite poser problème au niveau contractuel et même bloquer les différents services. Or, même en période de ʺfusacʺ, une entreprise doit rester compétitive et poursuivre ses activités commerciales. Ainsi, dès le début, il est important que chacune des deux entités puisse simplifier et automatiser son processus de gestion du chiffre d’affaires et favoriser ainsi son agilité. Pour ce faire, s’appuyer sur l’automatisation et l’AI pour gérer les devis, les contrats et les documents essentiels aux opérations, permettra de favoriser une fusion et une transformation fluides des opérations commerciales, dès les premières heures de la nouvelle entité. Cela leur permettra aussi d’augmenter leur chiffre d’affaires et d’obtenir de meilleurs résultats.

Par ailleurs, du côté des équipes commerciales, opérationnelles et juridiques, les employés pourront se concentrer sur les tâches stratégiques et recueillir les données nécessaires à la gestion de la complexité. Ils pourront, par exemple, veiller à l’intégration fluide des documents au sein d’un système d’enregistrement centralisé et sécurisé, et ce quel que soit le lieu où les utilisateurs se trouvent approuvés. Cette approche favorise une formation uniforme de l’ensemble des employés et la création d’une nouvelle cohésion entre les équipes fusionnées. Les échanges en sont ainsi fluidifiés et les activités commerciales ne subissent pas de perturbations, induites par ces changements internes.

La digitalisation induit des risques, mais elle représente un processus central et crucial pour les décideurs lorsque des négociations sont en jeu, notamment pour instaurer une culture d’entreprise. Dans cet objectif, la transformation numérique joue en effet un rôle majeur dans l’intégration des différentes cultures, des valeurs et des attitudes pour atteindre une véritable cohésion et une culture unique. Parvenir à établir une culture d’entreprise commune à tous les collaborateurs est l’une des clés du succès d’une acquisition à long terme. Si deux organisations s’associent, pour pérenniser les activités, elles doivent en effet commencer à se créer une nouvelle histoire commune afin d’avancer dans la même direction et donc maintenir des activités à un niveau optimal. In fine, il est courant de penser une fusion-acquisition d’entreprise comme une transaction purement financière. Toutefois, une production d’entreprise possède une part d’humain qu’il est important de prendre en compte lors d’un changement de cette envergure. C’est pourquoi, la transformation numérique des organisations est un facilitateur pour les fusions-acquisitions, à la fois d’un point de vue économique, mais aussi à plus long terme sur la communication et l’écosystème global de l’entreprise. »

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.