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Selon OpinionWay, 8 Français sur 10 sont prêts à boycotter les entreprises qui ne respectent pas le RGPD.

Une majorité d’entre eux est prête à assigner en justice en cas d’atteinte à leur vie privée.
Le cabinet d’avocats Baker McKenzie et l’agence Havas s’associent pour accompagner les entreprises face à ces nouveaux défis.

Alors que la production des données double tous les 24 mois – et que les cyberattaques se multiplient (92 % des grandes entreprises et des administrations ont été attaquées en 2017 contre 80 % en 2016), le législateur européen a conforté le droit européen en matière de protection des données personnelles avec le RGPD. Il renforce et crée de nouveaux droits pour les personnes, augmente les exigences de sécurité des données et responsabilise fortement les entreprises. Pour accompagner celles-ci face à ces défis, Havas et Baker McKenzie s’associent pour répondre à deux objectifs : protéger la réputation des entreprises et transformer le RGPD en opportunité pour les accompagner à devenir data friendly.

Pour l’e-consommateur, le RGPD offre de nouveaux moyens juridiques pour renforcer son contrôle sur ses données à l’instar du droit à la portabilité ou des actions de groupe. Des armes qui seront certainement utilisées par 73% des Français qui se disent aujourd’hui préoccupés par la protection de leurs données personnelles et 55% se déclarent prêts à attaquer en justice une entreprise qui ne respecte pas le RGPD et porte atteinte à leur vie privée.
Le RGPD oblige les entreprises à informer la CNIL des failles de sécurité qu’elles ont subies, et en cas de risque élevé pour les libertés, elles doivent également informer les personnes concernées. Ce risque est loin d’être théorique au vu de la fréquence des data breaches aujourd’hui.
Toutes les entreprises, même les plus vertueuses et les plus conformes au RGPD, peuvent y être confrontées. Or, l’occurrence d’une faille de sécurité fait encourir aux entreprises un cumul de risques de plusieurs natures, mais particulièrement graves.
Dans cette hypothèse, elles peuvent être confrontées concomitamment à une procédure pénale conduisant à la mise en examen de l’entreprise et de son dirigeant, à une action de groupe, et à de lourdes sanctions prononcées par la CNIL pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial annuel.
Yann Padova, Partner chez Baker McKenzie, explique qu’« outre des risques juridiques, les entreprises s’exposent à de réels dommages réputationnels. Avec la pratique du « Name & Shame » qui se généralise, l’image des entreprises, et donc la confiance de leurs clients, est en jeu.81% des Français sont prêts à boycotter une marque ou un service qui ne respecte pas le RGPD et qui porte atteinte à leur vie privée.Les entreprises, qui sans confiance ne connaîtront pas de croissance, vont devoir anticiper et gérer ces « data crises », au risque de voir leurs parts de marché menacées. Elles doivent donc, dès maintenant, préparer le « jour d’après » du 25 mai 2018, lorsque des associations, des syndicats et des ONG les assigneront ».
Stéphanie Prunier, Partner chez Havas, rappelle que « le RGPD n’est pas qu’un risque. Il représente aussi une chance, celle de se différencier par la qualité apportée à la protection des données. Être conforme au RGPD n’est pas une fin en soi. Assumer un positionnement data-friendly dans son ADN de marque, insuffler une culture de la Privacy, auditer les risques pour anticiper les crises, s’approprier les codes de bonne conduite ou les labels, permettra aux entreprises, de transformer la contrainte RGPD en une véritable opportunité, de construire la confiance dans la transparence ».
Une attitude attendue par 45% des Français qui se disent prêts à payer davantage une marque qui ferait preuve d’éthique en matière de gestion des données personnelles.
Havas Paris et Baker McKenzie présentent les résultats d’une étude réalisée par OpinionWay au mois de mai 2018, quelques jours seulement avant l’entrée en vigueur du RGPD le 25 mai 2018.  
Les résultats attestent une préoccupation croissante des Français s’agissant de la gestion de leurs données personnelles : 
  • 7 Français sur 10 sont de plus en plus préoccupés par l’utilisation de leurs données par les entreprises et les services en ligne et les risques que cela fait peser sur leur vie privée ;
  • 8 Français sur 10 sont prêts à boycotter une marque, une entreprise ou un service qui ne respecterait pas la réglementation en matière de protection des données personnelles et qui porterait atteinte à leur vie privée ;
  • 55% des Français sont prêts à attaquer en justice une marque, une entreprise ou un service qui ne respecterait pas la réglementation en matière de protection des données personnelles et qui porterait atteinte à leur vie privée ;
  • 45% des Français sont prêts à payer plus cher pour une marque, une entreprise ou un service qui fera preuve d’éthique en matière de gestion des données personnelles même s’il existe des services gratuits. 54% des Millenials (moins de 35 ans) sont également d’accord pour payer davantage ;
  • 57% des Français font attention, avant de choisir un produit, aux pratiques en matière de données personnelles de la marque, de l’entreprise ou du fournisseur de service.
Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.