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Comment l’IoT bouleverse les chaînes de valeur de l’Industrie – Alcimed

Alcimed, société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, revient sur le développement de l’Internet des Objets dans le secteur B-to-B, les bouleversements impliqués et la génération de valeur dans ce domaine.

Toulouse, le 22 juin 2016 – 2015 a été l’année durant laquelle l’IoT[1] est passé du statut de « tendance technologique » à un phénomène démocratisé et utilisé dans tout type de marché (maison connectée, autonomie etc.), tant au niveau domestique qu’industriel.

Le 23 mai 2016, Emmanuel Macron a présenté au Président de la République Française l’étude Alcimed sur les technologies clés pour la France à l’horizon 2020, réalisée en partenariat avec Erdyn. Dans cette étude, l’IoT figure parmi les technologies clefs et présente des opportunités aussi bien pour les filières industrielles « traditionnelles », que pour les entreprises de services numériques et les collectivités/administrations.

« Qu’apporte l’IoT au niveau industriel ? Comment générer de la valeur ? Comment des nouveaux entrants impactent-ils ce marché vis-à-vis des acteurs historiques ? … » sont autant de questions que les acteurs B-to-B se posent autour de cette thématique.

L’IoT pousse les industriels à repenser leur chaîne de valeur et à créer de nouveaux business models

Les barrières technologiques étant désormais tombées (prix des capteurs très faibles, simple accès et à bas coût à des réseaux Internet de tout débit, …), l’IoT est devenu facilement accessible pour tout type d’acteurs.

Il permet une compréhension de plus en plus fine des comportements, des usages réels et une meilleure analyse du fonctionnement des équipements grâce aux données collectées. Les acteurs industriels peuvent ainsi concevoir des services plus proches des attentes de leurs clients.

GE Aviation, en connectant ses moteurs d’avion et en disposant des données d’usages, est passé d’une logique de produit seul à une logique de services intégrés à l’offre, proposés non pas à leurs clients directs constructeurs d’avions, mais aux clients finaux : les compagnies aériennes. Par cette exploitation de l’IoT, GE est en train de devenir un acteur de plus en plus central dans la chaîne de valeur grâce à ses services à valeur ajoutée. 

L’entreprise Bosch développe et teste dans ses propres usines des solutions de smart manufacturing basées sur l’IoT, comme ses visseuses intelligentes. La filiale Bosch software innovation propose ainsi des solutions clé en main pour d’autres industriels qui souhaitent gagner en efficacité.

Les chaînes de valeur, même les plus fermées historiquement comme l’aéronautique, deviennent de plus en plus perméables. 

Une opportunité pour de nouveaux entrants 

Dans de nombreux secteurs industriels, on dénote la présence croissante d’acteurs issus du numérique/digital et de start-ups innovantes venant bousculer les acteurs historiques dans leurs activités et donnant lieu à de nouveaux business models.

En énergie, l’exemple de Nest est devenu un cas d’école. En partant de besoins utilisateurs non satisfaits dans le domaine du chauffage personnel et en proposant un thermostat connecté au design attractif et facile d’utilisation, Nest a réussi en 3 ans à devenir le 2ème acteur sur le marché américain des thermostats, marché historiquement dominé par Honeywell, leader aujourd’hui en danger. Ce chamboulement opéré par ce nouvel entrant, initialement start-up issue du monde du numérique (puis rachetée par Google), a redistribué les cartes entre les différents acteurs de la chaîne de la valeur : fournisseurs d’énergie, fournisseurs de thermostats et consommateurs. La réussite de Nest passe en effet par une relation de « win-win » entre ces différentes parties prenantes. Son offre profite aux consommateurs (réduction d’énergie) mais également aux fournisseurs d’énergie qui vont, grâce à ces thermostats, réussir à suivre la consommation réelle de leurs clients et piloter et lisser leurs pics de production d’énergie en conséquence. 

Les facteurs clés de l’IoT pour générer de la valeur

Selon l’Institut Montaigne, 10 milliards d’objets connectés existent déjà dans le monde. A l’horizon 2025, ils représenteraient un potentiel de création de valeur en France de 138 milliards d’euros.

Mais l’IoT seul ne suffit pas ; 3 facteurs clés sont à prendre en compte pour générer de la valeur :

  • La compréhension fine des usages et des besoins actuels ou à venir

L’IoT n’est qu’une brique technologique permettant de recueillir des données. Aujourd’hui, on trouve déjà des applications dans l’usine du futur ou dans la création de nouveaux services, comme les services de maintenance prédictive. Dans chaque cas, la clef est de comprendre la situation actuelle et de déterminer ce que l’on veut mesurer.

Revenons sur l’exemple de GE Aviation. Au-delà des données accumulées, la compréhension de l’usage de ses moteurs en temps réel a été le socle du développement d’un service visant à optimiser les opérations en vol et à réduire les consommations de carburant des compagnies aériennes.

  • La maîtrise du traitement des données grâce à la complémentarité entre nouvelles compétences et expertise métier

« De nouvelles compétences voient le jour, comme des data scientists par exemple, qui doivent être en interaction forte avec les experts métiers sectoriels, qui connaissent le fonctionnement des dispositifs équipés de capteurs, pour valoriser au mieux la donnée. », explique Alexandre Savin, Directeur du Bureau d’ALCIMED Toulouse.

  • La création d’un écosystème de sociétés au profit d’une expérience client

BMW a développé un écosystème basé sur l’IoT dans lequel il reste l’acteur central pour proposer une expérience unique, complète et optimale aux propriétaires de ses véhicules.

Des partenariats ont ainsi été noués avec Samsung (pour fournir des informations sur le véhicule au travers d’un smartphone, d’une montre ou d’une télévision connectée), avec Dunkin Donuts (à chaque fois qu’une BMW passe à proximité de cette chaîne de restauration, des réductions sur des produits Dunkin Donuts sont proposées, etc …).

Certains considèrent l’année 2016 comme l’année de développement économique de l’Internet des Objets[2]. Ayant dépassé le stade de « buzz » ou de « trend topic », de réels enjeux se posent aujourd’hui aux acteurs industriels afin de tirer le maximum de valeur des objets connectés.

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

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Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.