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Les 3 éléments essentiels au succès de la Smart City – Par Nicolas Chalvin, Directeur Marketing IoT Solutions & Services chez Gemalto

Avec les JO 2024 à Paris, le projet de transport du Grand Paris Express et la volonté d’investissements responsables, la ville se prépare à transformer considérablement son espace urbain dans les années à venir. Pour la première fois, la capitale figure sur la carte des métropoles les plus attractives au monde et n’a jamais autant attiré les investisseurs.

Avec une population mondiale qui sera à 70% citadine en 2050[1], Paris compte s’appuyer sur les nouvelles technologies pour améliorer la qualité de vie de ces citoyens et répondre aux défis climatique, énergétique, sociétal et urbain. « C’est le moment de Paris ! » s’est exclamée Anne Hidalgo lors du forum Smart City place de l’Hôtel de ville, en novembre dernier. Rendre les infrastructures « intelligentes » permettrait aux municipalités et aux entreprises de réduire le gaspillage d’énergie et, par la même, les coûts pour le gouvernement et les collectivités. Le potentiel est incroyable et pour y parvenir, la ville devra s’appuyer sur ces 3 éléments essentiels :

1) Un accès à une connectivité fiable et omniprésente 

Le premier élément essentiel au bon fonctionnement d’une ville intelligente réside dans une connectivité sans faille et omniprésente. Une ville intelligente ne peut voir le jour sans objets connectés.

L’avènement de nouvelles technologies de connectivité comme la 5G, globalement les technologies de réseau dédiées aux objets connectés à faible puissance (LPWAN), et plus particulièrement l’arrivée de solutions comme NB-IoT ou encore LoRA, est décisif au développement des smart cities.

En effet, ces dernières répondent aux objectifs d’optimisation de la durée de vie des objets avec une plus grande autonomie des batteries, une couverture étendue en permettant une utilisation même en zone à portée difficile, et un faible coût d’installation et d’usage. Doté d’une de ces technologies de connexion mobile et sécurisée, un objet du quotidien comme un réverbère se transforme en une « plateforme » intelligente. Alimentée par l’énergie solaire et connectée avec les autres infrastructures urbaines, cette dernière pourrait par exemple atténuer sa lumière automatiquement et indiquer aux conducteurs les espaces de stationnement vacants, ainsi que les stations de chargements pour les voitures électriques. Dans le cadre des JO 2024, ces systèmes connectés et intelligents seront des solutions efficaces pour gérer les foules, réguler la circulation tout en apportant un large éventail de services au quotidien. Par ailleurs, une inter-connectivité des infrastructures urbaines entre elles – lampadaires, parcmètres, véhicules électriques – offre la promesse d’une meilleure commodité de déplacement aux citoyens.

Mais le fait de pouvoir connecter les objets ne représente qu’une première étape vers la réussite de la ville connectée du futur. Le deuxième élément essentiel concerne les données publiques et personnelles.

2)  Le partage de données publiques et personnelles  

Le facteur clé du développement et de la pérennité des villes intelligentes réside également dans la qualité des données et la capacité à les protéger. Ce sera en effet sur la base des données que les actions et les décisions seront prises. L’ouverture et le partage des données deviennent donc un enjeu important de la smart city. Comme l’indiquait Luc Belot dans son rapport d’avril 2017 : « La donnée devient une nouvelle politique publique locale ou territoriale »[2]. Progressivement, l’OpenData sera au service des villes intelligentes. Si l’objectif premier des secteurs public et privé, ainsi que du gouvernement est de partager des données pour créer de la valeur et des services pour les citoyens, mettre en place une politique de confidentialité et d’intégrité des informations sensibles reste primordial. Le tout est de pouvoir assurer que les informations utilisées sont fiables et surtout restent anonymes. La protection de la vie privée et une bonne sécurité sont les éléments clefs pour gagner la confiance des citoyens dans les villes intelligentes. Les gouvernements, les collectivités et les entreprises se retrouvent donc face à un énorme défi, celui de connecter, d’interconnecter des objets entre eux et de partager les données tout en en assurant une protection optimale. C’est ici qu’intervient notre troisième facteur essentiel, la sécurité des objets, des personnes et des utilisateurs.

3) Sécuriser un écosystème

Les villes intelligentes sont des écosystèmes complexes : des sources de données, des cas d’usages, des acteurs et des services sensiblement différents qui génèrent, par conséquent, diverses compréhensions et visions de la sécurité. Pour atteindre les objectifs fondamentaux de sécurité et créer de la confiance, des solutions de gestion et d’authentification des identités, des personnes et des objets, sont les premières à mettre en place. Ainsi, les données seront accessibles et partagées uniquement avec les parties et les systèmes autorisés, afin d’éviter leur interception et l’usurpation d’équipement et de personne. Il est également important de pouvoir gérer le cycle de vie de la sécurité afin d’apporter dynamisme et flexibilité, ainsi qu’une possibilité de mise à jour au fil du temps. Il est entendu, que la gestion des identités et l’authentification s’inscrivent dans un schéma de sécurité plus global afin d’anticiper et de pouvoir réagir aux cyber-attaques. Le schéma de sécurité doit être établi en amont, dès la conception de l’architecture d’un projet ou d’un objet connecté. Alors que les zones urbaines continuent de se développer, le concept de villes intelligentes s’étend globalement au territoire connecté dans le but d’améliorer la durabilité et toujours mieux servir les citoyens. Si les enjeux sécuritaires auxquels seront confrontés les « smart cities » sont déjà concrets et présents, ils le seront d’autant plus au niveau du territoire. La sécurité est donc un des piliers de la pérennité de nos futures villes intelligentes.

Nicolas Chalvin, Directeur Marketing IoT Solutions & Services chez Gemalto

 

[1] Source: Maddyness, https://www.maddyness.com/innovation/2018/01/22/smartcity-comment-faire-place-a-la-ville-de-demain/ – 22/01/2018

[2] (source : 2 Rapport de M. Luc Belot sur les smart cities http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2017/04/rapport_smart_city_luc_belot_avril_2017_definitif.pdf)

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.