Avec la pandémie de Covid-19, le modèle traditionnel de santé a fait un virage à 180°. Même si les patients se rendent de nouveau régulièrement à leur rendez-vous en présentiel, de nombreux praticiens se sont tournés vers la télémédecine pour examiner à distance leurs patients et leur prodiguer des soins. En effet, en France, le nombre de téléconsultations a été multiplié par 100 entre février et avril. Ce phénomène tend à perdurer puisqu’en août, l’Assurance Maladie comptait encore 650 000 rendez-vous à distance, soit 10 fois plus qu’avant la crise. Alors que les cas d’infection au Covid-19 remontent de manière inédite sur le territoire et à travers l’Europe, la télémédecine permet de maintenir le suivi et de garder le contact avec les patients, en limitant les risques.
Eric Gray, Chief Solutions Architect chez NETSCOUT, souligne que de nombreux soignants étaient déjà équipés d’outils digitaux, tandis que d’autres ont rapidement dû mettre des systèmes en place pendant la pandémie, la majorité des acteurs du secteur se tournant vers la télémédecine. Le réseau doit donc être adapté à ces nouvelles utilisations et les données doivent impérativement être sécurisées.
« Une des principales inquiétudes de nombreux organismes de santé, lors de la mise en place des services à distance, a été de maintenir la conformité aux directives de la CNIL. Tandis qu’elles circulent via le réseau internet, les données entre un patient et son médecin doivent rester confidentielles. De plus, lorsque le praticien interagit avec son patient, la qualité de la connexion doit être maximale. Cela est crucial pour que le médecin puisse faire un bilan précis des symptômes. La qualité audio et vidéo doit être homogène pour permettre à ce type d’interaction de fonctionner de manière fiable et efficace.
Les équipes IT du secteur médical ont travaillé sous pression pour agir rapidement, mettre en place de nouveaux concentrateurs VPN et s’assurer que la connexion des fournisseurs de services délivrait une bande passante et un niveau de sécurité suffisants. Alors que ces efforts d’infrastructures ont été couteux pour les établissements de santé, l’Assurance Maladie, dans son plan de financement, envisage de développer la télémédecine pour limiter les hospitalisations, les déplacements mais aussi pour assurer une meilleure prise en charge dans les déserts médicaux afin de réaliser des économies.
Ainsi, pour garantir la qualité et la fiabilité des téléconsultations, une veille efficace du réseau est nécessaire. La visibilité est clé dans une gestion optimale et l’assurance du bon fonctionnement des systèmes. Dans de nombreux cas, cela inclut les systèmes de collaboration et de communication unifiée (UC&C), qui sont extrêmement complexes. Il est en effet essentiel que les équipes IT maintiennent un haut niveau de disponibilité du réseau des structures de santé : logiciels de téléconsultation fonctionnels, réseau robuste ou encore temps de réponses rapides sont indispensables. En bref, l’IT doit garantir une qualité d’expérience utilisateurs exceptionnelle avant même que l’appel ait lieu.
Si les organismes de santé veulent bénéficier des avantages de la télémédecine, tout en pérennisant leurs activités et en protégeant leurs patients et leurs données, la visibilité réseau est essentielle. Avec la seconde vague de l’épidémie, la téléconsultation va de nouveau être plébiscitée de manière croissante et les soignants devront donc être équipés pour délivrer leurs soins du mieux possible pour les cas ne nécessitant pas de présentiel pour le diagnostic. Cela pourrait bien conduire à un changement à plus long terme dans les consultations médicales, mais cela ne se fera pas sans les technologies adaptées. »