Vers l’âge de 15 ans et 9 mois, la plupart des jeunes femmes en Europe, en Israël et aux Etats-Unis ont déjà renoncé à une carrière dans la cybersécurité selon une étude[1] Kaspersky Lab. Une situation préoccupante pour ce secteur en pénurie croissante de compétences, provoquée notamment par une certaine perception du secteur de la part des jeunes femmes, mais aussi par le manque de parité qui y règne, source de découragement pour les informaticiennes.
1,8 million est le nombre de professionnels de la cybersécurité qu’il manquera au secteur d’ici 2020 selon Frost & Sullivan |
11 %
de femmes seulement parmi les effectifs de cybersécurité aujourd’hui. Un facteur aggravant la pénurie de compétences selon le cabinet d’analystes |
1/3
des jeunes femmes pensent que les professionnels de la cybersécurité sont des « geeks » |
78 %
des adolescentes interrogées n’ont jamais envisagé une carrière dans ce domaine.
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« Nous faisons partie d’un secteur dynamique et en plein essor mais où les femmes sont tout simplement sous-représentées. Malheureusement les jeunes femmes ne perçoivent pas la cybersécurité comme un métier viable ou attrayant à leurs yeux et qu’elles s’orientent donc vers d’autres voies dès leur adolescence, ce qui explique nos difficultés à les persuader de nous rejoindre, » commente Tanguy de Coatpont, DG France chez Kaspersky Lab.
Par ailleurs, le manque de parité dans le secteur du numérique semble décourager les femmes, selon une nouvelle étude[2]Kaspersky Lab.
38 %
des femmes ont été découragées, à leur entrée dans le secteur IT, par le déséquilibre entre les sexes au sein de leur entreprise. |
48 %
des professionnels européens du numérique indiquent travailler au sein d’une équipe majoritairement masculine. |
53 %
des professionnelles féminines du numérique en Europe se disent moins enclines à rejoindre une entreprise si elles y constatent un déséquilibre entre les sexes
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30 %
des décideuses du secteur numérique ont été confrontées à de la condescendance de type « mansplaining » de la part de leurs collègues masculins. |
43 %
pensent avoir plus de chances de progresser dans un environnement également réparti entre hommes et femmes ou essentiellement féminin. |
40 %
des décideuses du numérique estiment que les pouvoirs publics et les universités devraient encourager les jeunes filles et les femmes à s’orienter vers une carrière dans le numérique. |
« Les femmes demeurent sous-représentées dans le numérique à travers l’Europe. S’il n’existe pas de solution miracle pour parvenir du jour au lendemain à l’équilibre des sexes dans notre secteur, ces chiffres nous aident à comprendre comment susciter davantage d’intérêt pour le numérique et la cybersécurité, et rendre ces domaines plus attractifs et accessibles pour les femmes. Au-delà des carrières individuelles, le secteur de la cybersécurité ne peut que bénéficier de l’arrivée dans ses rangs d’un plus grand nombre de femmes, apportant une approche différente de la surveillance, de l’analyse et de la protection contre les cybermenaces », commente Ilijana Vavan, Directrice Générale Europe de Kaspersky Lab.
« Ayant grandi en Yougoslavie, être passionnée d’informatique et mener une carrière dans ce domaine n’était pas surprenant pour une femme. Dans mon université, 70 % des cours d’informatique étaient suivis par des femmes. Il s’agissait de la norme, les femmes d’Europe de l’Est ayant toujours été encouragées à poursuivre des carrières techniques. Lorsque j’ai déménagé en Europe de l’Ouest pour terminer mon master, ce chiffre a chuté à 7 %. C’était un véritable choc culturel », témoigne-t-elle.
[1] Méthodologie étude n°1 :
Enquête réalisée en ligne en 2017 par Arlington Research pour Kaspersky Lab auprès de 4001 jeunes, répartis uniformément entre les deux sexes, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Israël et aux Pays-Bas.
2 Méthodologie étude n°2 :
Etude menée en ligne du 2 au 16 décembre 2019 par Arlington Research pour Kaspersky Lab auprès de 5000 hommes et femmes travaillant dans le secteur du numérique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Italie, et en Espagne. 1000 entretiens ont été organisés par pays, répartis à part égale entre hommes et femmes.