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Dropshipment : « le e-commerce on demand ? »

6 clés pour décrypter les spécificités entre les modèles de pure-player, marketplace et dropshipment

En 2010, le dropshipment était à la mode. Tout le monde en parlait, tout le monde voulait en faire ou bien affirmait pouvoir le faire. 5 ans plus tard, Sébastien Gasnier, directeur général de e-merchant, présente un état des lieux du secteur et les 6 clés pour décrypter les spécificités entre les modèles de pure-player, marketplace et dropshipment.

A l’inverse d’un modèle de Pure Player classique, où le distributeur dispose des stocks de sesproduits et se charge lui-même de préparer et d’expédier la commande à son client, le modèledu « dropshipment », permet à un distributeur de vendre à son client un produit dont le stock et la logistique sont gérés par un fournisseur tiers.

Plutôt blind, private label shipping ou fullfilment… Parlez-vous Dropshipment ?

Pour ne pas se perdre dans la jungle du dropshipment, il est important de distinguer 3 types de sous-modèles :

  1. Le blind shipping. Dans ce cas, les coordonnées de l’expéditeur, du distributeur sont inexistantes, et tout lien avec le fournisseur est absent.
  2. Le private label shipping. Ici, le colis affiche ou contient certaines informations choisies du distributeur comme l’adresse de retour, le logo ou des prospectus d’informations.
  3. Le fulfillment intégral. Les colis sont gérés par une société d’expédition tierce, de type plateforme logistique. Ce sont ses coordonnées qui sont indiquées dans les retours.

Pourquoi le dropshipment présente des risques et des enjeux à tenir ?

La première erreur est de considérer le dropshipment comme une fin en soi qui ne demandeaucune particularité avec les concurrents ou les autres fournisseurs. Avec un modèle dedropshipment, le distributeur n’a plus qu’un contrôle limité sur la qualité du processd’expédition et de la logistique. Cartons éventrés, fraudes, produits hors d’usage, etc. peuvent être monnaie courante si l’on ne choisit pas bien son fournisseur.

Toute relation étroite, nécessite des flux informatiques d’une extrême qualité entre le fournisseur et le distributeur. De plus, le risque financier est réel puisque c’est le distributeur quisupporte les frais de retour, qui imputent une partie de sa marge. Qui plus est, le modèle peut vite devenir non rentable si le fournisseur engendre trop de malfaçons. Sans parler de l’image même du fournisseur qui peut rapidement ternir celle du distributeur en cas de problèmes récurrents avec les clients.

Et pourquoi le dropshipment a-t-il aussi beaucoup d’avantages ?

Avec le dropshipment, les références proposées par un distributeur peuvent augmenter rapidement et facilement. Sans trésorerie à avancer, le besoin en fond de roulement restenégatif car le distributeur n’achète le produit au fournisseur qu’au moment de la vente au client.

Dans ce type de modèle, le distributeur n’a pas besoin de disposer d’une solution logistique. De plus, les produits stockés n’ont aucun risque de dépréciation et le distributeur n’a pas besoin de s’encombrer de références saisonnières, lourdes ou volumineuses.

Enfin, le dropshipment est une solution efficiente pour de jeunes entrepreneurs qui n’ont pas encore les moyens financiers de se doter d’une logistique complète lors du lancement de leur activité.

Alors comment choisir un bon modèle de dropshipment ?

Le plus important est d’être certain de la qualité de la prestation du fournisseur en contrôlant,par exemple, régulièrement des échantillons, les locaux, etc. Il faut également ne pas choisir un fournisseur dont le poids économique serait trop supérieur au distributeur. Un rapport de force égal est en effet plus avantageux.

Pour couvrir les coûts d’acquisition et de retour, une bonne solution est d’opter pour la distribution de produits à forte marge brute, supérieure à 25% et dont les taux de retour sontfaibles. Mieux vaut également sélectionner un nombre restreint de distributeurs avec lesquels travailler. Enfin, les flux informatiques et la quantité d’informations produits doivent être exhaustifs.

Non le dropshipment n’est pas équivalent à une marketplace

Un raccourci de langage peut donner l’illusion que le modèle de dropshipment est équivalent à celui d’une marketplace. Or, il existe plusieurs différences majeures :

  • Le distributeur de la marketplace n’achète pas les  produits.
  • Les émissions de factures aux clients finaux ne sont jamais effectuées, pour les produits vendus  en marketplace, au  nom de la marketplace.
  • Le SAV, la gestion des requêtes clients, la réception et le traitement des produits en retour ne sont pas (ou pas censés être)  opérés par le distributeur de la marketplace. Sur ces différents points, le distributeur  est responsable vis-à-vis  du client et doit  donc s’acquitter de ses devoirs.

 Dropshipment : le e-commerce  on demand ?

Depuis quelques mois, le concept de « on demand », avec des acteurs comme AirBnB, Uber oud’autres, fait fureur.

Dans ce contexte, le dropshipment ne serait-il finalement pas une sorte de modèle « ondemand » de l’e-commerce avant l’heure ? Le distributeur ne détient pas le produit au moment de la vente,  il n’est pas responsable du stockage de ce produit,  il n’a pas, lui-même, à « délivrer » la commande.

Les e-commerçants auront-ils autant de velléités vis-à-vis du dropshipment que les VTC vis-à-vis de Uber ?  En tous cas, par les atouts qu’il peut apporter, le modèle de dropshipmentmérite d’être étudié de près.

 

e-merchant en chiffres :

  • 140 pays et 14 transporteurs
  • 1,6 millions de références produits
  • 15 moyens de paiement et jusque 1,5 milliards d’euros de transactions gérées par an
  • 25 000 m² d’entrepôts, 2 data centers
Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.