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Microsoft, Google et Facebook redéfinissent le marché des plateformes collaboratives – Lecko

11ème tome de l’état de l’art de la transformation interne des organisations 

Le 11ème tome de l’Etat de l’art de la transformation interne des organisations réalisé par Lecko, conseil et fournisseur de nouveaux leviers de changement aux acteurs de la transformation interne pointe les évolutions du marché des solutions de collaboration considérées par les analystes comme les plus transformantes pour l’organisation des entreprises.

En 2019 comme en 2018, les chatops auront le vent en poupe, qu’il s’agisse de Microsoft Teams, Flock, Hangouts Chat, Mattermost et bien évidemment Slack. En parallèle à l’essor de ces solutions, le marché des plateformes collaboratives évolue rapidement. Slack et Atlassian ont opéré un rapprochement stratégique tandis que Workplace by Facebook, fort de la suprématie du réseau social auprès du grand public, se pose aujourd’hui en leader de la mise en réseaux et multiplie les références clients prestigieuses.

Les DSI misent en priorité sur les suites collaboratives de Microsoft et Google

Face à ces évolutions, les DSI des grandes entreprises cherchent à rationaliser leur système d’information. Après une première phase de recherche des nouveaux usages, ceux-ci structurent désormais l’environnement de travail des employés sur les deux grandes suites collaboratives Office 356 de Microsoft et G Suite de Google. En 7 ans, Microsoft a gagné son pari d’amener ses clients vers le Cloud et si Yammer semble en perte de vitesse, Teams est désormais le cheval de bataille de l’éditeur dans le monde collaboratif.
Seul véritable challenger à la taille du géant de Redmond, Google. Outre quelques belles percées chez les grands comptes, l’année 2018 fut en demi-teinte pour le californien. Celui-ci a continué à faire évoluer l’expérience utilisateur de ses outils, notamment en distillant des fonctions d’IA dans ses outils à l’image des suggestions de contenu dans la rédaction des emails et une fonction de recherche dans Google Docs plus performantes. A contrario, Google a marqué le pas en 2018 avec l’annonce de l’arrêt de Google+ et Hangouts Chat qui a déçu les experts.

Les grands éditeurs généralistes bousculent les spécialistes historiques du marché

Les grands éditeurs généralistes ont dominé le marché en 2018, dans le même temps certains éditeurs spécialisés ont souffert. Jive reste sur la défensive et peine à conserver ses clients historiques, tandis qu’IBM qui avait montré quelques velléités avec sa plateforme de messagerie de nouvelle génération Verse et Watson Workplace, une solution de Chatop boosté à l’IA Watson, n’a pas cherché à promouvoir ces offres sur le marché.

La matrice des solutions établie par les analystes Lecko montre que le marché est désormais distribué entre ces grands éditeurs, les éditeurs de add-ons tels que Lumapps, Mozzaik365, Powell 365 qui sont venus se greffer à leurs plateformes ainsi que quelques acteurs indépendants comme eXo Platform, Jalios, Valo Intranet. Autour de ce cœur de marché gravite une constellation d’acteurs spécialisés dont le niveau d’influence sur le marché est très variable. Outre les solutions très médiatisées telles que Slack, Workplace by Facebook, de nombreux acteurs de niche se partagent le marché. Leur nombre reste encore élevé, mais celui-ci est à la baisse, car la promesse de transversalité de la collaboration est difficile à tenir pour leurs solutions parfois très spécialisées.

Si les acteurs de niche sont poussés à cultiver leur différence par rapport aux grands éditeurs généralistes, ces derniers n’hésitent pas à piocher les idées chez ces spécialistes, à l’image des canaux conversationnels façon Slack que l’on retrouve sur Teams ou le management visuel poussé jusque-là par Trello.

Autre tendance forte du marché, la volonté des éditeurs à aller vers les métiers. Ceux-ci sont demandeurs d’un retour sur investissement rapide et les éditeurs de chatops comme Slack et Microsoft Teams se doivent à leur tour d’être de plus ne plus orientés métier. Ainsi Slack, qui était à ses origine un outil pour les développeurs et les chefs de projet informatique se positionne tant sur l’ingénierie, l’assistance client, les ventes, le marketing et le RH. De même, Microsoft rapproche Teams de ses offres ERP et CRM Dynamics et des add-ons pour Office 365 cherchent de plus en plus à s’intégrer aux applications métiers.

Google, le champion des usages transformants

L’étude de Lecko souligne qu’avec sa capacité à répondre à une très grande diversité d’usages transformants, Google apparaît comme le leader du marché avec sa G Suite. Les add-ons Happeo et Lumapps pallient efficacement les lacunes communautaires de la plateforme Google. Lecko pointe aussi les quelques faiblesses de Google notamment avec l’arrêt programmé de Google+, mais aussi les promesses non tenues de sa solution Hangouts Chat.

Microsoft mise sur la continuité

Face à Google, Microsoft mise sur la continuité avec sa suite Office 365 pour séduire les DSI. La brique Teams constitue le fer de lance de l’offre pour les usages transformants du collaboratif. Microsoft a bien compris l’importance du produit dans sa suite Cloud, mais l’éditeur alourdit de plus en plus Teams en lui ajoutant de nouvelles fonctionnalités et en produisant une qualité d’expérience trop disparate pour l’utilisateur. Tout comme Google G Suite, Office 365 bénéficie aujourd’hui d’un écosystème de solutions partenaires, un moyen pour les DSI de promouvoir les usages transformants tout en restant fidèles à la plateforme Microsoft.

De fait, la météorite Slack est peu à peu rattrapée par ses concurrents et des acteurs comme Evernote ou Trello ne se distinguent plus sur le marché par leurs offres face à leurs concurrents. Reste à voir quel sera l’impact de Workplace by Facebook, une solution dont les capacités de mise en réseau ne sont plus à prouver.

Les DSI doivent revoir leur approche monolithique du collaboratif

L’étude de Lecko estime que les DSI vont poursuivre la modernisation de leur système d’information en misant principalement sur Office 365, quitte à compléter la plateforme Microsoft de surcouches applicatives pour pallier les manques fonctionnels de l’offre. Néanmoins les utilisateurs ont pris l’habitude de piocher sur le Web les outils dont ils avaient besoin, qu’il s’agisse de Slack, Trello, Facebook, Whatsapp ou WeTransfer. Face à ce phénomène du Shadow IT, les DSI ont cherché à mettre en place des politiques d’interdiction mal reçues et mal suivies par les employés. Ceux-ci vont devoir assouplir leur position et passer d’une approche monolithique à la mise à disposition d’un vrai catalogue de services à la hauteur des attentes de leurs utilisateurs.

Pour consulter l’étude : http://referentiel.lecko.fr/etatdelart-tome11/

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.