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Comment parler cloud (et OpenStack) – Par Kelly Boeckman, directrice du marketing produits de SolidFire

Passez la porte de n’importe quelle entreprise qui évalue ou revoit actuellement sa stratégie IT et il y a des chances pour que vous entendiez parler de cloud et même d’OpenStack. Selon une étude du cabinet 451 Research, le modèle économique OpenStack devrait générer plus de 2,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2017 alors que cette plate-forme continue de gagner du terrain et apparaît de plus en plus comme une option de cloud crédible. Avec le lancement des offres cloud public d’Amazon, Microsoft et d’autres fournisseurs, les critères mesurant l’efficacité de la livraison d’une infrastructure IT ont changé. Le cloud-computing permet de fournir des ressources sous forme de services et de les mutualiser afin de faire des économies d’échelle et de répondre aux besoins de l’entreprise en temps réel. Il est possible également d’effectuer un suivi de l’utilisation de ces ressources à l’aide d’indicateurs comme le showback (consommation) ou le chargeback. (refacturation). Et toutes ces ressources peuvent être délivrées sans faire appel à des outils propriétaires mais en utilisant des identifiants, formats et protocoles Internet. Alors que les entreprises cherchent à profiter de ces avantages au sein de leurs propres data centers et firewalls, OpenStack est la solution appropriée.

Les utilisateurs d’OpenStack indiquent qu’ils ont choisi cette plate-forme car elle leur permet de créer des solutions innovantes, de réduire les coûts et d’éviter d’être pieds et poing liés à un fournisseur. En tant que logiciel open source le plus largement déployé pour bâtir des clouds, OpenStack bénéficie du soutien d’un grand nombre d’entreprises de tout premier plan comme Red Hat, Rackspace et Dell. Son solide écosystème accélère et facilite les déploiements via la livraison de la plate-forme assortie d’une gamme complète de services et du support approprié. De plus, la structure modulaire d’OpenStack facilite la contribution directe et efficace de toutes les entreprises qui participent au développement de cette plate-forme. Toutefois, malgré les avantages indéniables qu’apportent OpenStack et le cloud computing, il n’en reste pas moins que sauf si l’entreprise utilise déjà un cloud public, le cloud représente un énorme changement de modèle par rapport à la façon dont elle a jusqu’ici acheté et géré les composants de son infrastructure IT. Il s’ensuit que le discours autour d’OpenStack change aussi radicalement la façon dont les entreprises parlent de leur stratégie IT d’avenir.

Penser et parler de façon holistique

Le cloud représente un changement stratégique d’infrastructure IT et la réussite de tout projet OpenStack dépend non pas d’un composant matériel en particulier mais plutôt de la façon dont les différents composants s’unissent pour servir les objectifs et la stratégie orientés cloud. Il s’agit d’une approche holistique par opposition à une approche atomistique. C’est pourquoi les discours centrés sur un seul composant clé d’un déploiement de cloud comme « Vous cherchez à améliorer les performances de stockage. Ne cherchez plus !», ratent complètement leur cible. Savoir pourquoi un client envisage un cloud privé est essentiel pour comprendre tous ses besoins d’infrastructure et pas uniquement le choix d’une solution de réseau ou d’une baie de stockage spécifique. Les questions suivantes peuvent apporter des éléments de réponse déterminants :

  • Utilisez-vous actuellement Amazon, Rackspace, Google ou Azure ? Si oui, qu’est-ce qui vous incite à utiliser un cloud public ? Des applications en particulier ?
  • Rencontrez-vous des difficultés avec votre cloud public ?
  • Envisagez-vous un cloud privé ?
  • Si oui, y-a-t-il des applications ou des charges de travail spécifiques qui motivent ce projet ?

Prêt pour le changement

Bon nombre d’entreprises voient dans OpenStack une solution plus économique pour remplacer les environnements virtualisés traditionnels. Or OpenStack et les autres plates-formes de cloud vont bien plus loin car elles représentent un changement fondamental dans la façon de déployer des applications et d’utiliser l’infrastructure IT. L’analogie avec les animaux de compagnie par rapport aux animaux de bétail et aux poulets élevés en batterie s’y applique parfaitement :

  • Infrastructure traditionnelle (= animaux de compagnie) – L’infrastructure est étroitement personnalisée en fonction des applications. Les solutions ont tendance à être centrées sur les problématiques de l’entreprise et la redondance des applications est assurée au niveau de la couche matérielle. Les machines virtuelles s’apparentent aux animaux domestiques. On leur donne un nom et on en prend soin pour les garder le plus longtemps possible, sans regarder à la dépense.
  • Applications cloud-natives (= animaux de bétail) – Dans le cloud, l’application elle-même constitue le cloud. Les instances s’apparentent aux animaux de bétail de par leur durée de vie éphémère et le peu d’attachement qu’on leur porte. Comme la redondance est intégrée à l’application, en cas de défaillance d’une instance, l’entreprise peut facilement la retirer et en lancer une autre.
  • Conteneurs (=poulets élevés en batterie) – Si les instances de cloud ont une durée de vie éphémère et sont faciles à éliminer, les conteneurs font encore mieux. À l’image des poulets élevés en batterie, ils sont plus rentables, plus nombreux et durent moins longtemps que les machines virtuelles. Les conteneurs complètent un cloud privé en orchestrant la couche application et en permettant de développer, tester et déployer rapidement des logiciels.

Alors en quoi cela importe que le client utilise des animaux de compagnie, des animaux de bétail ou les poulets élevés en batterie ? Parce que chaque approche correspond à un changement radical en matière de responsabilité opérationnelle. Les entreprises traditionnelles sont pilotées par l’infrastructure et ses administrateurs alors que les déploiements cloud-natifs sont pilotés et définis par les applications et les équipes mixtes de développement et de production (DevOps). Pour les entreprises qui souhaitent passer à un cloud privé mais qui ont gardé leurs applications et/ou leur structure organisationnelle d’origine, la transition est plus longue et potentiellement plus difficile. Pour faciliter le processus, il y a plusieurs questions essentielles à poser :

  • Est-ce vous tentez simplement de faire évoluer des applications depuis un environnement virtualisé ?
  • A quoi s’apparentent vos serveurs : animaux domestiques, bétail ou poulets élevés en batterie ?
  • Qui va gérer votre cloud privé ?
  • Comment se compose votre équipe et est-elle à même de gérer tous les aspects d’un cloud privé ?
  • Les DevOps font-ils partie de cette équipe ?

Automatiser toutes les opérations

Si dans le cas d’une infrastructure virtualisée, on parlait d’automatisation du data center, avec un cloud OpenStack il s’agit d’orchestrer l’ensemble du data center. L’automatisation porte sur une succession de tâches : installation du système d’exploitation, configuration d’un serveur, provisionnement des volumes de stockage, déploiement des mises à jour du code et du système, provisionnement des utilisateurs, arrêt d’un service, etc. L’orchestration s’appuie sur l’automatisation. Elle consiste à assembler sous forme de workflow une série de tâches automatisées. Bon nombre d’entreprises considèrent qu’à partir du moment où elles automatisent une multitude de tâches, elles orchestrent un cloud. Or elles ont encore du chemin à parcourir pour convertir ces tâches en workflows entièrement automatisés qui permettent de déployer l’infrastructure à la demande et de rendre les processus cohérents et faciles à reproduire.

Pour assurer la réussite d’un projet OpenStack, la première étape essentielle consiste à déterminer où en est le client dans son parcours d’orchestration en sachant quelles sont ses préférences en matière d’API et ses outils d’automatisation et où se situent les doublons dans son système. Il faut donc se poser les questions suivantes :

  • Si le client utilise un cloud public, quelles API emploie- t-il ? Souhaite-t-il les utiliser également pour son cloud privé ?
  • Quel est le degré d’automatisation du client ? Peut-il supprimer une instance et restaurer le système via l’automatisation ?
  • Qu’utilise-t-il pour automatiser ? Des scripts ou des outils dédiés comme Puppet ?

Changement de modèle de vente d’OpenStack

En prenant en compte tous les paramètres de l’environnement du client et les résultats qu’il attend d’un cloud OpenStack, on peut mieux préparer le terrain, identifier les obstacles ou les pièges, favoriser des discussions plus pertinentes et in fine assurer la réussite du projet. Les pratiques en matière d’infrastructure d’entreprise se sont focalisées sur chaque composant de l’environnement séparément et les commerciaux ont fait de même. Avec le changement de modèle induit par le cloud, qui consiste à penser au « sommet de la pile » au niveau de la couche application et à créer une solution globale qui répond aux besoins de l’entreprise, le discours n’est plus le même. Les pratiques commerciales devraient suivre. C’est uniquement en comprenant les raisons qui incitent le client à passer à un cloud privé, en examinant ses besoins spécifiques et en prenant en compte le degré d’avancement de son projet que les partenaires pourront l’aider à évoluer vers un data center de nouvelle génération orchestré par OpenStack.

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.