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Une étude HP révèle que la vulnérabilité des montres connectées face aux attaques

Selon HP Fortify, 100% des montres connectées (smartwatches) testées présentent des failles de sécurité. HP propose des solutions pour un usage sécurisé de ces équipements.

Dans le cadre d’une série d’études consacrée à la sécurité de l’Internet des Objets, HP a révélé les résultats de tests prouvant que les montres équipées de connexion réseau et de fonctions de communication représentent une nouvelle cible pour les cyberattaques. Cette étude, menée par HP Fortify, révèle que 100% des montres testées recèlent d’importantes vulnérabilités, comme par exemple des fonctions d’authentification insuffisantes, un manque de capacités de chiffrement, et des soucis dans la protection des données personnelles . Dans ce rapport, HP recommande un certain nombre d’actions pour améliorer la sécurité dans la conception et l’utilisation des montres, à la maison ou dans son environnement de travail.
Avec le déploiement de l’Internet des Objets, les smartwatches gagnent en popularité en raison de leur côté pratique et des nouvelles fonctionnalités qu’elles proposent. En devenant des objets usuels, ces montres vont collecter de plus en plus d’informations personnelles sensibles, comme des données de santé. La possibilité de les connecter avec des applications disponibles sur smartphone risquent prochainement de leur donner accès à encore plus d’informations, comme par exemple les codes permettant d’ouvrir votre maison ou votre véhicule.
« Les montres connectées commencent à peine à entrer dans nos vies. Elles offrent déjà de nouvelles fonctionnalités innovantes qui pourraient ouvrir la voie à de nouvelles menaces sur des informations et des activités sensibles », a déclaré Jason Schmitt, Directeur Général Fortify de l’entité HP Security. « Avec l’accélération de l’adoption des smartwatches, cette plate-forme va devenir bien plus attrayante pour tous ceux qui voudraient en faire une utilisation frauduleuse. Il devient nécessaire de prendre des précautions lors de la transmission des données personnelles ou du raccordement de ces équipements aux réseaux d’entreprise. »
L’étude HP s’interroge ainsi sur la capacité des smartwatches à stocker et à sécuriser les données sensibles pour lesquelles elles ont été conçues. HP s’est appuyé sur HP Fortify on Demand pour évaluer 10 montres connectées à des applications mobiles et un cloud Android ou iOS.
Cette étude révèle de nombreuses failles de sécurité parmi lesquelles les plus fréquentes et les plus faciles à corriger sont :
  • L’insuffisance des fonctions d’autorisation et d’authentification des utilisateurs : chaque montre connectée testée était couplée à une interface sur téléphone mobile qui ne gérait pas l’authentification à deux facteurs, et qui ne verrouillait pas les comptes après 3 ou 5 saisies de mots de passe infructueux. Trois  montres sur dix, c’est à dire 30%, étaient vulnérables aux tentatives de moisson de comptes utilisateurs, ce qui veut dire qu’un pirate informatique pourrait obtenir le contrôle de la montre et de ses données en profitant d’une politique de mots de passe faible, du non blocage des comptes, ou en énumérant des listes de comptes utilisateur potentiels.
  • Le manque de chiffrement lors du transfert de données : le chiffrement lors du transport d’information est essentiel, dans la mesure où des informations personnelles sont envoyées vers de multiples destinations dans le cloud. Même si 100 pourcents des montres testées intégraient le chiffrement lors transport avec le protocole SSL/TLS, environ 40% des connexions vers le cloud restaient vulnérables à l’attaque POODLE, permettant l’utilisation d’outils de déchiffrement peu puissants, ou encore le protocole SSL v2.
  • Interfaces peu sécurisées : 30% des montres testées utilisaient des interfaces web accessibles en mode cloud, et toutes présentaient des risques d’énumération de comptes utilisateur. Dans un test spécifique, 30% ont également révélé des risques d’énumération de comptes utilisateur depuis leurs applications sur mobile. Cette défaillance permet aux hackers d’identifier des comptes utilisateurs valides en s’appuyant sur les informations reçues via les mécanismes de réinitialisation de mots de passe.
  • Logiciels et microcode peu sécurisés : 70% des montres ont révélé des failles dans la protection des mises à jour de microcode, comme par exemple la transmission en clair des mises à jour, sans chiffrer les fichiers. Cependant, plusieurs mises à jour étaient protégées par une signature, évitant ainsi l’installation d’un microcode contaminé. Même si des updates malicieuses ne peuvent être installées, le manque de chiffrement permet aux fichiers d’être téléchargés puis analysés.
  • Soucis sur la protection des données personnelles : toutes les montres collectent des données personnelles – comme le nom, l’adresse, la date de naissance, le poids, le sexe, la fréquence cardiaque, et bien d’autres informations relatives à la santé de l’utilisateur. Si l’on rapproche ceci des problèmes relevés sur l’énumération des comptes utilisateur ou l’utilisation de mots de passe faiblement sécurisés sur certaines montres, le risque de diffusion des données personnelles depuis une montre connectée devient un problème réel.
En attendant que les fabricants incorporent les dispositifs nécessaires permettant de mieux sécuriser leurs smartwatches, les utilisateurs sont priés d’examiner scrupuleusement les fonctions de sécurisation existantes avant de choisir un modèle de montre connectée. HP recommande aux utilisateurs de ne pas activer les fonctions de contrôle des accès sensibles, comme par exemple l’accès à leur domicile ou leur véhicule, sauf si un mécanisme d’autorisation performant est proposé par la montre. De plus, en activant la fonctionnalité passcode, en imposant des mots de passe sophistiqués et en introduisant une authentification à deux facteurs, il est possible d’éviter des accès frauduleux aux données. Au delà de la protection des données personnelles, ces mesures sont essentielles dès lors que la smartwatch va être utilisée dans un environnement de travail et connectée au réseau de l’entreprise.
Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.