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Quand la contrefaçon gâche la fête – Par Chrissie Jamieson, VP Marketing, MarkMonitor

Ces dernières années se caractérisent par l’augmentation drastique des ventes en ligne. Selon les chiffres de la Fédération E-commerce et Vente à Distance (FEVAD), la part de l’e-commerce dans le commerce de détail en France est de 8,5% en 2017. Quant à son CA, en hausse de 14,3% par rapport à 2016, il atteint aujourd’hui les 81,7 milliards d’euros. Si la montée en puissance de l’e-commerce est une mine d’opportunités pour les commerçants, ils ne sont hélas pas les seuls à en profiter.

En effet, la hausse de la popularité de l’e-commerce profite également à tous escrocs, faussaires ou cybercriminels. Car si le web est une formidable plateforme de promotion et de commercialisation pour les commerçants et les marques, il s’agit aussi d’un environnement extrêmement propice à la vente de contrefaçons. Cela est d’autant plus visible durant les périodes de fêtes, où, selon une enquête*, 91% des consommateurs passent en partie par internet pour acheter leurs cadeaux

Ceci dit, les consommateurs ne sont plus aussi naïfs qu’ils ne l’étaient auparavant. On découvre dans cette même enquête que désormais, près des deux tiers des sondés consultent les avis clients avant d’acheter sur un site marchand. Ils sont également 43% à contrôler les certificats SSL. Mais les contrefaçons continuent malgré tout de s’écouler.

Ce succès des contrefaçons est dû à deux choses : leur multiplication, qui accompagne celle des produits réglementaires qui les rend difficiles à détecter au milieu de la masse, et les méthodes de plus en plus élaborées utilisées par les faussaires. D’autant que les contrefaçons sont de plus en plus proches, en apparence, du produit d’origine. Résultat, on estime que 33% des consommateurs ont acheté un faux par inadvertance. Et que plus des deux tiers de ces achats (68%) étaient des cadeaux pour les fêtes.

Aujourd’hui, les marques ne peuvent pas laisser aux clients la responsabilité de détecter les contrefaçons. Il est attendu qu’elles soient en première ligne pour lutter contre les produits contrefaits et autres arnaques. En effet, l’immense majorité des victimes de contrefaçons (88%) estiment que les marques n’en font pas assez pour les protéger contre les faussaires et autres cybercriminels. Les marques y risquent leur réputation ainsi que leurs résultats financiers, mais aussi et surtout, la fidélité de leur clientèle.

Car plus que se rendre compte qu’ils ont acheté un faux produit, les clients réalisent aussi et surtout qu’ils y ont perdu de l’argent. Mais une autre inquiétude se fait de plus en plus visible ces dernières décennies : la question de la sécurité. Des produits contrefaits font en effet courir de grands risques sur la santé de leurs utilisateurs, en particulier les faux cosmétiques ou médicaments, qui causent des centaines de milliers de morts par an dans le monde. Les conséquences ne se font donc pas ressentir uniquement sur la réputation de l’entreprise, mais aussi pour l’économie en général, l’emploi, la sécurité et la santé des citoyens.

En France, lorsqu’on parle de contrefaçon, on a tendance à mettre sous le feu des projecteurs le secteur du luxe. Mais la lutte contre la contrefaçon est universelle, et concerne tous les secteurs. Pour ralentir la propagation des produits contrefaits, il faudra créer une stratégie complète de protection des marques en ligne. Qu’elle soit gérée en interne ou avec l’aide d’un expert, il est de toute façon indispensable de lutter contre les contrefaçons et les faussaires. Et pas seulement pendant les fêtes, mais 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an.

*Enquête MarkMonitor

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.