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Les demandes de récupération d’information font peser une pression insoupçonnée sur les services IT

Submergés par la forte augmentation des demandes de récupération de données des employés, les services IT s’efforcent de jongler entre Big Data et sécurité de l’information

Les mesures de gestion et de protection des volumes croissants d’information alimentent des pics de demandes de récupération de données qui font perdre du temps aux équipes IT déjà surchargées de travail. C’est ce que nous apprend une nouvelle étude européenne d’Iron Mountain, le spécialiste des services de conservation et de gestion de l’information.

En effet, les professionnels des services IT interrogés par Iron Mountain en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et au Royaume-Uni[i][i] font état d’une augmentation, en glissement annuel, de +60 % des demandes de données des employés, qui veulent exploiter au maximum les renseignements clients ou qui ont besoin d’interroger des bases de données centrales.

Pour les sondés, le facteur n°1 d’augmentation des demandes de récupération de données réside dans la croissance rapide des volumes de données, trop importants désormais pour être stockés sur PC. Toujours selon eux, les restrictions d’accès que les entreprises imposent dans le cadre de leurs politiques de sécurité et de protection des données constituent un second facteur : de très nombreux salariés ne sont plus autorisés à conserver des copies d’informations internes,  ils doivent donc formuler des demandes d’accès aux bases de données centrales et obtiennent en retour, des autorisations en lecture seule le plus souvent, pour une durée limitée.

Enfin, le développement des entreprises fait que les employés sont plus nombreux à produire des informations et à solliciter des accès. Ceci conduit inévitablement à des erreurs humaines : suppression accidentelle, oubli d’enregistrer des documents, perte ou vol de terminaux mobiles personnels ou d’informations partagées.

C’est dans les secteurs de la fabrication industrielle, des services et de la santé que les demandes de récupération de données sont les plus fortes.

Un éditeur de logiciels britannique spécialiste du droit, qui emploie plus de 10 000 personnes, déclare recevoir un flux continu de demandes de documents pour les besoins de citations et de jurisprudences ; une organisation du secteur de la santé de plus de 250 salariés observe des règles de respect de la confidentialité des patients qui l’obligent à limiter dans le temps l’accès des salariés aux documents, et les autoriser en lecture seule uniquement.

Une entreprise de fabrication industrielle de moins de 500 salariés, en France, confirme que son référentiel central des données des produits, des processus et de R&D est constamment interrogé par ses employés. Cette nouvelle pratique consistant à stocker toutes les informations dans une base de données confidentielles sur site est devenue un énorme challenge.

Une société de services d’hébergement aux Pays-Bas qui compte 200 employés a constaté une forte augmentation des demandes de récupération d’information aux heures de pointe des réservations. Les services IT l’expliquent par le fait que les salariés sont si occupés qu’ils préfèrent demander le document qu’ils ne localisent pas instantanément, plutôt que de perdre du temps à le rechercher.

Les demandes de récupération sont aussi parfois la conséquence d’une perte accidentelle de données. Un éditeur de logiciels espagnol de moins de 50 salariés, rapporte qu’il est fréquent que des informations se perdent au cours de transferts entre le siège et les sites de développement, les équipes commerciales et les employés du service de support technique.

Les demandes de récupération ne sont pas toutes d’origine interne. En Allemagne, un grand groupe de télécommunications de plusieurs milliers de salariés explique que les demandes de données proviennent essentiellement des services gouvernementaux qui ont besoin de renseignements téléphoniques dans le cadre d’enquêtes criminelles.

«La protection des données et la valeur des informations sont des questions importantes, qu’il faut prendre au sérieux et qui ont aussi des incidences sur les processus de stockage et de récupération des données »,déclare Marc Delhaie, PDG d’Iron Mountain France et Suisse. « Nous pensons que le stockage hiérarchisé peut être une solution intéressante : il s’agit d’identifier ce qui est utilisé le plus fréquemment, et à l’inverse quelles sont les données dormantes, et aussi quelles sont les données critiques et confidentielles, puis de structurer l’environnement de stockage et les conditions d’accès et de sauvegarde en conséquence.

Logiquement, les documents de grande valeur, les plus actifs dans l’entreprise, seront accessibles instantanément, tandis que les archives et d’autres types d’information pourront être conservés sur des supports de stockage meilleur marché. Il ressort de nos entretiens que le message commence à passer. De plus en plus d’entreprises mettent en place des magasins de données en libre-service, à la gestion centralisée, complétés par des sauvegardes sur site et distantes, sur disque, sur bande et dans le Cloud. Les employés ont ainsi accès aux données dont ils ont besoin, sans solliciter inutilement les ressources IT, et l’exposition aux risques est limitée. »

 

[i][i] Pour Iron Mountain, Opinion Matters a interrogé, en avril 2014, des professionnels des services IT d’entreprises entre 50 et 10.000 salariés des secteurs de la fabrication industrielle, de la santé, des télécommunications, des services financiers, des services aux entreprises, de l’hébergement, des médias, de la publicité, de la vente au détail et des logiciels, à raison de dix entretiens dans chacun des pays de l’étude : Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas et Espagne.

 

Corinne
Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès. Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication. Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.

Written by Corinne

Depuis plus de 25 ans dans le métier de la communication et du marketing, Corinne a démarré sa carrière à la télévision avant de rejoindre une agence événementielle. Curieuse dans l’âme, elle poursuit sa carrière dans l’IT et intègre une société de conseil en éditique puis entre chez un éditeur de logiciels leader sur son marché, SEFAS. Elle est ensuite nommée Directrice Communication chez MGI Digital Graphic, constructeur de matériel d’impression numérique et de finition international coté en bourse. Revenue en 2008 chez SEFAS au poste de Directrice Marketing et Communication groupe, elle gère une équipe répartie sur 3 géographies (France, Etats-Unis et Angleterre), crée le groupe utilisateurs de l’entreprise et lance un projet de certification ISO 9001, ISO 14001 et ISO 26000 couronné de succès.
Pendant 7 ans membre du conseil d’administration de l’association professionnelle Xplor France et 2 ans sa Présidente, Corinne a créé dès 2010 TiKibuzz, son agence de marketing et de communication.
Elle devient Directrice de la Communication en charge des Relations Presse, du Lobbying et du marketing digital chez DOCAPOST, groupe La Poste, durant 3 ans avant de rejoindre la start-up FINTECH Limonetik, en 2013. C'est cette même année qu'elle crée votre média professionnel, DOCaufutur, l'avenir du document.