Blockchain, maquette BIM (Building Information Modeling), 3D, crowdfunding, etc., l’immobilier, de construction comme de transactions, surfe sur la vague des nouvelles technologies.
Qu’en est-il de l’immobilier de gestion ? Zoom sur 3 tendances à suivre en 2017.
L’introduction des extranets, la dématérialisation de nombreux documents et l’utilisation de la lettre recommandée électronique pour les notifications en copropriété, conduisent les syndics à s’intéresser de plus en plus aux nouvelles technologies. Celles-ci peuvent en effet améliorer la qualité de service qu’ils proposent à leurs clients et donc leur satisfaction, tout en leur redonnant du temps, qui est la denrée la plus rare aujourd’hui…
Les applications Big Data au service de l’automatisation des processus
Le Big Data intéresse depuis un certain temps aussi bien les organismes publics (Anil, Anah,…) que les professionnels de l’immobilier de gestion, car il est non seulement en mesure d’optimiser l’évaluation du patrimoine, du bâtiment et des installations mais aussi d’établir une gestion prédictive et automatisée de ces derniers. Imaginez par exemple une capacité à exploiter les données météo pour anticiper les vagues de grand froid et être ainsi alerté au meilleur moment pour activer la maintenance et la mise en marche de son parc de chaufferies.
Oui mais voilà, si l’utilisation massive des données issues des activités de gestion amène à une meilleure connaissance du patrimoine et à une démarche proactive, la problématique principale reste celle du recueil, de la disponibilité et de l’accessibilité de ces données. Et dans ce domaine de nombreux progrès restent à faire, en particulier sur l’interopérabilité des systèmes informatiques.
Il y a aujourd’hui de fortes attentes des professionnels de l’immobilier de gestion mais encore peu (voire pas) d’applications concrètes dédiées ni de solutions de gestion ouvertes, qui permettraient une exploitation optimum du Big Data. De cela et de cela seulement découlera une adoption massive de cette technologie par les administrateurs de biens.
Le collaboratif au service de la satisfaction clients
Sur le plan des outils sociaux et collaboratifs, le secteur de l’immobilier de gestion cherche encore comment exploiter au mieux le potentiel technologique, mais on voit poindre ici et là des initiatives intéressantes notamment concernant la gestion de la relation clients.
Les attentes se placent principalement au niveau de l’accessibilité de l’information au bon format et au bon moment, afin de travailler durablement sur le faire-savoir, essentiel à la satisfaction des clients.
Ainsi assiste t-on à l’arrivée de solutions de messagerie, d’alerting et autres outils de gestion et suivi des demandes d’interventions, destinés à rassurer le client sur la prise en charge de son dossier.
Le PRM (Provider Relation Management) au service de la qualité, de la réactivité et du suivi fournisseurs
Les prestataires de service et techniciens qui interviennent sur le patrimoine sont des acteurs essentiels de la gestion immobilière. Il est primordial – outre le recueil de la satisfaction client qui se pratique généralement mais ne traduit que le ressenti global de la prestation – de mieux connaître le profil de chacun des prestataires et la manière dont ils interviennent sur le portefeuille de gestion.
La fiabilité du fournisseur, sa disponibilité, la rapidité, la qualité et la durabilité des interventions, sont autant de facteurs qu’il convient de maîtriser si l’on veut disposer d’un portefeuille de fournisseurs efficace et efficient.
Pour répondre à ces besoins d’information, les outils de PRM (Provider Relationship Management ou Gestion de Relations Fournisseurs) comme le tracking et le ticketing, empruntés à l’univers des e-commerçants, s’avèrent être les solutions que les professionnels de l’immobilier de gestion attendaient pour maitriser de bout en bout – de la prise en charge jusqu’à sa clôture, sans oublier la conformité aux dispositions légales – la chaîne de valeur liée à l’entretien des actifs.
Bien sûr, d’autres innovations vont émerger d’ici à la fin de l’année, mais ces trois tendances phares ont le mérite d’être déjà bien identifiées. Elles présentent également l’avantage d’utiliser des innovations ouvertes et/ou des technologies simples d’utilisation et donc accessibles. Car en 2017 plus que jamais, à l’ère d’une open innovation galopante, l’usage des technologies doit contribuer à doter les administrateurs de biens des outils nécessaires pour engager la transition numérique dans de bonnes conditions.