Plus de la moitié des entreprises françaises ont dû faire face à une cyberattaque ayant eu des conséquences sur leur activité au cours des 24 derniers mois. Parmi elles, 12,9 % ont mis plus de 24h à prendre conscience de l’attaque et près de 20% ne savent toujours pas comment l’attaque a été possible. 58, 2 % n’ont pas été en mesure d’identifier le ou les responsables de l’attaque. Ces résultats soulignent la difficile tâche des enquêteurs spécialisés, qui font face à des entreprises parfois mal préparées et des criminels qui ne le sont parfois que trop bien. C’est ce que révèle une enquête Kaspersky Lab réalisée après des décideurs informatiques de 1 800 entreprises en Europe, dont 300 en France.
Plus d’attaques, moins de confiance
Sans surprise, les cyberattaques ont des conséquences qui peuvent affecter directement l’activité de l’entreprise :
- 36 % des répondants français ont subi une perturbation de leur activité
- 15% ont eu à déplorer une perte de données
- 14,7 % ont observé un problème d’intégrité des données
Et la menace ne diminue pas. Près de 1 répondant sur 5 en Europe (près de 1 sur 3 en France) reconnait une augmentation des menaces visant son entreprise au cours des 12 derniers mois.
Le plus tôt est toujours le mieux
Plus tôt une attaque est découverte, plus efficace sera la réponse. S’il est rassurant de constater que 74 % des entreprises françaises ont été alertées de la faille dans les 8h, elles restent 12,9 % à franchir la barre symbolique des 24h. La vitesse de détection est cruciale car elle influe sur l’impact financier – d’après une précédente étude, le coût de restauration peut bondir de plus de 150% si l’entreprise met plus d’une semaine à détecter une menace qui aurait pénétré son périmètre.
« Il est particulièrement intéressant, et inquiétant, de constater que plus de la moitié des entreprises européennes ont dû affronter une cyberattaque qui a perturbé leur activité au cours des 24 derniers mois. Les chances d’être la victime d’une attaque réussie, au contraire d’une simple tentative, ont augmenté pour atteindre 50%. Les résultats de l’étude confirment également ce que nous observions depuis plusieurs mois : les attaquants savent de mieux en mieux couvrir leurs traces. C’est pourquoi la coopération entre les différents acteurs de l’industrie est plus importante qu’elle ne l’a jamais été pour identifier les attaquants et attribuer les attaques, » décrypte Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France.