Cegid, acteur majeur des solutions de gestion pour les métiers de l’Expertise Comptable, de la Finance et de la Fiscalité, de la Paie et des Ressources Humaines, du Retail et du Secteur Public, et La Gazette des Communes dévoilent les résultats de leur baromètre sur le numérique au sein des collectivités.
Dans un contexte où la réforme numérique est un axe majeur de la modernisation de l’Etat, les collectivités territoriales sont appelées à participer pleinement à celle-ci. Cegid s’est associé à la Gazette des Communes pour réaliser une enquête auprès des collectivités et prendre le pouls des élus, des directeurs généraux et des agents concernant cet enjeu national.
En tant qu’expert du Secteur Public, Cegid accompagne depuis plus de 30 ans les collectivités en leur apportant des solutions innovantes et utiles. La révolution numérique est bien en route et cela ouvre des perspectives importantes de transformation et d’évolution de services pour les collectivités. Cegid se positionne en partenaire d’avenir pour le secteur public, en tant que co-acteur d’un écosystème du numérique nécessaire et novateur pour tous.
L’étude a été menée en ligne du 31 juillet au 30 septembre 2018 par l’institut Infopro Digital Etudes auprès de 471 répondants, représentatifs des différentes fonctions (agents, élu(e)s, DGS, DRH, DAF, etc.) et typologies d’organisation publiques (communes, intercommunalités, etc.).
Le point sur les usages du numérique dans les collectivités
L’enquête révèle que les agents et les élus attribuent à leur collectivité un niveau de maturité correct en matière de transformation numérique, avec une note moyenne de 6,2/10. C’est la démonstration ici d’une bonne appréhension du numérique par les acteurs du secteur public et d’un sujet connu et reconnu. Plusieurs disparités apparaissent pourtant. Au sein des répondants, les Directions Générales sont par exemple plus circonspectes que les fonctions métiers avec une note moyenne de 5,7/10, représentative d’un souhait que la transformation s’accélère. On observe un niveau de maturité quasi-équivalent entre les communes (6,1/10) et les intercommunalités (6,4/10). Cette légère variante étant à mettre en parallèle avec la nature même des intercommunalités, qui ont besoin d’une plus grande agilité organisationnelle, que le numérique peut leur apporter.
Concernant le niveau de formation, 51% des répondants expriment un besoin pour plus de formation versus 47% qui s’estiment suffisamment formés. Si pour 25% des répondants, la dernière formation sur le numérique date de moins d’1 an ; 40%, en revanche, n’ont jamais été formés sur le sujet, ce qui démontre un déficit de formation sur certains sujets de transformation numérique. L’accompagnement des agents du secteur public dans les évolutions de leur métier apparaît donc comme un véritable sujet pour les différentes parties prenantes (Direction Générale, managers, secteur privé, etc.). Le secteur privé a notamment un rôle stratégique à jouer dans l’accompagnement des agents, par la mise en place par exemple de nouvelles formes d’apprentissage digital comme les MOOC (Massive Open Online Course).
Le numérique vu comme un véritable levier de performance…
Parmi les enseignements les plus parlants de ce baromètre, il apparaît que 9 répondants sur 10 se déclarent favorables à la transformation numérique dans leur collectivité, signe d’un fort engouement pour le sujet. Et pourtant, les chiffres montrent que le chemin à parcourir est encore très long. En effet, 60% des répondants sont incapables de se prononcer sur la réussite ou l’échec de la transformation numérique qu’ils vivent au sein de leur collectivité à l’heure actuelle. Preuve en est que la transformation numérique fait partie intégrante d’un changement structurel profond, pour lequel les agents doivent être concernés même s’ils n’en voient pas d’ores et déjà tous les tenants et aboutissants. Les différences de vision entre services sont le signe que l’éducation et l’implication de tous ne sont pas encore homogènes dans toutes les collectivités : les DSI pensent à 44% que la transformation numérique est déjà une réussite quand seulement 19% des DRH pensent la même chose.
Bonne nouvelle : la plupart des répondants ne craint pas pour l’avenir de leur poste avec le développement du digital, mais considère ce dernier plutôt comme un axe d’amélioration pour leur métier !
Parmi les principaux bénéfices de la transformation numérique, on peut citer notamment l’amélioration de la qualité de travail et la facilitation de l’exercice des missions des agents pour 8 répondants sur 10. Elle permet également d’améliorer la qualité du service public (78%) et de renforcer l’attractivité du territoire (75%). Cette dernière réponse étant surnotée chez les répondants des intercommunalités (87%) qui voient le numérique comme une réelle opportunité pour appréhender au mieux leurs enjeux spécifiques liés à la loi NOTRe (redéfinition des compétences et des territoires).
« C’est sur ces enjeux de modernisation et de recherche de performance que le rôle du secteur privé, et notamment des éditeurs de logiciels de gestion, prend tout son sens. Accompagner les managers et les agents, en leur mettant à disposition des applications modernes et intelligentes, qui permettent de faciliter la collaboration entre les organismes et les services, fluidifier les processus et augmenter l’agilité nécessaire à la transformation des territoires, est le chemin à suivre pour capitaliser pleinement sur le numérique » déclare Hélène Barrios, Directrice Générale de Cegid Public.
Tous les bénéfices du numérique ne sont pas encore bien identifiés. Les différents acteurs du secteur public ne semblent pas encore convaincus du ROI (retour sur investissement) du numérique, le bénéfice de réduction des dépenses publiques ne ressortant qu’en 5ème position.
Enfin, la moitié des répondants constate un plus grand intérêt des missions qu’ils exercent grâce à la transformation numérique, ainsi que davantage de collaboration (46%) et une amélioration des relations avec les citoyens (38%).
… malgré des freins et axes d’amélioration identifiés
En termes de freins perçus à la transformation numérique, seul le manque de moyens financiers (44%) fait consensus auprès de l’ensemble des répondants, quel que soit leur fonction ou la taille de leur collectivité. Pour le reste, chacun sa vision ! Une véritable dichotomie existe entre les élus et les agents, les premiers se sentant encore plus contraints par les moyens financiers (48%) alors que les agents évoquent eux des freins bien différents : le manque de volonté politique, par exemple, à hauteur de 23% (contre 9% pour les élus) …
Evoquée plus haut, la notion de révolution structurelle qu’implique la transformation numérique, se retrouve dans les freins évoqués par les agents. En effet, ils sont conscients à 39% que la réticence au changement ne permet pas de capitaliser au mieux sur les bénéfices du numérique. Une véritable culture du numérique devant être insufflée par tout l’écosystème du secteur public (Etat, collectivités, secteur privé, etc.). Les DSI, souvent vus comme précurseurs sur la transformation numérique, confirment on ne peut plus clairement cette tendance (78% d’entre eux placent ce frein en 1ère position).
Les visions divergent aussi entre les typologies d’organisation. Les intercommunalités, toujours dictées par leurs enjeux spécifiques, se démarquent en affirmant que le fonctionnement des services en silo est un frein majeur (à 37% contre 18% au global) à leur transformation. Une situation logique au vu des besoins forts en collaboration et en agilité pour ces nouveaux territoires. Les petites communes étant quant à elles les seules à mettre en avant comme frein la méfiance des citoyens envers les technologies numériques (56% pour les communes de moins de 500 habitants, 31% pour les communes entre 500 et 5 000 habitants contre 24% au global). À rapprocher de la fracture numérique ?
Enfin, parmi les axes d’amélioration possibles pour accélérer la transformation numérique, les répondants recommandent de former et de sensibiliser davantage aux outils numériques (23%) et de favoriser l’accès aux équipements numériques (11%). Des pistes sommes toutes logiques, mais qui devront être mises en place efficacement par les différentes parties prenantes pour que la réussite de la transformation numérique ne soit plus une question.