Les magazines papier ont bien du mal à garder leur place dans le cœur des lecteurs. Ces derniers consomment la culture et l’information sur des supports toujours plus nombreux et le digital s’est emparé du marché, au grand dam des journaux qui voient leur cote de popularité baisser.
À l’heure où certains titres mettent la clé sous la porte, d’autres parviennent à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de Technikart, mensuel incontournable s’il en est.
Un nouveau patron
Comment faire pour intéresser un lecteur qui bénéficie chaque jour de plus de choix dans l’offre informative ? La presse papier souffre du développement des nouvelles technologies qui permettent de profiter de l’information où que l’on se trouve et à tout moment. Si certains ont bien négocié le virage du digital, d’autres ont connu quelques retards qui ont bien failli coûter très cher.
Technikart en sait quelque chose. Mensuel emblématique depuis plus de 20 ans, il est le magazine le plus tendance, celui qui ose et aborde des sujets dont personne ne veut, abordant des thématiques pointues sans crainte de faire fuir le lecteur, bien au contraire. S’il a un lectorat fidèle, il n’a pas été épargné par les problèmes et le navire a bien failli couler.
En grande difficulté financière, il est racheté in extremis fin 2015 par Laurent Courbin, un entrepreneur taillé pour le succès.
Le jeune homme, inconnu du milieu des médias, est un acteur incontournable de la finance. Il a travaillé au sein de prestigieuses banques, développé ses propres logiciels destinés aux entreprises puis fondé sa société, Ateo Finance. A priori, rien ne le destine à se consacrer à un journal, mais son ambition et ses passions (l’art, la culture et l’informatique) sont les plus beaux atouts dont pouvait rêver Technikart.
L’art au cœur du magazine
Quand il le rachète, le magazine est au plus bas. Avec la volonté de conserver ce qui a fait du magazine une valeur sûre, il choisit de poursuivre l’aventure en développant la revue selon de nouveaux axes. Tout d’abord, il met un point d’honneur à ce que Technikart soit accessible partout. Il met l’accent sur sa version numérique tout en conservant la qualité de sa version papier.
Ensuite, il a des projets, et c’est ce qui séduit aussi bien les équipes que les lecteurs. Si depuis quelques mois le mensuel a retrouvé la santé, il laisse encore planer le doute sur les thèmes qui seront prochainement abordés. Ce que l’on sait, c’est que le marché de l’art devrait tenir une place importante dans les sujets, preuve que la culture reste le cheval de bataille du plus tendance des magazines !