Avec les pluies diluviennes qui parsèment nos parcours quotidiens, c’est certain : l’automne est de retour ! Et me revient la fameuse expression « les feuilles se ramassent à la pelle ». Sur le salon gigantesque drupa 2016, elles se colorent, servent de démonstration, affichent leurs qualité papetière ou leurs encres révolutionnaires.
Drupa 2016 veut être le printemps du document et de l’éditique; renaissance d’un monde qui évolue et semblait s’essouffler, promettant de nombreuses innovations mais aussi la confirmation que la digitalisation des documents est inévitable ! Paradoxal n’est-ce pas ?
Les machines s’étalent, s’affichent encore plus puissantes, plus performantes et offrant de meilleurs contrôles d’intégrité, d’intégralité, des flux reçus et transmis… tout cela dans des shows dignes d’Hollywood, qu’il s’agisse d’imprimantes page ou continu, de machines de mise sous plis industrielles ou à plus petite échelle. Cela foisonne, bourdonne. On en prend plein les mirettes, plein les oreilles, plein les épaules (pour ceux qui ont des sacs dans lesquels s’entassent les brochures des stands visités). Mais ce ne sont que des évolutions technologiques normales. Nous avons bien quitté le 20ème siècle depuis quelques années !

Le digital et le Cloud sont bien présents mais ne représentent qu’une petite superficie malgré l’omniprésence médiatique. Serions-nous donc paranos en France ? Non, mais les organisateurs de drupa 2016 ont préféré mettre l’accent sur une onde qui trace son sillon dans le lac numérique et digital : le « web to print ». Oui, vous avez bien lu ! Les solutions sont nombreuses, offrant tous les moyens d’un cycle complet pour les documents que nous produisons désormais. Un média n’annonce plus la mort d’un autre mais une complémentarité dans la société d’aujourd’hui. Bientôt la filière papier dira merci à la filière digitale !

Le dernier point que je souhaiterais partager avec vous sur cette journée passée à drupa concerne l’Asie et le Moyen-Orient. Comme tous les lecteurs, cela fait un moment que je sais que la Terre n’est pas plate et qu’il y a autre chose au-delà des frontières de l’Europe. J’ai croisé une quantité incroyable de visiteurs d’Asie et du Moyen-Orient, au point de me croire au pied de la Tour Eiffel! Ils se déplaçaient en groupes semblables aux touristes que nous connaissons. Ma surprise s’est ajoutée à la découverte de constructeurs et de fournisseurs de solutions provenant de ces régions – je ne parle évidemment pas des grands constructeurs mais plutôt de très petites ou moyennes entreprises. Cette émergence est un signe d’activité lucrative dans ces régions, et d’opportunités qui devraient attiser certaines convoitises.