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Bonheur au travail : et si on libérait les salariés ? Maud Laurent pour DOCaufutur, l’avenir du document

Exit les systèmes hiérarchisés où les pointeuses et les donneurs d’ordre sont de mise : place à l’entreprise libérée ! Théorisé il y a plus de cinquante ans aux Etats-Unis, le concept est arrivé en France dans les années 1980 et commence à faire des émules.

« Les entreprises se sont construites contre la nature humaine en infantilisant les salariés. Or, l’homme a besoin de se réaliser et de s’auto-diriger. Le mode d’organisation bureaucratique et hiérarchique acquis depuis la révolution industrielle continue à faire de nous des Charlots des temps modernes » prévient Isaac Getz, Professeur à l’ESCP Europe, conférencier et co-auteur de Liberté & Cie (Fayard 2012). Christophe Collignon, Directeur du call center IMA Technologies, partage cette vision. « En tant qu’adulte, nous sommes en capacité de conduire notre vie. Dans leur vie privée, les salariés gèrent eux-mêmes leurs comptes et au bureau, c’est à peine si on leur laisse la possibilité de commander leurs fournitures». Christophe Collignon a mis en place une politique de bien-être au travail au sein de son entreprise (salle de sport, salle de sieste, etc) « Je me suis rendu compte que ça ne suffisait pas ! Il me fallait une démarche de performance globale : l’entreprise libérée correspondait à ce que je souhaitais insuffler à ma société, qui faisait face à une forte concurrence étrangère ». 

Une démarche de performance globale

Pour Isaac Getz, il s’agit d’éliminer les procédures qui étouffent les salariés, de transformer les managers en accompagnateur et de libérer les initiatives. « Pour moi, c’est simplement du bon sens. La différence de comportement du salarié est flagrante. Dans une entreprise traditionnelle, il effectuera le minimum syndical. Alors qu’au sein d’une entreprise libérée, il donnera le meilleur de lui même » indique t-il. Chez IMA Technologies, Christophe Collignon accorde sa confiance à ses salariés. Ici, toute initiative est favorisée dès lors qu’elle permet à l’entreprise  de dégager un bénéfice. Ateliers de création, réunions de travail sur les difficultés rencontrées par les salariés, reporting allégé, nouvel organigramme où les rapports hiérarchiques n’existent plus, transparence de la part du comité de direction (deux places vacantes pour quiconque souhaite participer aux réunions)… « Tous ces changements ont permis d’améliorer les relations entre collègues, la créativité et la rentabilité tout en diminuant le turnover et l’absentéisme » précise le dirigeant.

Pour que le principe d’entreprise libérée fonctionne, le numéro 1 doit y croire fermement. Isaac Getz explique que « le chef d’entreprise doit faire face à ses éventuels problèmes d’ego et totalement lâcher prise. Son rôle est d’être au service de ses salariés. Cette nouvelle position n’est pas facile à intégrer ; certains ont besoin de travailler avec un coach ou un psychanalyste pour y parvenir ». Une minorité de salariés a également du mal à s’habituer à toutes ces libertés, il s’agit notamment de personnes avec un passé lourd d’obéissance (famille, école, etc).

« Il est vrai que la France a une culture hiérarchique forte, mais n’oublions pas l’esprit gaulois qui nous anime également ! Dans l’entreprise libérée, tout le monde est gagnant » conclut l’expert Isaac Getz.

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.