Le cryptojacking est incontestablement une méthode de piratage en plein développement. Concrètement, il a pour objectif de se servir, à l’insu de l’utilisateur, des ressources de son ordinateur afin de générer de la crypto monnaie. Pour que l’internaute ne se doute de rien, le logiciel fonctionne uniquement en arrière-plan. Le processeur de l’ordinateur est alors utilisé pour miner une crypto monnaie définie, la plus répandue étant Monero, et les fonds récoltés sont envoyés à l’administrateur ou hacker de la page Internet.
Par l’utilisation du processeur, les ressources techniques de l’internaute se voient exploitées sans son consentement. La conséquence de cette pratique est que l’emploi du processeur de 50 à 100 % impacte directement l’ordinateur qui se trouve fortement ralenti dans ses fonctions.
Quels sites web ont recours à cette méthode ?
Les sites Internet usant le plus de cette pratique sont majoritairement des plateformes de streaming ainsi que les sites exploitant la publicité pour subvenir à leurs besoins. L’utilisation importante de bloqueurs de publicités entraînant une faible rentabilité, les sites Internet trouvent une bonne alternative à l’utilisation de ces nouveaux modules fructueux.
Toutefois, la pratique ne serait pas inconnue des grands sites puisque plus de 20 % des sites Internet les plus fréquentés du monde auraient déjà eu recours à cette pratique leur permettant de dégager jusqu’à 60 000 dollars chaque mois.
Et les autres sites ? Nul n’est à l’abri. En effet, certains sites gouvernementaux ont été attaqués par des hackers souhaitant installer le fameux logiciel de cryptojacking, ce dernier gagnant de ce fonctionnement puisqu’une commission de 30 % est retenue sur tous les gains générés par son module.
Ainsi, au-delà du problème de ressources techniques disponibles, de nombreux utilisateurs se retrouvent à leur insu membres à part entière d’organisations cybercriminelles qui génèrent des millions de dollars, de manière bien plus discrète qu’un ransomware.
Comment se préserver du cryptojacking ?
Afin de se protéger, voici quelques bonnes pratiques :
- S’équiper avec un bloqueur de publicités, ce qui permettra de se protéger face aux modules présents dans les encarts publicitaires
- Vérifier le processus des tâches pour voir si un module ne s’exécuterait pas à votre insu
- Installer une extension du type « no Coin » sur votre navigateur
La tendance pour 2018 devrait donc se confirmer, le cryptojacking viendrait s’ajouter aux différents ransomware. Les cybercriminels se montrent de plus en plus discrets tout en générant de plus en plus d’argent.