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Réussir la mise en application du Plan Cloud – Matthieu Destot, Vice Président France Alcatel-Lucent Enterprise

Début juin, le plan Cloud a été présenté au comité de pilotage des plans, composé de huit ministres dont Axelle Lemaire, Ségolène Royal, Aurélie Filipetti ou Jean-Yves Le Drian. Revenons sur certains points clés de ce rapport basé sur les contributions de différents acteurs du Cloud ainsi que d’organisations professionnelles en charge de développer le numérique en France.

Le plan Cloud préconise donc un ensemble d’actions concrètes pour, à la fois développer la filière du cloud en France, et pour accroitre la demande, sur laquelle l’ensemble des équipes Alcatel-Lucent Enterprise oeuvre quotidiennement avec ses partenaires en France. Un des premiers points importants concerne l’exemplarité de l’Etat, la modernisation de l’action publique et la neutralité/priorité Cloud dans les marchés publics. En effet, les centrales d’achats publiques à destinations des administrations ou des secteurs hospitaliers (UGAP, SAE, UNIHA) ne prennent pas encore, ou trop peu, en compte les spécificités des nouvelles offres Cloud dans des domaines comme les Communications Unifiées (UCaaS) ou encore les services de Wifi managés. Ces types de solutions permettent aux administrations de disposer des fonctionnalités des outils collaboratifs, mais aussi de proposer aux usagers des services d’accueil bien plus évolués, tout en s’affranchissant des contraintes techniques. Ces offres répondent aux impératifs de sécurité et de gouvernance nécessaires aux administrations françaises. Il est donc primordial d’ouvrir les discussions avec ces centrales pour favoriser la mise en place de solutions Cloud et pour contribuer à l’exemplarité de l’Etat.

Arnaud Montebourg appelait de ses voeux, il y a quelques mois, l’exemplarité de l’état (via l’UGAP) pour la commande publique française, la mise en place de solutions Cloud en France (sécurisées, opérées au plus proche des utilisateurs) se révélerait un formidable levier pour atteindre cet objectif. Le rapport recommande d’autre part, de développer le « Cloud Personnel ».

L’impact des tablettes dans le monde de l’entreprise, souvent associé à des problématiques de sécurité et stigmatisé par le phénomène du «BYOD» (Bring your own device), va au-delà du terminal lui-même et de son usage. Il redéfinit la manière avec laquelle les utilisateurs consomment leur contenu, services et applications. Cet ensemble unique, personnel et dynamique a un nom : le « Cloud Personnel ». Chacun de nous le façonne, au gré des besoins et des envies, en complément des services et applications offerts par l’entreprise. Certains tentent d’opposer ce phénomène du « Cloud Personnel » aux pratiques des Directions Informatiques et ils brandissent l’épouvantail du ShadowIT et de la non-reprise de ces applications et terminaux provenant du Grand Public et entrant dans l’entreprise. C’est surtout une nouvelle source de productivité des collaborateurs et la numérisation de nos entreprises qu’il faut appréhender à travers ce phénomène. Nombre d’entreprises l’ont d’ores et déjà compris, et de ce fait, les attentes vis-à-vis des directions informatiques se centrent désormais sur les modèles d’accessibilité aux outils et services, principalement à la demande. Le contenu du « Cloud personnel » doit être accessible de partout, à tout moment. Le support de celui-ci a principalement deux impacts professionnels : toute application doit nativement fournir cette capacité multi terminal, et les services délivrés doivent pouvoir offrir une intégration avec des applications ou services externes, qu’ils soient dans un Cloud privé ou public (intégration d’applications avec des business process par exemple). Dans l’ère du« Cloud personnel » ce n’est plus l’applicatif et le terminal qui est mis en avant mais l’usager et sa capacité à s’approprier les outils pour apporter à son entreprise davantage de compétitivité.

Le deuxième volet du rapport développe un ensemble d’actions nécessaire à stimuler les offres du Cloud Computing en France : Le rapport se concentre essentiellement sur la demande en offre IaaS, certes importante pour accueillir les entreprises souhaitant migrer leurs applications dans le Cloud ou proposer des services basées sur des infrastructures Cloud. Néanmoins, pour ce faire, il est nécessaire d’inciter les entreprises à rénover leur Datacenter privé et les y accompagner.

Il ne faut pas perdre de vue que 80% des capacités DataCenter vont rester privés et que le Cloud Public apportera un parfait complément pour gérer les surcharges et pics d’activités, assurer des plans de reprises d’activité ou des solutions de back-up, ou pallier à des situations exceptionnelles de déménagements par exemple. Il devient donc urgent de les aider à transformer leurs anciennes salles des machines en phase d’obsolescence en véritables Datacenter : évolution vers le 10 et 40 Gigabit, utilisation d’OpenStack pour simplifier la gestion de son infrastructure. Ce sont aujourd’hui des pré requis obligatoires pour en optimiser l’utilisation. Cette ouverture OpenStack et le support de solutions standards et libres est, de plus, une réponse aux demandes d’ouverture des établissements publics ainsi que la garantie d’interopérabilité des clouds hybrides. C’est le lien parfait entre les Clouds Privés à renouveler et les Clouds Publics Français à développer. Ce type d’action sera doublement bénéfique pour l’écosystème du Cloud Computing Français : permettre aux entreprises de disposer des meilleures infrastructures IT à moindre coûts. mais aussi faciliter une intégration avec les DataCenter IaaS et les fournisseurs de services Cloud comme Numergy, CloudWattou, OVH, et d’accélérer la pénétration du Cloud Hybride. Le rapport insiste aussi sur le fait de soutenir l’innovation dans le Cloud au service des usages (éducation, santé, seniors, ville connectée, tourisme…) : au delà de la note d’intention, il est en effet nécessaire de favoriser les investissements à destination des établissements éducatifs et de santé pour stimuler l’innovation dans le Cloud.

Une nouvelle génération d’objets portables connectés offre des applications pour surveiller son corps mais si une réflexion concernant une intégration forte avec les établissements médicaux n’est pas menée correctement les bénéfices de ces nouveaux objets seront bien moins importants que ceux attendus. Intégration du haut débit mobile dans les hôpitaux, densification de leur infrastructure IT, permettent, par exemple, de connecter les charriots du personnels soignants pour optimiser la diffusion de l’information en temps réel et dans un avenir proche d’accueillir les systèmes d’enregistrement de données des objets connectés liés à la santé. De même, les écoles et lycées doivent investir dans le numérique pour s’adapter aux besoins des étudiants et pour augmenter leur attractivité. Les tableaux numériques et l’usage des tablettes en tant qu’outils pédagogiques sont autant de moyen de stimuler les élèves, de les initier aux méthodes de développement informatiques et de combattre l’échec scolaire. Le dernier volet concerne les problématiques de formation, et d’attractivité pour les talents ainsi que la mise en place « Plate-forme Tremplin » mutualisée pour accompagner la transition vers le Cloud des éditeurs de logiciels (offres SaaS et PaaS). Alcatel-Lucent Enterprise qui représentent 45 % du marché de la Communication Unifiée en France, joue un rôle très important dans le développement du marché du Cloud. Ce sont par ces démarches volontaristes qu’Alcatel-Lucent Entreprise veut contribuer au développement de Plan Cloud France.

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.