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Croissance 2018-2022 des marchés de l’impression industrielle 3D, du web to print, de la création graphique-numérique, de l’emballage

Au travers différentes études de marché, nous faisons un point l’évolution des marchés qui seront au cœur de l’actualité de la 15ème Edition du Salon GRAPHITEC : à l’horizon 2018-202, les marchés de l’impression industrielle et 3D, de la création graphique-numérique, de l’emballage et du web-to-print vont connaître une belle croissance.

Les grandes tendances selon Infotrends (résumées par Patrick Cahuet, Directeur 1prime Concept)

  • La couleur numérique a le vent en poupe : Augmentation de 40% de la valeur entre 2011 et 2016 ( $29.6 à $39.5 Milliards)
  • Le grand format  numérique se  généralise : Augmentation de 7% de croissance annuelle
  • Les technologies  jet d’encre  accélèrent  la migration Offset vers Numérique
  • La diversité des supports imprimables pousse le numérique
  • Le Web-to-Print impose l’impression à la demande (POD) dans la chaîne d’approvisionnement
  • La maîtrise du  contenu est essentielle
  • Les imprimés Hyper personnalisés: avenir du Print
  • Le Marketing Mobile change la communication
  • Convergence entre marketing mobile et médias sociaux

Le marché de l’industrie graphique française 

Selon la Direction Générale des Entreprises dans un communiqué du 11 octobre 2014, les industries graphiques françaises (entreprises de prépresse, imprimeries de labeur et façonniers), représentent aujourd’hui environ 6000 entreprises, 65 000 emplois et un chiffre d’affaires de 9 Md EUR. Depuis une décennie, dans un contexte de mutations des modes de communication et d’internationalisation de la concurrence, ce secteur, malgré ses compétences reconnues et la qualité de ses équipements, subit une lente érosion du nombre de ses entreprises et de ses emplois qui entraîne la disparition de savoir-faire essentiels de notre territoire.

Mais si globalement les volumes imprimés sont en baisse, en particulier pour la publicité, les documents administratifs et la presse, on constate un grand dynamisme sur les marchés de l’emballage et de la PLV et un début de relocalisation sur ceux du livre et du magazine. Le développement des technologies d’impression numérique fait également émerger de nouveaux marchés comme celui des grands formats, de l’électronique imprimée et de l’impression 3 D qui ouvrent des perspectives de diversification aux acteurs de la chaîne graphique.

Le marché de l’impression industrielle devrait atteindre 120 Milliards de $ en 2022

Sous l’effet du développement des technologies numériques et de la mondialisation, les métiers de l’imprimerie ont beaucoup évolué au cours des 15 dernières années. Livres, journaux, emballages, cartons sont au cœur de la production des industries graphiques et de l’imprimerie. L’offre d’impressions flexibles et personnalisées devient une partie essentielle de nombreuses entreprises, et un nombre croissant d’imprimeurs possèdent aujourd’hui du matériel d’impression numérique. La branche compte près de 4 000 établissements (dont une grande majorité de petites entreprises) implantés partout en France. Selon l’Insee, l’industrie graphique regroupait 86 000 professionnels en 2013…. Il faut également noter que l’impression industrielle est en train de créer de nouvelles valeurs et de nouveaux facteurs de croissance dans de multiples industries. Selon les experts d’IT Strategies, le secteur de l’impression industrielle devrait passer, au plan mondial, de 100 milliards $ à 120 milliards $ d’ici 2022…. Le Centre Technique du Papier et l’établissement d’enseignement supérieur  PAGORA de GRENOBLE sont particulièrement en pointe dans ce domaine http://pagora.grenoble-inp.fr/

Le marché mondial de l’impression 3D va croître de 20% par an selon Xerfi

De plus en plus de secteurs auront recours à la fabrication additive qui pèsera 8,5 milliards d’euros en 2020, contre 2,9 en 2014.  « Le dynamisme du marché de l’impression 3D se confirme en France et dans le monde », écrit dans une récente étude l’éditeur Xerfi, partenaire du JDN. Pas vraiment une surprise, direz-vous, mais le cabinet d’analyse révèle la répartition géographique et sectorielle de cette activité en pleine croissance (« 2,9 MdEUR au niveau mondial en 2014 contre moins de 1 MdEUR en 2008 »).

Le marché mondial de l’impression 3 D atteindra 8,5 milliards d’euros en 2020 

Selon Xerfi, la croissance du marché mondial de l’impression 3D va se poursuivre à l’horizon 2020. Elle devrait s’établir aux alentours de 20% par an sur la période », pour atteindre 8,5 milliards d’euros en 2020.

Etude Xerfi « L’impression 3D en France et dans le monde« 

Parallèlement et selon Gartner, l’impression 3D aurait pris son envol en 2014. Le nombre d’imprimantes 3D vendues sera 75% plus élevé qu’en 2013, croissance qui approchera les 100% en 2015.

Les technologies utilisées dans l’impression 3D s’appuient sur des brevets parfois vieux de plus de 30 ans, pourtant, avec 108 151 machines vendues dans le monde en 2014, cela reste un marché jeune. Gartner prévoit un doublement des ventes pour l’année 2015, avec une estimation à 217 000 pièces. À l’horizon 2018, les ventes pourraient atteindre 2,3 millions d’imprimantes 3D, pour un marché en valeur de 13,4 milliards de dollars, contre seulement 1,6 milliard pour 2015. Le marché des matériaux passerait, pour sa part, de 789 millions de dollars l’an prochain à 6,9 milliards dans 4 ans. 

Le marché de la création graphique-numérique  représentera 142 milliards de $ en 2016

Pas d’inquiétude pour les éditeurs et constructeurs de matériels et d’outils graphiques pour ordinateur : selon les prévisions de Jon Peddie Research, le marché de la création graphique-numérique devrait pouvoir profiter d’une croissance moyenne de 5,3% dans les prochaines années. Cette croissance devrait l’amener en 2016, au chiffre de 142 milliards de dollars, en mettant de côté ce que représentent le service et la maintenance. 

Les chiffres du marché de l’infographie pris dans son ensemble, avec les prévisions avancée par l’étude pour 2016

Mises côte à côte, les prévisions de l’étude montrent une progression légèrement plus rapide du secteur logiciel (0,5% de croissance de plus) par rapport à l’évolution du marché du matériel. En 2012, ces deux marchés ont représenté respectivement 13 milliards et 101,79 milliards de dollars.

Les mêmes chiffres de croissance, mais cette fois-ci uniquement pour les logiciels de création graphique.

L’étude se penche également plus en détail sur les différentes tendances du marché logiciel : sans surprise, ce sont les logiciels de design et de modélisation (CAD/CAM) qui s’en tire le mieux, avec celui de la visualisation et de la simulation générée par ordinateur, très utilisée dans la recherche et l’industrie. 

La répartition des parts de marché selon les différents types de matériels. 

Pour le hardware, l’étude prévoit une forte hausse dans le domaine des stations de travail, mais la plus grosse part de marché reste évidemment celle des terminaux mobiles, qui représentera selon l’étude 82 milliards de dollars en 2016. 

L’étude explique également que la popularisation du Web et son essor en tant que vecteur des productions graphiques (vidéo ou 3D dans le navigateur par exemple) permettent une démocratisation globalement bénéfique dans ce domaine, autrefois réservé à une élite d’utilisateurs avertis.

Le marché de l’emballage

Selon le Cabinet Smithers Pira, le marché mondial de l’Emballage s’est élevé à 824 milliards de dollars en 2013 (+ 3 %) et devrait atteindre 975 milliards de dollars en 2018. 

L’impact d’internet sur l’imprimerie Web to Print

Les premiers résultats du rapport Drupa Global Insights sur « L’Impact d’Internet sur l’imprimerie- le déluge numérique » sont sortis. Ils illustrent combien les outils Internet tels que le web-to-print, l’impression de données variables, l’impression interactive avec la réalité augmentée, les QR codes et les technologies intelligentes avec l’électronique imprimée aura un impact sur la plupart des secteurs de l’industrie de l’imprimerie. Les entreprises des industries graphiques d’une part et leurs clients d’autre part sont condamnés à faire face à de nouveaux défis et opportunités.

La montée et l’essor du e-commerce

L’e-commerce se développe dans la plupart des régions du monde à un rythme rapide et les imprimeurs ont encore beaucoup de chemin à parcourir, alors que 51% du panel de l’enquête possédaient des services Web-to-Print, seulement 14% ont déclaré traiter plus de 25% de leurs commandes. Néanmoins sur le marché du catalogue, les éditeurs comprennent que les catalogues imprimés dynamisent les ventes en ligne et une majorité des 60% des imprimeurs de catalogue ont rapporté une croissance dans la production numérique à la demande. 

Le passage à la personnalisation de masse

Que ce soit des livres photos, calendriers, papeterie, articles marketing ou tee-shirts, en petite ou grande quantité – la production personnalisée à grande échelle d’articles imprimés en numérique est contagieuse. 72% de toutes les imprimeries de labeur interrogées dans le monde entier offrent déjà, des services d’impression de données variables data printing ; aux États-Unis, la proportion est encore plus élevée (87%).Alors que la proportion de pages variable reste faible, 56% des participants ont rapporté une croissance modérée ou rapide. Un nombre croissant d’imprimeurs de labeur offre une large gamme de produits imprimés qui peuvent être à la fois vendus sur le web et personnalisés. Ces tendances sont confirmées par le rapport “Drupa Global Trends” publié au printemps 2014 : 38% des imprimeurs de labeur et 32 % des imprimeurs spécialisés dans l’édition ont exprimé leur intention d’investir dans des presses couleurs feuille électro photographiques. 

L’Impression interactive en augmentation dans l’édition et le secteur de l’emballage

L’interactivité est devenue le mot d’ordre dès que les clients de prestations d’impression ont réalisé le pouvoir de communiquer via Internet et les technologies smartphones directement connectées avec leur public cible sur une base 1-2-1. Les campagnes cross-média, avec l’acquisition/l’analyse de données et l’utilisation de plusieurs canaux (purl, Email, SMS), sont de plus en plus sollicitées par les clients. La gamme de technologies employées comprend des codes QR, d’autres options d’impression intelligente, la réalité augmentée et autre type de communication de champ proche. Un tiers du panel d’experts de la Drupa offre déjà de l’impression interactive dans une forme ou une autre, c’est-à-dire des éléments de réponses interactives dans des publications, des communications d’entreprise, des publicités, des annonces, des emballages ou des affiches publicitaires…Tel qu’il fallait s’y attendre, il y a des différences régionales importantes : aux États-Unis 44% des imprimeries qui ont participé à l’enquête offrent de l’impression interactive, mais seulement 3% des prestataires au Moyen-Orient.

Une proportion importante des membres du groupe Drupa provenant du secteur de l’emballage utilise également les outils d’Internet. 50 % utilisent les codes QR, 43 % utilisent du contenu variable, et 41% des imprimeurs spécialisés dans l’emballage ayant participé à l’enquête offrent de l’impression personnalisée. Ce premier rapport “Drupa Global Insights” est basé sur une étude très détaillée couvrant un large éventail de sujets évaluant l’impact d’Internet sur l’imprimerie. L’enquête aborde également de bien d’autres questions telles que le CRM, le Digital AssetManagement et le « Big Data », ainsi que l’automatisation des workflows et la nécessité pour les entreprises d’avoir de meilleures compétences en informatique.Il étudie la façon dont la numérisation croissante des communications affecte la demande de prestations d’impression classique et la demande de supports d’impression différents (le papier, le carton, le film, le métal ou le verre) ? Le rapport “drupa Global Insights” fournit quelques réponses instructives. Il conclut que les imprimeurs doivent accepter la réalité d’un futur numérique multicanal axée sur Internet, de modifier leur approche et d’investir en conséquence.

Rapport de l’IDEP « Regards sur les marchés de la communication graphique (Edition 2014) »

Le rapport « Regards sur les marchés de la Communication graphique » édition 2014 regroupe pour l’année donnée toutes les informations chiffrées et quantitatives sur l’activité du secteur et les dynamiques des différents marchés. 

La tendance baissière de la production s’est poursuivie en 2013 (-5%), avec un léger rebond de l’activité en fin d’année, mais qui ne semble pas se prolonger à mi-parcours de l’année 2014 dans un contexte économique général peu porteur.

Cette contraction touche l’ensemble des marchés et plus fortement le livre et le périodique. Elle rejoint les autres indicateurs de la filière de la communication : les dépenses des annonceurs diminuent de 3 %, dont – 5 % pour le marketing direct et – 8 % pour la presse. La diffusion payée de la presse grand public connait une baisse de presque 5 %. Les ventes de livres perdent 1,5 % en volume. La conjoncture morose, la baisse du pouvoir d’achat et le temps croissant passé sur les médias numériques pèsent sur les volumes imprimés.

Mais l’usage du support imprimé se réinvente, comme celui des autres médias. Trouver le séquençage et la complémentarité des modes de communication, organiser leurs interactions pour s’adresser à des cibles de plus en plus précises est le nouvel enjeu des communicants. Ces campagnes cross media intègrent naturellement des imprimés, de tous types : affichage, flyers, publicité presse, courriers personnalisés, catalogues sur le lieu de vente, PLV, objets publicitaires… peuvent y trouver une place. Et cette nouvelle ingénierie est porteuse de valeur ajoutée ; les imprimeurs pourraient en bénéficier, en associant des compétences de création de contenu, de gestion de fichiers, de diffusion sur supports numériques par exemple.

Par ailleurs, les innovations technologiques sont nombreuses, et sont autant d’opportunités de diversification.

La personnalisation des supports imprimés continue de se développer et de grands annonceurs travaillent pour rendre possible l’exploitation de leurs bases de données. L’impression numérique se décline désormais sur un très grand nombre de supports et rend possible cette personnalisation dans de nouveaux domaines, comme le mobilier ou la décoration.Le papier « intelligent » se révèle : papier luminescent, anti odeurs, anti ondes. Certains imprimeurs s’équipent d’imprimantes 3D et proposent désormais de transformer un fichier virtuel en objet tangible (maquette, prototype, support publicitaires…). De nouveaux modèles économiques se développent, comme le livre à la demande…

Pour investir et s’approprier ces chantiers, les entreprises doivent pouvoir s’appuyer en premier lieu sur les compétences de leurs équipes. Une étude conduite en région Nord Pas  de Calais a montré que dans les structures en bonne santé, le premier facteur qui contribue à cette performance est l’investissement dans les compétences des collaborateurs ! Un chantier essentiel, dans lequel la branche, et l’IDEP, son centre de ressources, s’investissent pleinement aux côtés des entreprises…

Dans le contexte actuel, s’engager dans des démarches ou projets innovants est un exercice difficile, mais indispensable pour préparer l’avenir. Nous espérons que ce rapport vous donnera quelques clés dans vos réflexions stratégiques, et vous en souhaitons bonne lecture.

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.