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Baromètre annuel de la Ficime : un millésime 2018 solide et équilibré, résistance attendue en 2019 mais avec un net ralentissement pour les secteurs liés à la consommation

Au sein de la Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique, les secteurs liés à l’investissement professionnel ont encore progressé en 2018 : +5,2% et +4,4% attendus sur les six premiers mois de 2019. Les secteurs liés au consommateur final ont, eux, crû de 2,1% l’an passé. Mais ils risquent de redevenir stagnants au premier semestre. Avec un manque de visibilité pour la deuxième partie de l’année.

La Ficime, Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique, livre comme chaque début d’année son baromètre d’activité, nourri par les chiffres annuels et prévisions semestrielles venus des 400 entreprises appartenant aux 13 syndicats qui la composent. Ce baromètre est le reflet de la conjoncture en France, lié à la fois à l’investissement (le B to B) et à la consommation (le B to C) via les clients distributeurs.

Bilan 2018

Ce bilan 2018 témoigne d’une activité solide, avec une croissance supérieure au PIB : +5,2% dans les secteurs liés à l’investissement professionnel (un peu moins élévé qu’en 2017 : +6,8%) et +2,1% dans les secteurs liés au consommateur final (0,3% un an auparavant).

Les secteurs liés l’investissement professionnel regroupent les matériels de BTP et de manutention (+ 14,2%), les grossistes informatiques en B to B (+5,1%), l’outillage électroportatif et le matériel professionnel pour espaces verts (+ 4,9%), l’électronique professionnel (+1,4%), les machines d’emballage et de process (+6%), les moteurs industriels (+9,2%) et deux autres secteurs qui eux ressortent en 2018 en négatif, l’impression professionnelle (-1,2%) et le reconditionnement informatique et électronique (-14,2%), touchés par des reports de décision d’investissement.

Les secteurs liés au consommateur final regroupent les grossistes informatiques pour la partie B to B to C (+5,1%), l’électronique et l’impression grand public (+0,4% mais – 4,4% hors TV, effet Coupe du Monde de football oblige), l’outillage électroportatif et le matériel grand public pour espaces verts – le jardinage (- 7,2%).

Des Prévisions 2019 contrastées

Les entreprises interrogées s’expriment aussi sur leurs prévisions pour les six premiers mois de 2019. Il en ressort le retour à une nette décorrélation entre les secteurs liés à l’investissement qui poursuivent sur leur lancée (+4,4%) .

Mais ceux liés à la consommation connaissent un coup de frein (+0,3%) avec pour la première fois une baisse prévue chez les grossistes informatiques (-1,4%) jusque là habitués à de fortes croissances. Ils sont entrés dans une phase de réorganisation afin de protéger leurs marges avec une incidence attendue sur les volumes.

Dans le B to B, presque tous les secteurs sont en progression en particulier le matériel de BTP et manutention qui prévoit de conserver une croissance à deux chiffres (+11,2%).

Si les déclarations s’arrêtent traditionnellement au premier semestre, les dirigeants interrogés disent faire preuve d’une très grande prudence pour la suite.

Pour Alain Rosaz, Président de la Ficime : « Cette année 2018 a été bonne et, c’est assez rare pour être souligné, dans nos deux grands domaines, les secteurs liés à l’investissement et ceux liés au consommateur final. 2019 se présente de façon plus contrastée mais le B to B, qui est un peu notre spécialité, reste bien orienté. De quoi faire mentir ceux qui prédisent une catastrophe en 2019.»

Morgane
Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.

Written by Morgane Palomo

Diplômée d'un master un brand management marketing, sa curiosité et sa soif de savoir ne sont étanchées. De nature créative, elle a su diversifier ses expériences. De la création graphique, à l'événementiel en passant par la communication interne et le marketing digital, elle s’est construit un savoir pluriel et avant tout polyvalent.