Neoxia, ESN spécialisée dans les projets d’innovation numérique orientés business, observe l’arrivée à maturité des technologies Low-Code et No-Code. La frontière entre les deux étant très fine – on parle de LCNC, elles sont souvent utilisées à des fins similaires. Pour l’ESN, avant tout, elles marquent les prémices d’une révolution technologique enclenchée qui va changer les rapports entre services IT et métier, entre équipes Tech et Produits.
« Des entrepreneurs néophytes pourront également lancer des services numériques sans dépendance au code, en construisant eux-mêmes des applications voire des plateformes ergonomiques et efficaces dans le traitement des données by design », explique Clément Reilles, Scrum Master chez Neoxia.
En effet, Neoxia estime que la vague LCNC entraine un changement de paradigme à 4 niveaux :
- elle modifie la façon dont on envisage les budgets de développement entre make et buy, entre Opex et Capex et ouvre la possibilité de rendre l’IT plus réactive
- elle rebat les cartes sur le marché tendu des recrutements dans la tech en développant le profil du citizen developer, à l’intersection des métiers, des processus et du monde du développement
- elle permet de réaliser une transformation culturelle digitale en rapprochant les métiers et l’IT, dont les opportunités de dialogue sont intensifiées
- enfin, elle accélère le time-to-market et favorise l’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat avec la création rapide et à bas coût de preuves de concept.
Forces et faiblesses des technologies LCNC
Pour Neoxia, trois grands types de modèles de combinaison sont possibles :
- l’intégration d’un bloc LCNC à une plateforme existante pour fournir un service spécifique.
Ce modèle fonctionne à l’aide de Software Development Kit (SDK) et d’APIs. A la manière d’un lego, le bloc LCNC peut s’intégrer à une plateforme existante pour fournir un service spécifique (map, questionnaire, chatbot,…).
- l’agglomération de solutions LCNC intégrables les unes aux autres pour construire une plateforme entière (presque) sans développement.
Sur le même modèle du Lego, on emboîte par exemple l’intégration d’un chatbot (1) sur une page web créée sur un CMS (2), dont les données sont raccordées à un module de paiement (3), avec la gestion des dialogues par un module d’automation (4).
- l’utilisation d’une vaste plateforme LCNC multi-usages standardisée.
Ces solutions sont désormais souvent gérées par les géants du numérique. Microsoft propose ainsi des services low-code sur Power Platform avec Power App, Power Automation et Power Chatbot. De son côté, Google a intégré Appsheet à son offre no-code, Business Application Platform avec Looker et Apigee. Il existe toujours sur le marché des acteurs indépendants du no-code comme Bubble.
Neoxia a ensuite comparé les forces et faiblesses de ces trois grands modèles qui peuvent être résumées selon le mapping suivant :
L’analyse des modèles et le mapping sont aussi disponibles sur Medium.