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Facture électronique: Les pouvoirs publics donnent le ton – Par Christophe REBECCHI, Directeur Général de ReadSoft France

Avec le choc de simplification voulu par l’Etat, le recours à la facture électronique va devenir la norme à l’horizon 2020 pour les marchés et contrats publics.

En décidant de rendre progressivement obligatoire l’utilisation de telles factures entre son administration et ses fournisseurs, la France rejoint un vaste mouvement initialisé depuis longtemps déjà en Europe du nord – Suède, Norvège, Finlande et Pays-Bas en tête – où la maturité des technologies et la législation ont boosté l’e-facture.

Serait-ce enfin, en France, le déclencheur d’une généralisation massive de la facturation électronique ? Avec l’évolution favorable du cadre légal depuis deux ans, on peut l’espérer. Même si le challenge à venir est encore de taille : le volume de factures fiscales dématérialisées est en effet estimé à 15 % du total échangé dans le secteur interentreprises (B2B).

De son côté, avec près de 4 millions de factures reçues chaque année de la part de ses fournisseurs privés, l’Etat indique que seules 6 000 factures lui ont été adressées sous forme dématérialisées entre janvier et mai 20131.

D’un côté comme de l’autre, on mesure la marge de progression !

Néanmoins, montrant la voie, l’Etat a décidé d’avancer et fixé un calendrier de migration. Au cœur de son dispositif : le portail Chorus facture. Ce point d’entrée unique, exploité par l’Etat, est ouvert à tous les fournisseurs pour déposer, transmettre et suivre leurs factures dématérialisées. Trois possibilités leur sont données d’adresser en ligne leurs documents : en EDI (flux XML), par dépôt de pdf – avec ou sans signature électronique-, ou par saisie manuelle.

L’Agence de l’Informatique Financière de l’Etat (AIFE) a également mis en place une solution de numérisation qui permet de traiter les factures envoyées sous forme papier par les fournisseurs.

C’est donc une solution souple que dessine l’Etat pour automatiser le traitement de ses factures entrantes : un portail qui permet aux vendeurs de transmettre leurs factures sous le format souhaité, voire de les saisir directement, sans que l’acheteur n’ait à se soucier de leur intégration dans son système comptable. Avec une contrainte toutefois dans ce cas précis : le caractère obligatoire de la migration.

Dans les échanges interentreprises (B2B), à l’exception de quelques secteurs, l’approche est moins coercitive. La réussite d’un projet de facture électronique – outre la performance des outils – va donc résider dans la capacité à enrôler les fournisseurs : l’onboarding, autrement dit leur adhésion à l’envoi de factures électroniques.

Cela implique, en creux, que l’acheteur soit capable d’accompagner ce mouvement, le temps nécessaire pour aller vers une dématérialisation fiscale totale. Et donc de gérer la mixité en intégrant dans son dispositif une cohabitation avec des factures papier ou des factures pdf ou xml potentiellement envoyées hors portail dans un premier temps afin d’accélérer la transition vers l’électronique et d’optimiser le ROI malgré les difficultés d’enrôlement des fournisseurs.

Il est donc nécessaire de bien appréhender ce marché de la facturation électronique, dont la règlementation a récemment changé, et à passer en revue ce qu’il faut savoir avant de démarrer son projet d’e-factures entrantes, tous flux confondus.

A la clé d’un tel projet : une économie de près de 50 % des coûts liés à leur traitement et une meilleure maîtrise de la chaîne de facturation.

 

1 Source: Dossier de presse Projet de loi d’habilitation: simplification de la vie des entreprises / www.economie.gouv.fr

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.