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Davos – Etude mondiale Infosys : les entreprises françaises sous-estiment leur capacité à adopter les technologies d'Intelligence Artificielle d'ici à 2020

Résultats étude mondiale Intelligence artificielle – Infosys/ Vanson Bourne

L’indicateur « AI Maturity Index » d’Infosys révèle que les entreprises en pointe en matière d’intelligence artificielle récoltent déjà les fruits de leur investissement. Ces « early adopters » sont 39% à anticiper une croissance de leur revenu d’ici 2020 et 80% déclarent être attachés à fidéliser leurs employés et à les former. Les organisations françaises semblent cependant plus frileuses que leurs voisins quant à leur aptitude à relever le défi de la Quatrième Révolution Industrielle déjà enclenchée.

Infosys, un leader mondial dans le conseil et les services technologiques de nouvelle génération révèle aujourd’hui les résultats d’une étude mondiale sur la maturité du marché et les attentes des entreprises vis-à-vis de l’Intelligence Artificielle (AI) et sur ses premiers impact en matière commerciale. Cette étude intitulée « Amplifying Human Potential: Towards Purposeful Artificial Intelligence » (L’Intelligence Artificielle à l’ère de la maturité : vers l’amplification du potentiel humain) a été menée auprès de 1 600 dirigeants de grandes entreprises à travers le monde à savoir en France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Chine, en Inde et en Australie.

Le rapport met en lumière le lien évident entre la croissance des revenus d’une entreprise et sa maturité vis-à-vis de l’usage de l’Intelligence Artificielle. Les entreprises qui signalent une croissance plus rapide de leurs revenus au cours des trois dernières années étaient également plus enclines à être à un stade avancé de maturité concernant l’IA. L’Intelligence Artificielle est perçue comme une priorité stratégique à long terme pour l’innovation avec 76% des répondants citant l’IA comme essentielle dans le succès stratégique de leur entreprise. 64% pensent que la croissance à venir de leur entreprise est dépendante de l’adoption massive des technologies d’Intelligence Artificelle. Bien qu’il existe des préoccupations liées aux questions éthiques et de travail, 62% des sondés sont convaincus que des normes éthiques rigoureuses sont nécessaires pour assurer le succès de l’IA. La plupart d’entre eux semblent d’ailleurs optimistes concernant le redéploiement des employés impactés par ces changements, et ce, grâce à des tâches plus qualifiées. Une forte majorité (85%) prévoit de former les collaborateurs autour des bénéfices et des usages de l’IA, et 80% des entreprises qui remplaceront des postes par les technologies d’Intelligence Artificielle déclarent qu’elles proposeront une évolution des profils de postes ou redéploieront les employés touchés.

Sandeep Dadlani, President & Head of America chez Infosys déclare : « L’adoption de l’Intelligence Artificielle (IA) est en hausse et nous sommes ravis de constater les investissements croissants que les entreprises réalisent progressivement en matière d’IA et qui sont la preuve de changements significatifs et créatifs. Les réalisations déjà entamées sont remarquables et les possibilités offertes par l’IA sont infinies. Alors que l’IA gagne en maturité et se développe, il y a fort à parier que, comme le montre notre étude, les quatre années à venir voient de nouveaux pics d’intérêt et un regain d’optimisme quant à la valeur et aux bénéfices que peuvent représenter le choix de l’IA. En tant qu’industrie nous devons prendre les mesures nécessaires qui garantissent que l’IA soit développée de façon morale et éthique au sein des organisations, que les collaborateurs participent activement à cette réflexion et qu’ils aient les ressources et la formation nécessaires pour être au cœur de cette aventure. »

Les chiffres clés de l’étude :

  • Concernant l’AI, les entreprises prévoient une adoption puis une croissance sensibles d’ici à 2020 : les entreprises qui ont déjà déployé ou prévoient de déployer des technologies d’IA s’attendent à une augmentation de leurs revenus de 39% en moyenne d’ici 2020, parallèlement à une réduction de 37% des coûts. Surtout, 76% des décideurs dans l’IT et le développement commercial considèrent que l’IA est essentielle au succès de leur organisation.
  • Les entreprises prévoient d’investir dans le développement des compétences : dans 80% des cas où les entreprises remplacent des postes initialement occupés par des humains par des machines « intelligentes », les organisations redéployent ou font évoluer leur personnel pour les conserver dans l’entreprise. Par ailleurs, 53% d’entre elles prévoient d’investir spécifiquement dans le développement des compétences. Selon l’étude Infosys, les organisations ayant le moins de compétences liées à l’IA sont plus susceptibles de se concentrer sur le redéploiement des collaborateurs touchés par l’adoption de l’IA, alors que celles qui ont plus de compétences liées à l’AI sont à  fortiori davantage susceptibles de consacrer plus de moyens à re-former leurs employés. Les principales industries qui prévoient de conserver et d’attribuer de nouvelles missions à leurs travailleurs sont les secteurs des biens de consommation courante (94%), l’aérospatiale et l’automobile (87%), l’énergie, pétrole et gaz (80%), l’industrie pharmaceutique et les sciences de la vie (78%). L’étude révèle ainsi que l’IA amènera davantage d’investissements dans les effectifs existants, notamment en Chine (95%), en France (90%), en Allemagne (89%), au Royaume-Uni (82%) et aux États-Unis (76%).
  • La prise en compte des préoccupations éthiques est essentielle dans le succès de l’IA : les deux tiers des personnes interrogées n’ont pas pleinement pris en considération les questions éthiques liées à l’IA, comme  par exemple les inquiétudes des employés face à l’abandon du contrôle humain ou les changements de règlementations en lien avec l’arrivée de ces technologies. De plus, une majorité de répondants reconnaissent que l’adoption de l’IA implique de nouveaux défis et préoccupations pour leurs collaborateurs (90%) et pour leurs clients et fournisseurs (88%). Au total, 53% sont d’accord sur le fait que les préoccupations éthiques constituent un frein important à l’application efficace des technologies liées à l’IA.
  • Des réponses différentes selon les secteurs ou les zones géographiques : les entreprises en Inde et en Chine sont davantage susceptibles d’affirmer leur avance sur leurs concurrents industriels quand il s’agit de l’utilisation de l’IA. S’ensuivent l’Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Les biens de consommation courante (57%) et les télécommunications (48%) signalent plus volontiers qu’ils ont déjà senti que l’IA perturbe leur secteur. Les secteurs des produits pharmaceutiques et des sciences de la vie ont plus largement fait état du bon fonctionnement des technologies de l’IA en adéquation avec leurs attentes, ce qui leur donne de meilleurs scores dans l’indice de maturité de l’IA par industrie.
  • Les entreprises sont au début de leur parcours concernant l’IA : seul un répondant sur dix qui a déployé des technologies d’IA croit que son organisation maximise pleinement les avantages et les capacités actuels de l’IA. La majorité (90%) affirme que les employés de leur organisation sont confrontés à des problèmes ou des préoccupations liés à l’adoption de l’IA. Environ quatre répondants sur dix estiment que le temps nécessaire entre la mise en œuvre, la fluidité d’utilisation et l’interopérabilité avec d’autres systèmes et plates-formes, sont des domaines de l’IA qui nécessitent le plus d’améliorations avant d’être efficaces au sein des entreprises. Il existe aussi des domaines d’adoption de l’IA qui doivent être abordés avec la formation, l’éducation et la transparence dans le milieu professionnel. La sécurité des données (43%), la sécurité de l’emploi (4%) et les taux de rémunération (3%) sont les principaux domaines de préoccupation de la main-d’œuvre malgré les perspectives largement positives apportées par l’adoption de l’IA.

D’autres résultats clés de l’étude incluent :

  • L’IA en action : l’automatisation des données (65%) et l’analyse prédictive (54%) sont les principales applications de l’IA aujourd’hui. En moyenne, les entreprises sondées ont investi 6,7 millions de dollars dans l’IA au cours de la dernière année et ont utilisé activement l’IA durant deux ans en moyenne. La direction informatique est le premier adoptant (69%), suivi de l’exploitation (operations)(34%), du développement commercial (33%), du marketing (29%) et des services de ventes et de relation clientèle (28%).
  • Risque et récompense : 71% des sondés s’entendent pour dire que la montée de l’IA dans le monde du travail est inévitable, signifiant un changement positif en matière de perspectives commerciales, pour les employés et pour la société en général. Cependant, plus de la moitié (51%) admettent que la réduction des coûts est le domaine de l’IA  nécessitant le plus d’amélioration pourêtre efficace pour leur organisation.
  • Déploiement : 88% déclarent également que les clients et les fournisseurs de leur organisation font face à des défis et des préoccupations concernant l’adoption de l’IA. Quatre répondants sur dix font état d’un manque de compréhension des avantages et des utilisations prévues, alors que 38% font état d’une méfiance générale vis-à-vis de ces technologies. Un nombre comparable (37%) indique préférer travailler aux côtés des travailleurs humains et interagir avec eux plutôt qu’avec des machines.

Dans l’ensemble, l’étude démontre le rôle que l’IA peut jouer dans la croissance des entreprises et  la création d’opportunités pour les humains, au-delà de leur emploi actuel et de l’éducation dont ils ont pu bénéficier jusqu’ici. Elle insiste sur la capacité de l’IA à générer des avantages macro-environnementaux à long terme. Les décideurs estiment que l’IA fera ressortir le meilleur des employés en entreprise (65%), et qu’elle peut apporter des changements sociaux positifs (70%) voire économiques (76%).

Méthodologie

L’étude « Amplifying Human Potential: Towards Purposeful Artifical Intelligence », commandée par Infosys et réalisée par l’agence de recherche indépendante Vanson Bourne, a sondé 1 600 décideurs de haut niveau dans de grandes organisations à travers sept marchés (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Chine, Inde et Australie).

Pour cette étude, l’IA a été définie comme un domaine des sciences informatiques qui met l’accent sur la création de machines intelligentes qui fonctionnent et réagissent comme des humains. Certaines des activités pour lesquelles des ordinateurs avec IA sont conçues incluent la reconnaissance vocale, mais aussi l’apprentissage, la planification et la résolution de problèmes. Les exemples de technologies d’IA appliquées comprennent, sans limitation : l’apprentissage automatique, l’analyse prédictive  et les technologies d’avatar.

L’étude est en téléchargement ici.

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
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Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.