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Cloud privé ou public : Des coûts impossibles à comparer – Par Alexandre Legrix, BSO

S’il existe aujourd’hui encore quelques réticences au Cloud, elles sont principalement fondées sur des informations erronées quant aux coûts, notamment entre Cloud privé et Cloud public. Le premier est souvent perçu comme onéreux en raison de l’accompagnement qui lui est généralement associé. Or, il faut savoir que derrière le prix « facial » des Clouds publics, un certain nombre de coûts cachés persistent.

À commencer par les coûts du trafic de données sur les réseaux de l’entreprise, entre les machines (physiques et virtuelles) d’une même plateforme Cloud ou entre les différentes plateformes, qu’il ne faut pas négliger. Celles-ci représentent un surcoût de 20 % par rapport aux frais facturés par les plateformes elles-mêmes. De même, il serait illusoire de penser qu’un Cloud public ne nécessite aucun accompagnement complémentaire, ce qui naturellement s’ajoute au coût global de ces plateformes.

Enfin, la question de la réversibilité est essentielle. Car lorsqu’il s’agit de migrer son infrastructure d’un Cloud à un autre ou vers une architecture interne, les coûts associés peuvent devenir très vite excessifs, dès lors que tous les développements ont été réalisés spécifiquement pour tel ou tel Cloud public. Et c’est encore sans compter sur les tarifs de migration desdites plateformes, lorsqu’il s’agit de transférer les données vers l’extérieur…

À tort ou à raison réputé moins onéreux, le Cloud public est souvent associé à la méthode DevOps : une idée préconçue ?

Il est communément admis qu’un des fers-de-lance de la méthode DevOps consiste en l’amélioration de la communication entre les équipes en charge des développements d’une part et celles en charge de l’exploitation des systèmes et infrastructure d’autre part.

L’autre pilier du concept DevOps permet une meilleure agilité entre le développement et la mise en production sur les plateformes. La communication, mais aussi et surtout les échanges quant aux besoins, contraintes et objectifs de chacun. Avec des résultats souvent spectaculaires en termes de diminution de la charge des serveurs et donc des coûts, d’amélioration des performances, de facilité d’adoption de nouvelles technologies, etc.

Dès lors, la méthode DevOps, est finalement idéale dans le cadre d’un Cloud privé puisque, grâce à elle, les Ops vont pouvoir précisément adapter l’infrastructure aux besoins précis et évolutifs, dans un sens comme dans un autre, des Dev. Le coût n’en sera donc que plus juste.

Cloud public ou privé – sur quels critères choisir ?

Il s’agit d’identifier les niveaux de migration vers le Cloud en fonction de son organisation bien sûr mais également des coûts associés : ainsi l’IaaS (Infrastructure as a Service) diffère sensiblement du PaaS (Platform as a Service). Une nouvelle fois, les choix dépendront des besoins identifiés dans l’organisation et de ses objectifs.

Ceci étant précisé, les critères et indicateurs de comparaison entre Cloud public et Cloud privé sont principalement de 2 ordres : les coûts initiaux d’une part. Qui comprennent les coûts immédiats de création de l’infrastructure et de formation des équipes. Et les coûts d’exploitation d’autre part. Un point important dans la mesure où les Clouds publics facturent très souvent à la volumétrie. En filigrane, il s’agit de comprendre que les coûts réellement facturés sont généralement plus transparents dans le cadre d’un Cloud privé.

Mais au-delà des coûts en eux-mêmes, un critère important est aussi celui de la structuration des aspects comptables de l’entreprise. Ainsi, un Cloud privé relève principalement de l’investissement (Capex), amortissable sur plusieurs années. Tandis que les coûts d’un Cloud public sont traités en charges (Opex). À rapport budget/prestations équivalent entre Cloud privé et Cloud public, le choix structurel du bilan comptable de l’entreprise peut ainsi emporter la décision finale !

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.