Le 28 avril dernier, les parlementaires Will Hurd (représentant républicain du Texas), Robin Kelly (représentante démocrate de l’Illinois) et Gerry Connolly (représentant démocrate de Virginie) ont présenté le MGT Act de 2017, un projet de loi pour la modernisation technologique de l’État. Celui-ci permettra de financer des projets de modernisation de systèmes d’information axés sur le rendement et la réduction des coûts. Selon Flexera, ce dispositif devrait favoriser la mise en œuvre d’autres législations introduites avec les mêmes objectifs. C’est notamment le cas de la loi MEGABYTE, qui vise à responsabiliser l’e-administration en lui imposant des mesures concrètes pour accroître son rendement. En effet, celle-ci ordonne aux organismes fédéraux d’élaborer une stratégie afin de mettre fin au gaspillage occasionné par leurs dépenses en logiciels, mais sans les doter des fonds nécessaires pour atteindre cet objectif.
« Le congrès des États-Unis a agi en tant que précurseur en adoptant des lois telles que MEGABYTE, qui reconnaissent la présence d’opportunités de réduction massive des dépenses informatiques fédérales. Mais sans financement, les administrations n’ont clairement pas les moyens de s’y conformer et de réaliser de telles économies », déclare Steve Schmidt, vice-président du développement chez Flexera, une société spécialisée dans la gestion des actifs logiciels. « C’est là qu’intervient le MGT Act : il permettra de financer les projets informatiques entrant dans le cadre de la loi MEGABYTE, et visant à réduire le gaspillage et à accroître le rendement et la sécurité de l’administration. Nous félicitons nos représentants Will Hurd, Robin Kelly et Gerry Connolly pour leurs efforts, et leur souhaitons de voir ce projet de loi franchir les étapes du processus législatif avec succès. »
Chaque année, le gouvernement fédéral dépense 9 milliards de dollars en logiciels. Trente pour cent[1] de ces dépenses (soit près de 3 milliards de dollars) pourraient être économisés si la loi MEGABYTE était appliquée. Cette dernière oblige les organismes fédéraux à mettre en œuvre des meilleures pratiques largement utilisées dans le secteur privé pour la gestion des licences logicielles, en ayant recours au personnel, aux processus et aux technologies nécessaires. Cependant, à défaut de financement, nombre d’entre eux peinent à respecter cette loi et à réaliser les économies possibles.
Les logiciels font partie des actifs informatiques les plus complexes en termes d’achat, de gestion et d’optimisation. Ils sont donc l’un des principaux facteurs de dépenses superflues de la part des organismes fédéraux. Ce gaspillage est notamment dû à la complexité des contrats d’utilisation, au suivi fastidieux de leur conformité, et à la difficulté pour les organismes de s’assurer qu’ils n’achètent que le strict nécessaire et qu’ils exploitent pleinement les ressources à leur disposition. Le MGT Act (H.R. 2227) finance en priorité les projets de modernisation conçus dans un souci de rendement et de réductions de coûts, notamment afin d’éliminer le gaspillage et l’accumulation de ressources en double.
La mise en œuvre de meilleures pratiques bien établies et éprouvées en matière de gestion des actifs logiciels (SAM) permettra d’éviter les dépenses superflues. Cependant, des investissements devront être réalisés au préalable pour pouvoir profiter de ROI importants sur la durée. En favorisant la mise en œuvre des pratiques SAM prévues par la loi MEGABYTE, le MGT Act permettra aux organismes fédéraux d’économiser des milliards de dollars chaque année.