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La première analyse économique des marchés noirs de la cybercriminalité révèle une maturité mondiale inégalée

Une nouvelle étude sponsorisée par Juniper Networks et réalisée par RAND Corporation sur les marchés noirs de la cybercriminalité révèle une économie mature reflétant l’innovation et la croissance d’un marché libre

Juniper Networks (NYSE : JNPR), leader de l’innovation réseau, constate que les marchés noirs de la cybercriminalité ont donné naissance à une économie mature, qui n’est pas loin de ressembler à une métropole en plein essor. Dans un nouveau rapport international sponsorisé par Juniper Networks et réalisé par RAND Corporation, plusieurs indicateurs prouvent que ces marchés ont atteint un niveau de maturité et de croissance sans précédent.

Si des recherches poussées ont permis de mesurer les différentes activités des marchés noirs de la cybercriminalité, le rapport de RAND intitulé « Markets for cybercrime Tools and Stolen Data: Hackers’ Bazaar » (Marchés des outils de la cybercriminalité et des données volées : le bazar du pirate) examine pour la première fois ces marchés dans leur intégralité et propose des analyses économiques afin de mieux comprendre comment ils s’organisent.

RAND révèle que les produits, canaux de distribution et rôles sur les marchés noirs ont atteint des niveaux spectaculaires de sophistication, de fiabilité, d’accessibilité et de résilience.

La solide expérience de Juniper dans le domaine de la sécurité réseau vient confirmer le rapport de RAND, qui indique que les marchés noir de la cybercriminalité pèsent plusieurs milliards de dollars et s’appuient sur une infrastructure et une organisation sociale très solides. RAND souligne que cette économie régie, elle aussi, par les forces du marché telles que l’offre et la demande ne cesse d’évoluer.

Juniper compare les marchés noirs de la cybercriminalité à une métropole en plein essor, dans laquelle interagissent divers secteurs et communautés :

  • Boutiques en ligne – Nombre d’enregistrements de données, de kits d’exploitation et autres produits sont achetés et vendus dans des boutiques en ligne sophistiquées offrant des fonctions de dialogue en direct ou encore des forums. RAND révèle que certaines organisations comptent entre 70 et 80 000 personnes dans le monde, qui rapportent plusieurs centaines de millions de dollars.
  • Économie de services – RAND constate que la cybercriminalité touche les produits, mais aussi les services. Les outils vendus comme des logiciels classiques ou proposés à la location sur le marché noir peuvent aider les pirates les moins expérimentés à lancer des attaques complexes et évoluées. RAND cite notamment l’exemple des « botnets » qui, pour la modique somme de 50 dollars, permettent de lancer une attaque par déni de service (DDoS, Distributed Denial of Service) valable 24 heures.
  • Modèle hiérarchique – RAND souligne qu’à l’instar d’une activité légitime, la cybercriminalité exige des contacts et des relations. Ceux qui sont au sommet de la pyramide s’appuient sur des contacts personnels, tout en se taillant la part du lion.
  • État de droit – Les pirates respectent, eux aussi, un code d’honneur. RAND a constaté que nombre d’activités cybercriminelles sont parfaitement structurées et régies par un ensemble de règles. D’ailleurs, ceux qui tentent d’escroquer les autres sont régulièrement bannis du marché.
  • Éducation et formation – RAND a identifié sur les marchés noirs de nombreux outils et ressources permettant de s’initier au piratage : instructions sur les kits d’exploitation, références pour l’achat de cartes de crédit, etc. Cet accès à des formations a favorisé le développement d’attaques sophistiquées et la diversification des rôles, tout en facilitant l’accès à l’économie souterraine.
  • Devises – Dans l’univers de la cybercriminalité, les transactions sont souvent réalisées dans des devises numériques telles que Bitcoin, Pecunix, AlertPay, PPcoin, Litecoin, Feathercoin et les extensions Bitcoin comme Zerocoin. RAND révèle que les sites malhonnêtes sont de plus en plus nombreux à n’accepter que les crypto-devises numériques, gages d’anonymat et de sécurité.
  • Diversité – Si c’est en Chine, en Amérique latine et en Europe de l’Est que les cybercriminels sont les plus actifs pour les attaques malicielles, les pirates russes, eux, se distinguent plutôt sur le plan de la qualité.

RAND révèle en outre que les domaines d’expertise et champs d’action varient d’un pays à l’autre. Par exemple, de nombreux groupes de cybercriminels vietnamiens sont spécialisés dans le piratage du commerce électronique. Les attaquants russes, roumains, lituaniens et ukrainiens ciblent, pour leur part, les établissements financiers. Les cybercriminels chinois s’attaquent à la propriété intellectuelle. Enfin, les groupes de pirates basés aux États-Unis ciblent essentiellement les systèmes financiers américains. Outre la diversité des rôles, RAND constate une pollinisation croisée toujours plus forte au sein de ces groupes.

  • Criminels – On retrouve également sur le marché noir de la cybercriminalité des « rippers », à savoir des personnes malhonnêtes qui proposent des produits ou services fictifs.

Pour son rapport « Markets for Cybercrime Tools and Stolen Data: Hackers’ Bazaar » (Marchés des outils de la cybercriminalité et des données volées : le bazar du pirate), RAND a mené entre octobre et décembre 2013 des entretiens approfondis avec des spécialistes mondiaux travaillant ou ayant travaillé sur le marché noir, notamment des professeurs, des spécialistes de la sécurité, des journalistes, des éditeurs de logiciels de sécurité et des agents des services de police. Ce rapport est le premier d’une série d’étude de RAND Corporation sponsorisée par Juniper Networks.

« Le secteur de la sécurité, les administrations et les instances juridiques doivent unir leurs efforts pour établir de nouvelles normes de protection contre les cyberattaques. Nous devons nous attaquer, jusqu’à la racine, aux raisons qui permettent le développement des marchés de la cybercriminalité et donc nous intéresser à l’économie qui font leur succès. En brisant l’économie du piratage, nous pouvons court-circuiter les chaînes de valeur à l’origine des attaques. Nous ne devons pas perdre notre intégrité en répondant par des cyberattaques, mais, dans le même temps, nous ne pouvons plus nous permettre de rester passifs. En utilisant des systèmes de détection d’intrusions, nous pouvons identifier, déstabiliser et contrarier les pirates. La défense proactive est une approche prometteuse et passionnante pour contenir une diversité de menaces toujours en évolution. » Nawaf Bitar, vice-président senior et directeur général de la division Sécurité, Juniper Networks

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

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Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
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Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.