in

Comment éliminer les angles morts créés par le trafic chiffré SSL dans votre infrastructure de sécurité – Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France

Le chiffrement SSL/TLS est largement utilisé pour garantir la confidentialité des communications vers les serveurs internes et externes. Malheureusement, cette confidentialité s’applique également aux solutions de sécurité en les aveuglant et de ce fait en empêchant l’inspection du trafic réseau. Ce qui augmente les risques encourus. Le cabinet Gartner prévoit ainsi qu’en 2017, plus de la moitié des attaques réseau menées contre les entreprises utiliseront le trafic chiffré afin de contourner les mécanismes de contrôle.

Les flux chiffrés étant de plus en plus utilisé par les pirates informatiques, intéressons-nous aux cinq erreurs les plus fréquemment commises en matière d’inspection des communications réseau :

La négligence. Selon Gartner, les entreprises sont nombreuses à ignorer le manque d’efficacité de leurs systèmes de protection en profondeur. Ainsi, la plupart des organisations n’ont pas mis en place de politique formelle de sécurisation des flux chiffrés. Moins de 50% des entreprises équipées de passerelles Web sécurisées (SWG) s’en servent pour déchiffrer le trafic Web sortant. Enfin, moins de 20% des organisations équipées d’un pare-feu, d’un système de prévention des intrusions (IPS) ou d’une appliance de gestion unifiée des menaces (UTM) analysent le contenu des flux lorsqu’ils sont chiffrés.

Le manque de précision. Les entreprises gaspillent de l’argent dans toutes sortes de solutions : IDS/IPS (systèmes de détection/prévention d’intrusion), DLP (solutions de prévention contre la perte de données), pare-feu de nouvelle génération, outils d’analyse de logiciels malveillants, etc. Bien que ces solutions répondent à une variété de problématiques, l’inspection du trafic SSL n’y est tout au plus présente qu’en tant que fonctionnalité optionnelle, et se limite à fournir une visibilité sur les communications Web/HTTPS. De plus, ces fonctionnalités étant tellement consommatrice de ressources, les entreprises doivent déployer plusieurs appliances supplémentaires afin de prendre en charge l’inspection d’un trafic SSL. Cette méthode s’avère couteuse, problématique sur le plan opérationnel et souvent incomplète.

Le manque de cohérence. Le manque de cohérence dans le déploiement des politiques de déchiffrement du trafic sur les différentes solutions de sécurité utilisées est souvent problématique pour les services chargés de la sécurité informatique. La complexité des réglementations en matière de confidentialité des données est généralement identifiée comme étant un obstacle aux prises de décisions par les départements juridiques, RH ou de conformité. En outre, le manque de communication avec les employés et souvent source de mécontentement (« Pourquoi mes flux sont-ils inspectés ? ») et annihile souvent l’aboutissement des efforts de déchiffrement de ce type.

S’appuyer sur une protection insuffisante. Les logiciels malveillants utilisent le trafic SSL pour commettre leurs méfaits. Ainsi, selon Gartner, l’omniprésent botnet Zeus utilise les communications SSL/TLS pour se mettre à jour après une première infection par e-mail. Par ailleurs, notre centre de recherche Blue Coat Research Labs a constaté que le cheval de Troie Dyre utilisait souvent des mécanismes de commande et de contrôle (C2C) malfaisants tels qu’Upatre pour communiquer secrètement avec ses serveurs de contrôle et de commandement.

Se laisser perturber par l’évolution de l’environnement. L’adoption rapide d’applications et de services cloud étend et complique considérablement les environnements informatiques, accélère le développement du trafic SSL/TLS chiffré, et augmente l’exposition aux risques de piratage. Les applications modernes telles que les médias sociaux, les solutions de stockage de fichier, les moteurs de recherche et les logiciels cloud s’appuient de plus en plus sur ces protocoles pour communiquer. Il est vivement recommandé de superviser et d’analyser ces applications et services, à la recherche de contenu et d’activité malveillants. La généralisation de l’utilisation de ces applications rend encore plus critique la mise en place d’une politique de déchiffrement permettant d’identifier ce qui peut l’être ou ce qui doit rester chiffré.

Voici quatre recommandations pour combler les lacunes vis-à-vis de la sécurité de votre réseau :

  1. Identifier la volumétrie et prévoir son augmentation : évaluez le pourcentage et le volume de trafic réseau chiffré par SSL dans votre organisation.
  2. Évaluez le risque que le trafic ne soit pas inspecté : partagez des informations et collaborez avec vos collègues en dehors des services informatiques (départements RH, juridiques, conformité) ; étudiez et affinez vos stratégies d’entreprise sur le plan de la confidentialité et de la conformité ; et créez un plan d’action commun afin de gérer toute vulnérabilité.
  3. Renforcez votre infrastructure de sécurité réseau en assurant une gestion complète du trafic chiffré : renforcez vos solutions existantes (pare-feu de nouvelle génération, IDS/IPS, antivirus, DLP, outils d’analyse de malware/sandbox et autres logiciels d’analyse de la sécurité) en leur donnant la possibilité de détecter toutes les menaces (même celles issues du trafic précédemment chiffré) et de les traiter comme il se doit.
  4. Supervisez, affinez et appliquez vos stratégies : supervisez, affinez et mettez en œuvre vos stratégies relatives aux applications et au trafic chiffrés entrant et sortant de votre réseau.
Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.