Chaque année le black Friday, au-delà d’être une journée de bonnes affaires pour le grand public, marque le début du boom des commandes de Noël en ligne. Cette période très chargée pour le secteur du e-commerce et la réactivité imposée aux entreprises par les clients mettent à l’épreuve la chaîne logistique qui s’adapte en conséquence. Elle doit accélérer les expéditions de marchandises, sécuriser les paiements en ligne, suivre les livraisons et même anticiper les besoins. De nouvelles technologies répondent à ces exigences : tour d’horizon.
La supply chain est devenue un enjeu majeur pour les entreprises du secteur de la distribution, en particulier pour les spécialistes du retail. Quelle que soit leur taille ou leur localisation, la gestion des stocks a en effet un fort impact sur leur rentabilité, qui se mesure sur deux niveaux.
En premier lieu avec les ressources mobilisées : il faut éviter les manutentions et saisies multiples, optimiser les espaces de stockage et de préparation disponibles, ne pas multiplier inutilement les postes de travail pour bénéficier ainsi d’une augmentation de la productivité et une diminution (très) sensible des coûts logistiques.
Et ensuite les pertes de biens et marchandises : volontaires (vols, malveillance, actes frauduleux) ou accidentelles (bris de marchandises, erreurs de livraison),
1 – S’appuyer sur l’intelligence artificielle comme outil de contrôle et d’anticipation
Toutes sortes de données existent sur les biens entrants ou sortants, elles peuvent être collectées et analysées. À partir de ce Big Data, il est possible de limiter certaines tâches quotidiennes inhérentes à la gestion des stocks. Un exemple des simplifications apportées par un logiciel d’IA bien paramétré est l’anticipation automatique des commandes (selon une campagne commerciale, la saison, les soldes…) ou des ressources nécessaires pour faire face aux pics d’activités (telles que les semaines précédant les opérations de type Black Friday).
Ces systèmes apportent également du reporting et des tableaux de bord sur la fiabilité des prévisions ou la répartition des ventes. Au croisement des données logistiques et de celles issues du CRM, ils sont un outil supplémentaire d’aide à la décision pour anticiper les futures demandes des consommateurs et la croissance éventuelle de l’entreprise.
2 – S’équiper d’un ERP éprouvé
Une étude menée en 2018 par Sapio Research indique que 62 % des professionnels ne disposent pas de données en temps réel sur la disponibilité des produits. 72 % disent également ne pas pouvoir avertir leurs clients en cas de problème de commande ou de livraison.
Les ERP et leurs modules de gestion des stocks ou WMS apportent des solutions à ces problèmes. Ils automatisent certains processus de la chaîne logistique : approvisionnements, mouvements de stocks, gestion par lots ou date de péremption ou encore traçabilité. Ils permettent de communiquer avec les fournisseurs ou les prestataires de transport, grâce à des échanges d’information en temps réels entre les systèmes.
3 – Privilégier les solutions cloud pour une gestion des données plus simple et en temps réel
Les progiciels disponibles dans le cloud constituent la dernière alternative de cette révolution de la supply chain. Partagés, simples, efficaces et toujours disponibles, ils sont particulièrement adaptés aux TPE et aux PME fonctionnant en réseau, ou ayant externalisé le stockage de leurs biens. Ils leur donnent accès à un service digital 4.0, à moindre coût et sans contrainte de gestion.
Mobiles par excellence, ces solutions permettent de gérer les stocks n’importe où et à tout moment. Les équipes internationales peuvent également travailler de façon instantanée sur un même document partagé étant donné que ces solutions sont multilingues.
4 – Faire le choix de l’internet des objets – IoT : une décision adaptée aux grands entrepôts
Pour améliorer les processus de la supply chain, l’entreprise peut déployer du tracking en temps réel via l’IoT (Internet of Things). Plus d’intervention humaine ici, la localisation se fait automatiquement en associant des technologies de reconnaissance (Bluetooth, lecteur vidéo) à des capteurs (puces RFID, codes à barres GS-1).
Les informations restituées en direct sont larges : lieu de fabrication et date d’expédition ; temps de transport ; rack, bac ou conteneur de stockage ; température et taux d’humidité. Elles enrichissent la gestion classique des stocks avec des possibilités d’alerte proactives et prédictives, dans le cas d’une chambre froide par exemple.
Ce suivi en temps réel permet de coordonner les flux et peut remplacer les inventaires physiques. Il est parfaitement adapté aux entrepôts de type hubs, ou aux entreprises disposant d’un maillage important d’entrepôts déportés.
5 – Donner la priorité à la sécurité des paiements en ligne
Si dans les faits les fraudes sur Internet restent rares, elles peuvent cependant renvoyer une image négative pour le commerçant. Investir dans la sécurité des paiements en ligne pour un site e-commerce est fortement recommandé, sans quoi tous les investissements dans la chaine logistique 4.0 seront vains. Selon le rapport annuel de la FEVAD, les Français ont dépensé 57 milliards d’euros sur Internet. Les chiffres de la vente en ligne donnent le vertige. De même que l’essor des technologies diversifie chaque année davantage les solutions de paiement en ligne.
Réaliser un achat en ligne est devenu monnaie courante, surtout pendant le Black Friday et à l’approche des fêtes de fin d’année. Nombre d’internautes n’hésitent plus à mémoriser les coordonnées de leur carte bancaire sur leurs sites préférés. Mais, nombreux sont ceux qui restent encore frileux à effectuer des achats sur le web. Les récents piratages de données personnelles sur des sites ayant pignon sur rue n’ont fait qu’accentuer les inquiétudes des plus réticents. En cause, la vulnérabilité des systèmes qui recueillent puis stockent les données.
Face au risque de fraude, plusieurs options de sécurisation des données existent sur le marché pour protéger les clients. Authentifier officiellement le porteur de la carte bleue reste le plus courant : c’est le principe du système 3-D Secure, utilisé par nombre de commerçants. Le protocole de sécurisation consiste à ajouter un sas supplémentaire avant la validation du paiement. En fonction des banques : une date de naissance, un mot de passe, un code inscrit sur une carte de clés personnelles, ou encore un code dynamique à usage unique reçu par SMS. Certains commerçants y sont toutefois frileux, le taux de conversion des achats en ligne par 3-D Secure étant légèrement moins élevé que sans système de protection.
Les établissements bancaires émetteurs de cartes bleues proposent également des solutions comportant des modules de prévention des fraudes. Le commerçant définit lui-même des filtres et détermine les règles d’acceptation des paiements. Enfin, plusieurs sociétés françaises développent des plateformes de paiement cross-canal sécurisé, multi-moyens de paiement, multi-banques et multi-devises. Les modules de paiement se paramètrent directement dans la solution e-commerce.